La guerre des idées analysée par Eugénie Bastié dans son livre très argumenté se poursuit ces jours-ci avec intensité. La Croix d’hier titrait sur « L’université ébranlée » et au terme d’un long article rendant compte des déchirements universitaires, Bernard Gorce concluait en des termes pessimistes : « Républicains contre communautaristes, réactionnaires contre gauchistes, les tensions sont exacerbées par la puissance et la violence des mobilisations sur les réseaux sociaux. (…) La disputatio, au cœur de la tradition universitaire résistera-t-elle à ce contexte politico-culturel ? » C’est bien là l’enjeu, dès lors que l’université est en proie à une véritable guerre idéologique, qui laisse peu de place à l’échange civilisé des opinions.
La gravité de la situation peut s’observer aussi au spectacle d’une gauche elle-même en pleine tourmente. La formation syndicale étudiante, qui a longtemps rassemblé les courants les plus divers de cette gauche, l’UNEF, ne fait plus l’unanimité. Les positions récentes de sa direction actuelle font l’objet de rudes discussions. Nombre d’anciens dénoncent ses errements racialistes, telle l’organisation de « réunions non mixtes racisées », c’est-à-dire de réunions dont son exclus les blancs. Sans doute, la proposition de dissoudre l’UNEF, à l’exemple des identitaires, est-elle largement rejetée, même par les plus amers de ses anciens.
Mais nous en sommes revenus au climat des années d’après-guerre. Je l’ai redit plusieurs fois, mais la crise actuelle est profonde. Elle ne concerne plus l’habituel spectacle offert par les intellectuels, car elle s’enracine dans des questions de civilisation terriblement déstabilisatrices.
Messages
23 mars, 20:21, par solange strimon
réflexion de Solange Heisdorf-Strimon
Vous avez raison...
... de souligner la gravité de la situation, et les difficultés qui s’y rapportent. Comment sortir de cette crise qui touche tous les domaines. Rien ne va plus nulle part ! pourquoi ? peut-être (ou sûrement) qu’il n’y a pas de capitaine à bord du navire ! Au temps où les Français avaient un idéal, une foi, une pratique religieuse, tout espoir était possible. Actuellement, on s’égare dans le néant et si l’Eglise ne remet pas les pendules à l’heure avec fermeté et enthousiasme, en sachant que rien ne sera plus jamais comme avant, IL faut s’attendre au pire. Soyons malgré tout optimistes et/ou réalistes ! Croire en Dieu, en l’avenir, c’est encore possible... prions !
24 mars, 11:06, par GEMAYEL VIVIANE
En effet, mais quelle est donc cette Eglise dont il est attendu qu’elle ajuste les aiguilles de l’horloge si ce n’est, sauf erreur, l’ensemble des membres de Christ, Lui-même "pierre d’angle" ignorée voire rejetée...
En rejoignant "Un an après", pourquoi ne pas entreprendre avant tout un travail de libération intérieure des entraves inhérentes à soi-même afin de pouvoir dénoncer et, peut-être, lutter efficacement contre de tristes et étouffantes réalités.
Rester "malgré tout optimistes et/ou réalistes" pourquoi pas, mais s’agissant de "Croire en Dieu, en l’avenir" et prier ne relèverait-il pas plutôt de l’Espérance ? "N’ayez pas peur, c’est moi" disait Jésus marchant sur les flots couvrant de ténébreuses et suspectes profondeurs...