La commission européenne a édité un agenda à destination des élèves de l’Union européenne. Diffusé à plus de 3 millions d’exemplaires, ce document mentionne les fêtes musulmanes, hindoues, sikhs, juives, etc. à l’exception des fêtes chrétiennes.
Immédiatement, des Italiens et des Polonais se sont étonnés de cette discrimination. En France, le Parti Chrétien-Démocrate, par le biais de sa présidente Christine Boutin, a été le premier à réagir dès le 23 décembre. Ce jour-là, les télévisions françaises ont brièvement traité l’affaire.
Dans une lettre à José Manuel Barroso, Christine Boutin s’interrogeait : « Mais comment peut-on omettre de mentionner la fête de Noël, célébrée à travers toute l’Europe par de nombreuses personnes même non-chrétiennes ? Comment prétendre instruire des jeunes sur l’Union européenne en niant une religion qui a tant contribué à sa construction et à son unité ? […] Je refuse que soit ainsi nié, oublié ce qui revêt une importance si grande dans la vie de tous les chrétiens, ce socle de valeurs et de convictions qu’ils ont en commun. »
Dans un article posté mardi 11 janvier sur son blog, la Présidente du Parti Chrétien-Démocrate rappelle que : « L’Europe n’est pas née sous « X » ! (…) Cette affaire montre le risque actuel de faillite d’une Europe qui se ment à elle-même. Ce petit agenda est révélateur de la nouvelle pensée qui nous mine de l’intérieur : pour intégrer, il faudrait gommer notre histoire commune et nos valeurs fondatrices. »
Christine Boutin en appelle ainsi à une grande mobilisation par le biais d’une pétition européenne permettant de saisir le Parlement Européen par sa Commission des Pétitions. « Nous étudions aussi les types d’actions juridiques envisageables », ajoute-t-elle.
La pétition, accessible sur le site www.europadiary.fr ou www.agendaeurope.fr demande que l’agenda, dans sa version actuelle, ne soit pas distribué et que celui qui sera distribué en vue de la rentrée scolaire 2011-2012 mentionne explicitement les fêtes chrétiennes.
Laurent Wauquiez (maire du Puy-en-Velay), ministre chargé des Affaires européennes auprès de la ministre aux Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, est allé dans le même sens lors d’une conférence de presse le 12 janvier. Il a déclaré : « Dans cet agenda, on parle de beaucoup de choses sauf de notre identité européenne. On parle de Ghandi, de la découverte de la tomate au Pérou ou de l’Antarctique, mais on ne parle pas de ce qu’est l’identité européenne […] « L’Europe, ce n’est pas une coquille creuse, c’est une communauté de valeurs, de grands personnages de l’Histoire, de grandes dates. Assumons cette identité. [Dans cet agenda], il y a beaucoup de fêtes religieuses qui sont mentionnées, ce n’était pas obligatoire. Des fêtes indoues, des fêtes chinoises, musulmanes et aucune fête chrétienne comme Noël ou Pâques. A quoi ca rime? […] On a honte de notre identité chrétienne? On a honte que l’Europe des clochers a été constitutive de notre identité européenne? »
Laurent Wauquiez apprenait alors aux journalistes que le commissaire européen chargé des consommateurs, John Dalli, allait écrire aux établissements ayant reçu l’agenda « pour reconnaître une bourde » et annoncer que le prochain agenda ne la renouvelerait pas.
Le prix de revient d’un tel document, de sa conception à sa distribution, avoisinerait, nous dit-on, les 5 millions d’euros. Au moment où on demande aux contribuables européens de faire un gros effort pour payer les dettes publiques, est-il vraiment nécessaire de renouveler cette coûteuse expérience dont le seul mérite aura été de pointer du doigt le sectarisme antichrétien et, peut-être plus encore, l’incompétence de ceux qui sont en charge d’une communication intraeuropéenne que personne ne réclame ?
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Discrimination financée par l’argent du contribuable
http://www.lecri.fr/2011/01/12/discrimination-financee-par-largent-du-contribuable/21499
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« Les écoles peuvent commander l’agenda Europa dès aujourd’hui : »
