Un immense élan de charité - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Un immense élan de charité

À la crise sanitaire a succédé une crise sociale durable. Le confinement a été particulièrement difficile pour les personnes à la rue et celles qui sont en situation de fragilité économique, physique et psychologique. Face à cette urgence, l’Ordre de Malte France a réagi avec un nouveau service de rue, Soli’Malte, qui intègre à la fois l’assistance sanitaire, sociale et alimentaire.

Tanguy de Parcevaux, vice-président de l'Ordre de Malte France

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Tanguy de Parcevaux, vice-président de l’Ordre de Malte France et délégué du 15e arrondissement de Paris.

« Avec les bonnes volontés, nous avons lancé une maraude dès le 17 mars, jour du confinement. Et constaté qu’il y avait beaucoup de personnes complètement désorientées, car toutes les structures caritatives étaient fermées. Et ils avaient faim ! Nous avons alors décidé de tourner tous les 2 jours et surtout de trouver des dons de nourriture. Très rapidement, nous avons tourné tous les jours, puis quatre fois par jour !

Nous avons eu aussi un afflux de bénévoles, jusqu’à 190, recrutés dans nos différentes structures et grâce à l’appel des paroisses et d’associations comme Aux captifs la libération, qui nous ont été d’un grand soutien. Des nouvelles recrues s’inscrivaient même directement au camion de maraude.

Il y a donc eu un mouvement important de jonction entre les associations qui ont continué à œuvrer malgré le covid-19, avec une valeur commune : « Au service de nos frères démunis. »

D’autres personnes en difficulté nous ont aussi appelés : beaucoup de travailleurs saisonniers qui ne pouvaient plus nourrir leur famille. On leur livrait des colis alimentaires à domicile. Les familles attendaient, en bas de chez elles, le passage du camion pour pouvoir enfin manger.

Le grand vecteur de toutes ces actions de terrain, ce qui les cristallise, c’est la foi. Cette expérience humaine m’a donné à voir de beaux fruits : en ouvrant la porte à de nouveaux bénévoles qui se morfondaient face à cette catastrophe, ne sachant que faire, l’Ordre de Malte leur a permis de mettre leur foi en action, d’être les petites mains du Christ. Cela m’apporte une grande joie de voir cet élan de jeunesse qui a répondu plus que présent. Le but était de leur permettre de vivre le don de soi face à cette crise. C’est cela qui me remplit de joie. Et la majorité des nouvelles recrues continuent après le confinement, c’est une grande grâce. »