Avant-propos - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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Avant-propos

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Jeudi 28 janvier – Achevant ce jour d’écrire cette suite de réflexions concernant les événements qui vont des 7 au 11 de ce mois, après avoir cru l’achever plusieurs fois, j’avertis le candidat lecteur qu’il ne s’agit en rien d’avaliser tout ce qui fut dit et fait en ces jours. Ce petit livre ne s’adresse en vérité qu’à ceux qui se posent des questions quelque peu dérangeantes et même divergentes sur cette étonnante unanimité qui a permis aux médias comme aux pouvoirs politiques de canoniser ce qui ne peut l’être, d’idolâtrer ce qui appartient au relatif.

Tout n’a donc pas été dit ou examiné dans ce journal rédigé rapidement, sans pour autant négliger les relectures et de m’interroger sur le bien fondé de ce qui parfois semblera à tel ou tel excessif, parfois trop peu argumenté 1 : il convient de me lire en gardant son esprit critique et sans donc prendre ces propos comme certains ont accepté ceux des commentateurs officiels ou des journalistes, si souvent lus ou écoutés comme des oracles infaillibles. Et trop souvent tombés dans l’approximation la plus fâcheuse et le parti-pris idéologique le plus simpliste…

J’ai cherché simplement à creuser les quelques motifs que j’avais d’être sceptique, parfois outré d’entendre ce que j’entendais, parfois surpris de l’audace et l’abus de certitude qu’exprimaient certains auteurs et « médiagraphes ».

Un autre point m’a paru des plus étonnant : l’ignorance, notamment de ce qu’est l’islam, aussi bien des foules que de très nombreux intervenants.
Le « ressenti » a pu évoluer, au fur et à mesure que les événements se déroulaient ; les impressions se modifiaient ou se renforçaient d’un jour à l’autre, notamment concernant les principaux personnages, tels par exemple le Président de la République et son Premier ministre : j’avais envers eux, parfois, une certaine admiration, élogieuse, mais pas toujours… Parfois j’étais pris par une forte irritation en entendant leurs si nombreuses interventions et prises de positions qui laissaient entrevoir que leurs neurones s’agitaient d’une façon des plus désordonnée. L’ignorance, bien sûr, et des « préférences » suspectes : pourquoi, et ce n’est qu’un exemple, les sites chrétiens ne sont-ils pas protégés alors que depuis des années nombre d’églises, notamment, ont été outragées ou saccagées ?

À maintes reprises j’ai constaté comme un parfum de « stigmatisation » négative aussi bien des citoyens, journalistes et écrivains, chrétiens aussi, dont les opinions dérivent par rapport à celles de l’actuel pouvoir, attitude pourtant vigoureusement condamnée par les « intellos » proches de ce pouvoir…

Des « informations » qui auraient dû être données au Français furent comme « oubliées » ; des abus de langage, notamment envers ceux qui n’appartenaient pas à la bergerie hollandienne et/ou socialiste, qui ne respectaient pas vraiment « l’égalité » du côté de la « liberté d’expression » !
Une opération sans précédent dans notre histoire, de l’ordre de l’imposture, a été parfaitement réglée : notamment en faisant croire que « Charlie-Hebdo » est un « gentil petit canard » victime d’une réputation qu’il ne mérite pas : ce qui a poussé l’État lui-même à recommander, sinon favoriser l’achat d’un médium privé !!! et de faire de lui l’ambassadeur universel de la France : ce qui m’afflige infiniment et me paraît en soi constituer la « matière » (au sens philosophique du mot) d’un scandale.

La « liberté d’expression », nous a-t-on affirmée mille et mille fois, a été « l’objectif principal » de cet attentat immonde, soit donc un objectif très mineur par rapport à l’ensemble des médias qui auraient mieux convenus, alors qu’il faut se rendre compte qu’en vérité c’est la France dans son ensemble comme dans son principe qui le fut et le sera inévitablement dans un certain nombre de jours ou de mois.

La liberté d’expression doit être défendue, cela est certain, mais pas à partir d’un médium qui ne cesse d’en outrepasser les frontières légitimes même s’il n’en existe pas dans l’esprit de ceux qui les ont maintes et maintes fois franchies allègrement.

