Élodie, fleur fragile - France Catholique
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Padre Pio, ses photos inédites
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Élodie, fleur fragile

Élodie et sa sœur Nunilon furent martyrisées au IXe siècle pour avoir refusé d’adopter la foi musulmane de leur beau-père.

Sainte de la semaine (22 octobre)

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Sainte Élodie, église Saint-Jean-Baptiste, Jazeneuil, Vienne, France.

Sainte Élodie, église Saint-Jean-Baptiste, Jazeneuil, Vienne, France.

«Belles roses fleuries dans des buissons », telle est la louange que saint Euloge fait de ces deux sœurs espagnoles qui furent martyrisées le 22 octobre 851 par les Sarrasins : Alodia (ou Élodie) et Nunilon.

Originaires de Huesca, ces deux filles étaient nées d’un mariage mixte. Un père musulman et une mère wisigothe chrétienne. La famille est riche et bien considérée. Les deux fillettes pieuses et gaies. Le père, tolérant, meurt rapidement ; la maman se remarie avec un autre musulman qui ne supporte pas la foi de ces deux belles-filles. La maman les éloigne et les fait éduquer par leur tante à Barbastre. Mais le beau-père est sourcilleux. Il prend prétexte d’un décret du quatrième émir de Cordoue en 851, Abderrahman II, pour faire pression sur les jeunes filles. Le décret prévoit que les enfants nés d’un parent musulman et professant la foi chrétienne doivent apostasier ou mourir. Convoquées chez le cadi de Huesca, Nunilon et Élodie refusent de se convertir. On les confie séparément, afin qu’elles ne s’encouragent pas l’une l’autre, à des musulmanes pour les enseigner et les faire changer d’avis. On les prive de tous secours chrétiens. Pour un résultat nul. Alors l’exécution est décidée. Elles ont la tête coupée et leur corps est gardé par des sentinelles afin que les chrétiens ne puissent venir les prendre et les ensevelir. Ce n’est qu’en 880 que les chrétiens purent récupérer les saintes reliques et les porter au monastère de Saint-Sauveur à Leyre, en Navarre. C’est Venerius, évêque de Complutum, près de Madrid, qui confie les circonstances de ce martyre à saint Euloge.

Étymologie du nom
Du francique alod « terre libre » ou du goth aljan « zèle ». Ou encore du grec élodié « fleur fragile » ou du latin alodis « propriété ». Au choix !

Pensée spirituelle
« Du fanatisme à la barbarie, il n’y a qu’un pas. » (Denis Diderot)

Courte prière de la liturgie mozarabe (chrétienne espagnole) au temps d’Élodie :
« Ô Jésus, prépare un collyre et touche les yeux de notre cœur et de notre corps, de peur que notre aveuglement ne nous fasse retomber dans les ténèbres de l’erreur. »