8 janvier – Je voudrais mener à bien une réflexion soutenue, même si je me sais incapable de la mener aussi à fond qu’il le faudrait. Quand j’ai entendu hier les premières nouvelles de l’attentat, sans avoir encore pu comprendre qui avaient pu oser une telle infamie, j’étais donc sur l’autoroute, admirant la beauté des entrelacements des bancs de brume avec les rayons de soleil, ce fut en moi comme en ma femme une vive douleur du cœur physique et du cœur spirituel. Loin de moi à cet instant l’écœurement que j’avais depuis toujours ressentie lors de mes explorations de « Charlie-Hebdo », médium situés à grande distance de ce qui était le monde de mon choix : si j’aime rire et plaisanter, parmi toutes les choses que je fais, souvent des plus sérieuses, parfois des plus vaines, j’espère bien rester à distance respectueuse de l’humour qui blesse et de l’ironie qui tue.
Sur cette route du retour, nous n’étions pas engoncés dans ces pages si redoutables, si inacceptables aperçues dans des numéros égarés de « Charlie-Hebdo », nous étions comme invisiblement en face de ces souffrants luttant en de très longues secondes contre la mort donnée de si implacable façon : la seule prière, oui, nous a paru possible et bienvenue. Le reste n’appartient qu’à l’émotion immédiate et aveugle, sans signification susceptible de nous éclairer.
Ce n’est que plus tard que nous avons vu l’image insolente, d’une cruauté qui blesse toute pensée, du criminel achevant d’une balle dans la tête le policier normalement dévolu à la sauvegarde d’un des caricaturistes. J’espère que son sacrifice ainsi que celui de l’autre policier sera récompensé comme il convient, ne serait-ce que pour apporter une sorte de consolation à leurs familles.
Rien au monde ne peut justifier des actes d‘une violence à ce point immonde que même le mot de « barbarie » ne suffit pas à la qualifier. Toute barbarie d’un tel gabarit ne peut que révolter l’être : combien plus quand elle se gargarise du mot Allah ; quand elle n’a d’autre geste que celui de tuer en se référant à son approbation ; quand elle se souille d’une haine qui enferme toute l’humanité non-islamique dans sa détestation.
J’ai heureusement entendu des musulmans modestes, stupéfaits, horrifiés, protester en effet quoique répétant comme des automates que « l’islam est une religion de paix et de douceur » : ce qui hélas n’est pas exact en ce qui concerne les non-musulmans, mais je puis penser que ce musulman dont le visage reste très présent à mes yeux, si visiblement sincère, s’exprimait en son nom propre, fermement convaincu quoique n’ayant peut-être jamais lu en entier le livre qu’il croit dicté par Dieu. Ce midi, l’imam excellent de Drancy s’est exprimé et j’ai apprécié son discours, mais il n’a rien dit de tous ces versets du Coran qui sont un appel constant au rejet et même au meurtre des « infidèles » que sont les chrétiens et les autres « incroyants, ennemis d’Allah »… Lire à ce sujet les récits aujourd’hui disponibles des musulmans convertis aux catholicisme et qui vécurent un véritable enfer de la part de leurs plus proches, jusqu’aux menaces de mort, jusqu’à leur assassinat !
Tant que les musulmans responsables ne se mobiliseront pas afin que soient supprimés les versets abominables donnant ces consignes criminelles, peut-être concevables au VIIe siècle ou au Xe, époques dures et sauvages, nous ne pourrons pas avoir confiance. On ne peut donc que suggérer à tous les musulmans de se mettre à la besogne : qu’ils découvrent ce qui appartient à l’inacceptable et lisent en parallèle au moins l’évangile de saint Jean, prenant en outre et en supplément connaissance du calvaire de Joseph Fadelle l’Irakien.
Combien d’imams fanatiques ont lancé depuis des années leurs prêches anti-français, anti-chrétiens dans leurs mosquées transformées en lieux de recrutement pour les djihadistes ? Qu’avons-nous fait pour les bannir, les empêcher de nuire et de radicaliser tant et tant de jeunes, devenus depuis des Français haïssant tout ce qui est de chez nous ? Qu’avons-nous fait pour aller vers eux tous parmi lesquels se trouvent nombre de bonnes volontés, afin de leur tendre la main, de concevoir des politiques d’intégration, d’enseignements adaptés ? De les aider à s’instruire afin de savoir ce que sont civisme, islam, chrétienté ? Combien de fois depuis que je rédige ce journal ai-je incité à ce que l’on vienne en aide aux plus misérables parmi eux en lançant des actions multiformes impliquant notamment des formations à tous les métiers plutôt qu’à seulement des enseignements trop abstraits, incompréhensibles pour des jeunes ne possédant de notre langue que des rudiments très sommaires ? Plume inaudible, et autant en emporte le vent !
L’angélisme, si fréquent chez nos gouvernants dès qu’il s’agit de traiter raisonnablement les difficultés propres au monde musulman, ne saurait être une bonne méthode pour résoudre les problèmes que crée l’immigration excessive et les pogroms qui peu à peu transforment les banlieues des grandes villes. Réflexion qui semble hors sujet alors qu’elle est au cœur de ce qui tourmente la France.