Pourquoi n’avoir pas « reçu » le fort propos des auteurs du massacre, proclamant avoir « vengé » le Prophète ? En lui-même, ce refus signifie un malaise inquiétant chez nos « dirigeants » : comme s’ils avouaient, purement et bêtement, qu’il n’ont rien compris au message délivré par les terroristes islamiques à nous tous comme à l’ensemble des musulmans dit modérés. Ces assassins sont des gens qui connaissent « bien mieux » le texte coranique que les « modérés » : ils le leur ont fait savoir. Oublier ou mépriser cet indice me semble une faute consternante.

J’ai écouté pendant des heures et des heures ce qui se disait sur nos écrans ou sur les ondes ; j’ai lu un certain nombre de quotidiens et d’hebdomadaires : ce qui m’a frappé, c‘est la sorte inouïe de convergence entre les discours et articles des uns et des autres, sauf quelques exceptions remarquables : je pense ici aux réflexions, entre autres évidement, d’un Yvan Rioufol ou d’un Gérard Leclerc.

C’est à croire qu’un manipulateur génial faisait valoir aux uns et aux autres qu’il convenait que tous disent et écrivent la seule parole venue de haut (la pensée unique, presque toujours « inique » !). L’autocensure en somme : l’heure est grave, nous disait-on, et l’on ne peut pas inquiéter davantage les Français ! Soyons unis, ne nous dispersons pas et ne commettons aucun amalgame ! N’ayant qu’une interprétation (en somme, celle si généreusement diffuée auprès des foules).

Je suppose que cette explication valide la prudence de François Hollande qui a toujours parlé de « terroristes » sans jamais ajouter « islamistes », ce qu’ils étaient pourtant si bien que l’on pouvait penser qu’en vérité nous nous faisions tout un cinéma absurde en imaginant que ces terrorises n’avaient jamais prononcé les mots « Prophète » et « Allah ». Admirables animateurs des journaux télévisés qui mille fois ont répété avec un respect de dévots, sensible même à un imbécile, le mot « Prophète » mais (presque ?) jamais le mot « Mahomet ».

Il me semble qu’il faut ici, avant de lire ce qui est expliqué au fil des pages, que nous avons à réfléchir à la situation des musulmans où qu’ils soient dans le monde : ils sont comme des otages inavoués, devant sans restriction obéir à Allah, c’est-à-dire en réalité à leurs médiateurs entre eux et Allah, c’est-à-dire les imams : et c’est pourquoi ils répètent à longueur de temps que « leur religion aime la paix et l’amour » ; les « Croyants » respectueux du Livre sacré qu’est le Coran (comme d’ailleurs en la somme des « Traditions » qu’est la « Sunna ») ont strictement le droit de nous raconter ce qu’on leur fait dire depuis toujours puisque la lecture du Coran est fort peu pratiquée chez eux. Joseph Fadelle, quand il vivait en Irak, avait demandé à son Imam de lui prêter un Coran, ce qui lui fut refusé sous le prétexte qu’il n’avait pas à lire ce livre, seulement à écouter les enseignements « de son imam ». Il suffit de transposer en France. (J’ajoute que les musulmans ont à « aimer » leurs coreligionnaires, pas les juifs et pas davantage les chrétiens : c’est écrit dans le Coran. Certains d’entre eux, nombreux, ont noué des amitiés envers ces « interdits », mais ce fut à leurs risques et périls…)

J’ai toujours éprouvé une grande compassion pour toute cette population qui, depuis 14 siècles, est privée d’un « savoir », qui pourtant lui revenait de droit, concernant un livre dont elle entendait parler sans jamais réussir à vraiment le découvrir par elle-même : ainsi savait-elle qu’il fallait obéir sans avoir la liberté d’étudier, d’interpréter, éventuellement de s’échapper. Notamment de s’instruire en lisant les évangiles, à oublier…

Hier, Jack Lang, président de l’Institut du Monde Arabe, est venu sur France Info raconter que l’islam est « une religion de paix et de lumière » et qu’il convient de former, notamment les imams, et d’informer : sans pour autant faire valoir ses propres connaissances des textes fondateurs de l’islam. Il ajoute qu’il est impossible de donner quelque indication ou orientation que ce soit à des journaux en matière de liberté d’expression, comme si les journaux, quel qu’ils soient, étaient des divinités intouchables : les journaux, comme tout citoyen, doivent être « responsables », ce qui alors s’impose à leur liberté. Ou dit autrement : en matière d’expression, l’écrivain comme le dessinateur et le journaliste bénéficient de la liberté de respecter leurs lecteurs et admirateurs. Ah ! Quelle merveilleuse liberté, qui semble inconnue au bataillon !

