« Un trésor incroyable confié à l'Église » - France Catholique
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L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
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« Un trésor incroyable confié à l’Église »

Curé d’une paroisse de montagne à Barcelonnette, dans le diocèse de Digne, le Père François Marot, spécialiste de Claire Ferchaud et des événements de Loublande, porte le souci de faire connaître l’œuvre de la messe perpétuelle autour de lui.
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Qu’est-ce que la messe perpétuelle, sujet principal de votre livre ?

Père François Marot : Depuis l’instauration de la fête du Très Saint Sacrement au XIIIe siècle, on a assisté dans l’Église à la montée en puissance de la dévotion à la Présence réelle du Seigneur dans l’hostie. Cette ferveur aboutira au XIXe à l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement dans la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Mais cette Présence réelle sur nos ostensoirs et dans tous les tabernacles du monde n’est que la conséquence du Saint Sacrifice de la messe, qui a lieu grâce à la consécration par les prêtres du Corps et du Sang du Seigneur. Elle seule actualise réellement l’acte salvateur de la Croix du Christ.

Or il semble qu’aujourd’hui cette « hiérarchie » ne soit pas respectée dans le sacrement de l’Eucharistie : on parle en effet plus volontiers de la messe comme sacrement de la Présence que comme Sacrifice proprement dit. Il semble que la messe soit devenue le moins important dans la vie des chrétiens ; presque superflue pour l’immense majorité d’entre eux : moins de 3 % de pratiquants réguliers pour la messe dominicale !

Pourtant le sacerdoce des prêtres n’existe essentiellement que pour offrir à toutes les générations la Rédemption du Christ, par le renouvellement mystique du Sacrifice rédempteur du Christ sur la croix.

De la même façon donc que l’adoration perpétuelle de l’hostie à la basilique de Montmartre honore à juste titre le mystère de la Présence réelle demeurant après la messe, il faudrait désormais à l’Église un nouvel ostensoir : celui de la Messe elle-même. La messe perpétuelle à cet endroit précis qu’est Loublande constituerait alors un signe haut placé, une sorte de réacteur nucléaire spirituel, capable de remettre le mystère eucharistique à sa véritable place, c’est-à-dire à la source et au sommet de la vie chrétienne (Concile Vatican II dans Lumen gentium, 11).

Retrouvez l’entretien complet dans le magazine.