Une lueur - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Une lueur

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Différents organes catholiques m’ont demandé — courant août — d’effectuer des recherches sur la véracité de certaines accusations portées contre S.S. François alors qu’il était archevêque de Buenos Aires. A-t-il couvert quelques méfaits ? A-t-il été impliqué dans des scandales financiers ? A-t-il coopéré, et à quel niveau, avec l’administration corrompue de Kirchner ?

La revue allemande Der Spiegel, l’une des plus renommées publications en Europe, et d’orientation libérale, a de bonnes raisons de croire que des dizaines de victimes d’abus ont été empêchées de s’adresser au cardinal Bergoglio. De plus, celui-ci semble avoir joué un rôle important dans la défense d’au moins un violeur, sinon de plusieurs.

Der Spiegel a publié récemment ces soupçons, et bien des remarques sur la façon dont S.S. François aurait été cause de divisions — un article de fond intitulé « Du sollst nicht lügen, Der Papst und die Kirche in ihrer größten Krise » [« Tu ne mentiras pas : grave crise entre le Pape et l’Église »].

Si elles s’avèrent, ces accusations pourraient déclencher une plus retentissante déflagration que le Témoignage de onze pages publié par l’ancien Nonce auprès des États-Unis, l’archevêque Carlo Maria Viganò.

Bien des incertitudes flottent autour de tels soupçons. Mais en raison de la situation actuelle en Argentine il est fort difficile de trouver des réponses satisfaisantes. Demeure une certitude : « Car rien n’est caché qui ne deviendra manifeste, rien non plus n’est secret qui ne deviendra manifesté, rien non plus n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. » [Lc, 8,17].

En fait, la lumière éclaire à présent bien des choses qui étaient cachées.

L’absence de réponse officielle, et les attaques vicieuses portées à la réputation de Viganò ont laissé filtrer une certaine lumière. Tout récemment l’archevêque Victor Manuel Fernåndez, personnage très proche du Saint Père — et parfois sa plume — disait de Viganò qu’il souffrait de troubles mentaux, sous forme de « folie des grandeurs » et de toute-puissance. Il ne semblait pas attacher d’importance aux allégations de Viganò, quand bien même les délires d’un insensé seraient fondés.

J’ai le sentiment que nous vivons une époque comparable à celle décrite par Saint Paul dans sa deuxième Épitre à Timothée. L’Église — infiltrée par ses ennemis — est à présent ébranlée jusqu’en ses fondations.

S.S. Paul VI disait en 1972 : « Les fumées de Satan se sont infiltrées dans le Temple de Dieu par les fissures des murs ». Au fil des années, l’action subreptice des séducteurs s’est ouvert une voie dans la demeure de Dieu et a entamé la stabilité des moins forts. L’homosexualité au sein du clergé est désormais vue comme « courante » alors que les honnêtes prélats, les médias, et les enquêteurs officiels découvrent l’affreuse vérité.

Alors que les preuves irréfutables s’accumulent, ne soyons pas surpris si le mal est révélé jusque vers les sommets de la hiérarchie.Ne nous étonnons pas si les imposteurs et autres personnages maudits . . . . vont de mal en pis, trompant le monde et se trompant eux-mêmes. On atteint un point de non-retour.

Non content d’avoir introduit de faux pasteurs au sein du clergé, l’ennemi tente à présent de promouvoir une fausse religion. Il cherche à détruire l’Église par la destruction de la foi. Il vise à remplacer la religion catholique par un simulacre de religion.

L’esprit fallacieux de cette « contrefaçon de foi » engendre nombre de pseudo-commandements, de gesticulations inter-religieuses, et de manifestations liturgiques d’unité. Il y a abondance de louanges pour les rebelles et ceux qui s’accrochent aux formes extérieures de bondieuserie mais rejettent la vérité de la doctrine et l’intégrité sacramentelle de la foi véritable.

La Sainte Tradition, les Saintes Écritures, le Catéchisme, et même la Loi naturelle font l’objet d’agressions :

Sachez bien, par ailleurs, que dans les derniers jours surviendront des moments difficiles. Les hommes en effet seront égoïstes, cupides, vantards, orgueilleux, diffamateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, sacrilèges, sans cœur, sans pitié, médisants, intempérants, intraitables, ennemis du bien, délateurs, effrontés, aveuglés par l’orgueil, plus amis de la volupté que de Dieu, ayant les apparences de la piété, mais reniant ce qui en la force. Ceux-là aussi, évite les. [2 Tim 3,1-9]

On vit une époque fort dangereuse car de nombreuses âmes peuvent s’égarer. Beaucoup s’éloignent, écœurés par toutes ces horreurs. C’est pourquoi nous devons réfléchir sur les causes de la crise afin d’en écarter les effets diaboliques. Tous les mensonges et demi-vérités proférés aux fidèles en cette sombre époque résultent d’une médiocre formation religieuse Catholique.

Une première marque de l’attaque du malin se trouve dans une dégradation de la catéchèse. L’enseignement de la vraie foi dans un proche avenir devrait être confié à ces quelques équipes demeurées loyales à Dieu. Il faut donc nous attacher à constituer des moyens rapides, efficaces, pour répandre la connaissance de la foi.

Les faux pasteurs ne tromperont pas des catholiques bien instruits. En fait, les aberrations de ces faux pasteurs seront mises à mal par la lumière de la vraie foi éclairant leurs déviances. En vérité, ils ne pourront progresser car ils sont les « mauvais serviteurs » de la parabole prophétique.

À nous de garder la foi en étant les « fidèles serviteurs » qui écoutent le conseil du Christ :

Quel est donc le serviteur fidèle et avisé que le maître a établi sur les gens de sa maison pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître en arrivant trouvera occupé de la sorte ! En vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur dit en son cœur : »Mon maître tarde » et qu’il se mette à frapper ses compagnons, à manger et à boire en compagnie des ivrognes, le maître arrivera au jour qu’il n’attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas ; il le retranchera et lui assignera sa part parmi les hypocrites : là seront les pleurs et grincements de dents. [Mt 24, 45-51].

Les accusations portées contre S.S. François sont-elles fondées lorsqu’il était Archevêque de Buenos Aires ? Tout ce que je peux dire est que nul n’empêchera Dieu de révéler la vérité. Les hommes sensés travailleront avec Dieu, à moins qu’ils ne prennent parti pour le maître des mensonges.

Citations bibliques : texte français de la Bible de Jérusalem.

L’auteur : Carlos Caso-Rosendi est un écrivain argentino-américain, catholique depuis 2001. Il réside à Buenos Aires.