Mais le mot respect, sont-ce seulement les gamins des banlieues qui doivent en réclamer l’usage ? Je ne saurais le croire.

Quand on a cherché à réduire Éric Zemmour à néant pour avoir commis un immense travail, sérieux et documenté (rien à voir avec des caricatures en principe destinées à – seulement ? – faire rire de tout et même de toutes les religions) ; quand on a soutenu un regret pour moi impensable de n’avoir pas pu, au Ministère de l’Intérieur, mettre la main sur un alinéa oublié dans les tréfonds obscurs d’une bibliothèque secrète et qui autoriserait de le jeter impunément en prison ou en quelque Bastille (hélas détruite en 1789) ; quand on a, par contre, sans cesse affecté de respecter la liberté d’expression, qui va d’elle-même pour chacun d’entre nous, donc également liberté d’opinion, on pense plutôt à pleurer sur l’état du Pouvoir tel qu’il se dévoile (innocemment ?) tant tout cela relève de la détestable Hypocrisie, déesse au visage alternativement vert et gris.

Cette discussion que je mène, sorte de conversation alternative à propos de l’islam, est le sujet peut-être central de ce livre. Et je me pose sans cesse, dans le texte ou en moi, la question clef : est-il possible à un musulman de se procurer l’ensemble des Sourates qui composent le Coran, comme je l’ai fait moi-même en les cherchant (facilement) sur la Toile ? Je crois que, sauf exceptions, chacun de ceux qui le feraient éprouveraient une obscure et délétère culpabilité. Mais peut-être aussi et parfois un brûlant étonnement libérateur.

On a vite fait, en mon pays, de calomnier aux plus hauts niveaux des pouvoirs, ceux qui ne plaisent pas parce que d’un autre bord et de cracher symboliquement sur eux, bord d’où pourtant l’on voit la planète avec un autre regard, où l’on tient des discours peut-être (je le pense) moins ancrées dans des idéologies stérilisantes, bardées d’excellentes intentions même si largement irréalistes.

J’ai écrit ces pages tout en sachant qu’elles, tour à tour, plairont et déplairont à mon lecteur : qui le rejoindront sur certains points, l’éloigneront sur d’autres ; c’est ainsi que fonctionne un esprit libre, ne cherchant ni à convaincre ni à plaire, allant son chemin, certes rugueux, mais avant tout soucieux de ne pas s’en laisser compter par une officialité qui ne cherche, quant à elle, qu’à nous subvertir au plus profond et à étouffer nos convictions morales et autres ; je l’écris sans regrets ni remords, même si j’ai eu quelques mouvements intérieurs de louange pour le Président Hollande et le Premier Ministre Valls, malgré le masque figé qu’ils arboraient comme si leurs sentiments n’avaient pas le droit de s’afficher : de « s’exprimer ».

Une de mes convictions les plus fortes : la France aurait dû réfléchir à ce qu’elle faisait quand elle s’est mise à recevoir – sans douter d’elle même, arguant d’une nécessité aveugle, sans faire preuve de la moindre prudence –, des foultitudes de migrants : s’est-elle interrogée parfois pour analyser ce que pouvait avoir de terrifiant pour l’ensemble de notre peuple ces arrivées invasives que le pays ne pouvait pas réellement intégrer ? NON. Cependant était incapable de recevoir dignement comme on reçoit chrétiennement un pauvre, un ami, un futur citoyen : on les a laissés se débrouiller alors qu’ils ne savaient que quelques mots de notre langue, et se sont ainsi cantonnés dans des villes invivables, s’agglutinant en des tours sinistres ! Comment ne pas comprendre que dans ces conditions ils n’aient eu de cesse de se retrouver comme en leurs pays, au milieu de leurs diverses communautés qui endosseraient le rôle de consolatrices d’un malheur inépuisable.

