Un rayon de lumière - France Catholique
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Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
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Un rayon de lumière

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Canonisations place Saint-Pierre, 15 mai 2022.

Canonisations place Saint-Pierre, 15 mai 2022.

© British Province of Carmelites / CC by

Hier matin, sur la place Saint-Pierre de Rome, j’ai cru percevoir comme un grand rayon de joie. Même notre pape, dont on sait qu’il souffre au point de ne plus pouvoir marcher, paraissait rayonnant. C’est avec bonheur qu’il a pu saluer la belle foule de pèlerins jusque dans la Via della Conciliazione. Un rayon de joie oui, d’autant plus sensible qu’il éclairait une période difficile et même tragique. Certes, cette terrible réalité n’était pas effacée comme par miracle.

D’ailleurs, au moins deux des nouveaux saints avaient eu une fin douloureuse. Charles de Foucauld assassiné dans les conditions que l’on sait. Mais aussi ce prêtre néerlandais, Titus Brandsma, mort au camp de concentration de Dachau en 1942. Ce nom de Dachau me parle particulièrement, parce qu’enfant j’ai eu comme curé de ma paroisse, un prêtre, le chanoine Paul Millau, rescapé de ce camp par miracle et dont la conduite avait été également héroïque. Ces saints de dimanche, parfois proches de nous, n’étaient donc pas étrangers aux malheurs du monde. Mais justement, leur sainteté atteste de la victoire sur le mal et sur la mort, qui loin d’avoir le dernier mot, se trouvent dépassés par la promesse de la résurrection.

Et il nous est nécessaire que cette sainteté soit en quelque sorte célébrée et fêtée, dans une de ces belles liturgies dont la place Saint-Pierre est coutumière et dont nous avons été trop longtemps privés pour cause de pandémie. On se souvient sans doute de cette place complètement vide, au milieu de laquelle le pape François s’était adressé au monde entier pour signifier qu’au sein même de la détresse et de la maladie, une prière pouvait s’élever vers le Ciel. Mais maintenant que les rassemblements redeviennent possibles, il importe que la joie chrétienne s’exprime à nouveau. C’est le privilège du catholicisme et de l’orthodoxie, que de reconnaître ainsi la sainteté de ses fils et de ses filles. Nous avons besoin de ces témoins de la foi qui nous montrent comment l’imitation du Christ vient consacrer nos existences dans la lumière du Royaume.