« Prêtres : les demander à Dieu » - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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« Prêtres : les demander à Dieu »

Entièrement donné à Dieu et aux autres, le Curé d’Ars (1786-1859) est le modèle qui peut inspirer les prêtres et susciter de nouvelles vocations, estime son successeur, plus d’un siècle et demi après, le Père Rémi Griveaux.

Père Rémi Griveaux, curé-recteur d'Ars

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Le curé d’Ars confesse, vitrail de Notre-Dame de la Trinité à Blois (Loir-et-Cher).

Le curé d’Ars confesse, vitrail de Notre-Dame de la Trinité à Blois (Loir-et-Cher).

© Pascal Deloche / Godong

Peut-on résumer l’oeuvre accomplie par saint Jean- Marie Vianney à Ars ?

P. Rémi Griveaux : D’abord desservant de la paroisse avant d’en devenir le curé, il a accompli jusqu’au bout toutes les tâches liées à son ministère, en priant le Seigneur sur qui il s’appuyait en toutes choses. Il allait visiter les paroissiens chez eux, s’occupait de la formation, de la catéchèse. Il a aussi créé des écoles, ce qui se faisait très peu à l’époque. Il portait notamment une attention particulière à la catéchèse des filles, parce qu’il estimait que plus tard, devenues mamans, elles seraient ainsi à même de faire grandir leurs propres enfants dans l’amitié avec Jésus-Christ.

Pourquoi est-il un exemple pour les curés, dont il est le saint patron universel ?

D’abord pour sa relation avec Dieu qui était première chez lui. Il vivait en se ressourçant auprès de Dieu par la prière et la lecture des Écritures saintes. Son souci prioritaire était de « gagner des âmes à Dieu », ce qui est la vocation fondamentale de tout prêtre. Le Curé d’Ars est aussi un modèle pour l’évêque qui veut donner un nouvel élan à son diocèse, ou pour le curé qui voudrait donner un souffle nouveau à sa paroisse. Il est un exemple de disponibilité à Dieu, de courage, de don de soi, d’écoute…

Quel éclairage jette-t-il sur la question des vocations et de la formation des séminaristes ?

Il est enthousiasmant de former des prêtres inspirés par son modèle. Il ne s’agit bien sûr pas de revenir au XIXe siècle, de le copier tel quel, mais d’entrer dans la dynamique intérieure qui était la sienne, celle d’un prêtre entièrement donné à son oeuvre. Aujourd’hui le pape François nous met en garde face à la tentation du retrait, du renoncement. Ou encore sur la question du cléricalisme. Le danger est toujours le même : se servir, plutôt que servir. Si le prêtre s’inspire du Curé d’Ars, le prêtre sera un homme donné, même « mangé ». Et jusqu’au bout.

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