Les responsables français ne les ont pas respectés, ces migrants de l’infortune, car émigrer est une infortune qui touche l’âme et la rend muette de désespoir : c’est le moins que l’on puisse en dire, malgré les milliards dépensés en vain, le remords surgissant des consciences au fil des années, afin de rendre moins désespérant les logements et les cités dans lesquels ils avaient fini par se regrouper. L’on ne peut qu’en avoir honte et finir par culpabiliser à la place de ces « messieurs et dames » qui fourmillent dans les Palais de la République !

Il est vrai qu’ils n’ont pas davantage respecté nombre de citoyens de souche : comment aurait-ils eu la capacité de se tourner vers ces nouveaux venus que nos hommes d’affaires et nos industriels sont allés chercher, avec le soutien de nos institutions et de nos administrations, jusque dans leurs pays en faisant mention de telles promesses insensées que les bateaux et les avions ont commencé de se remplir à ras bord pour ne jamais plus cesser d’accomplir leurs funestes aller-retour ?

Les Français souffrent de cette situation, qu’ils soient d’ici depuis toujours ou plus ou moins lointainement débarqués. Je suis étonné qu’il n’y ait pas eu davantage de violences, quoiqu’il soit impossible de prétendre que des actes inqualifiables ne se produisent pas par milliers depuis des années, alors que des millions de ces nouveaux venus sont trop souvent considérés comme des esclaves – ils le sont déjà du fait d’une religion qui ne leur dit pas en quoi consiste exactement leur foi puisqu’ils doivent témoigner d’une confiance absolue envers leurs imams 2 – : ils comprennent fort bien qu’ils ne sont pas aimés de nous, sauf de certains catholiques ou protestants, ou même seulement philanthropes, qui ont l’audace bienheureuse de les approcher et de leur sourire.

On nous serine que la religion musulmane n’est pas en question : bien sûr qu’elle l’est à partir du moment où les terroristes islamiques se réclament d’Allah et du Coran et qu’ils sont prêts actuellement à franchir nos frontières cachés derrière des réfugiés innocents.. Qu’ont-ils lu dans ce livre qui ait réussi à les convaincre d’aller ainsi tuer atrocement des « roumis », considérés par eux comme des ennemis de Dieu et eux-mêmes se livrer ensuite à la mort sans la moindre hésitation ?

Ce sont de ces points-là que j’ai, d’abord pour moi-même, cherché à éclairer dans ces pages.

Dominique Daguet

  1. Il me fallait tout de même mettre cet ouvrage en ligne le plus vite possible… Son titre : « Seule la Vérité rend libre – 7 janvier 2015 ». On le découvre sur . Téléchargement de 3 €: prix des plus modestes mais recette dont le responsable du Site a le plus besoin.
  2. La grande et décisive question qui se pose à tous les Français aujourd’hui, et particulièrement à ces aveugles-sourds-muets qui sont au pouvoir, aussi bien à l’Élysée, à Matignon qu’à l’Assemblée nationale et au Sénat, est celle de la confiance : comment donner notre confiance aux membres d’un islam dont le Livre sacré leur recommande de s’aimer entre eux mais pas d’aimer les chrétiens, juifs et autres incroyants qui vivent autour d’eux ? Qui leur permet, mieux les encourage, à mentir à ces mécréants que pour eux nous sommes, quand en effet ils sont minoritaires dans un pays donné : mentir donc à ceux qui détiennent le pouvoir, c’est-à-dire aux chrétiens comme autres composantes de notre peuple ! Est-ce que l’ensemble des musulmans qui sont en France – un nombre relativement important d’entre eux étant Français soit parce que nés sur notre sol, soit parce que naturalisés –, sont pour nous absolument fiables en ce qu’ils nous disent ? Par exemple quand, avec candeur et unanimité ils récitent que l’islam est « une religion de paix et d’amour » ? Or, nous savons parfaitement que tel n’est pas le cas. Mentent-ils volontairement ou par habitude invétérée et quasiment automatique ? Ou bien ne font-ils que chanter la chanson que leur inculquent, vendredi soir après vendredi soir, les imams des mosquées qu’ils fréquentent de plus en plus souvent pour n’être pas stigmatisés par les plus virulents d’entre les leurs ? Car les imams ne peuvent pas ignorer cette recommandation vieille de 14 siècles…