Vous dites qu’il faut explicitement annoncer le Christ à chaque rencontre, et pas juste se contenter de rassembler du monde…
Nicolas Brouwet : Nous avons beaucoup préparé cette initiative de missions paroissiales, avec mon conseil épiscopal, en recevant des personnes, prêtres ou fidèles laïcs, qui ont participé à des missions. À chaque fois l’objectif était clair : annoncer Jésus mort et ressuscité pour notre salut. Bref, annoncer le kérygme. Il faut donc le faire par des moyens nouveaux, qui parlent à nos contemporains. Mais sans perdre de vue le message central. On peut perdre son énergie à organiser des rencontres ou des rassemblements dans lesquels l’essentiel est perdu de vue.
Dans quelle mesure ces missions font-elles écho aux missions paroissiales des XIXe et XXe siècles ?
Ces missions des deux siècles passés étaient une façon de réveiller et de nourrir le peuple chrétien. Est-ce qu’elles rejoignaient des non-chrétiens, des personnes éloignées de la foi ? Peut-être. Je n’en suis pas certain. Mais elles redynamisaient les paroisses, les fidèles et les prêtres eux-mêmes.
Les chrétiens sont-ils sur le point de devenir des « minorités créatives » comme le disait Benoît XVI ?
Je crois que, si nous ne bougeons pas maintenant, il risque de ne plus y avoir beaucoup de monde dans nos églises dans vingt ans.
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