Paysans, éleveurs, nos esclaves - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Paysans, éleveurs, nos esclaves

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Où en sommes-nous de la démocratie ? Que pouvons-nous penser de nos élus de gauche ? Qu’est devenue la France en quelques mois ? Sans cesse notre peuple reçoit d’innombrable leçons de morale de la part d’un président et de ministres dont chacun sait bien que cette morale est toute d’inspiration des loges grand-orientalistes comme d’ailleurs l’essentiel de leurs projets politiques : et pendant ce temps tout un peuple de paysans, d’agriculteurs et d’éleveurs de bœufs, de porcs et de volailles tentent de faire savoir qu’ils sont au bord de la faillite, au bord du dépôt de bilan, au bord d’une ruine qui est en même temps celle de la France. Et déjà enfoncés dans un désespoir que pas un Français « hors champs » ne peut oublier.

Des hommes et des femmes, qui travaillent soixante à 70 heures par semaine mais ne gagnent même pas la moitié du salaire minimum, ou ‘’smic’’, imposé par l’état pour 35 heures semainières : parfois rien ! Moins que des chômeurs recevant, par bonheur pour eux, une indemnité nettement plus élevée que ce salaire que l’on chipote à ces nouveaux esclaves. J’ai entendu en effet qu’un maire avait osé, l’imprudent, demander aux chômeurs de sa commune de donner dix-sept heures de travaux publics, notamment pour rester en contact avec le monde du travail : tous les bien-pensants boboïsés des médias et des partis de gauche ont crié au scandale alors que sa demande était d’une modestie presqu’excessive.

Est-ce que l’on peut rester les bras croisés à attendre que nos élus, nos gouvernants, finissent par fermer leurs tombeaux ?

Il n’existe aucun droit naturel de profiter du malheur des autres, mais un devoir pressant d’aider ceux qui permettent au peuple de France de se nourrir.
L’injustice est criante mais nos élus n’ont pas considéré les pratiques ignobles du Grand Commerce Concentré – les ‘’Carrefour’’, les ‘’Géant Casino’’ et tous les autres – comme hors la loi, puisque ce GCC, acronyme dont le son est des plus approprié, n’achète toujours qu’en contraignant les producteurs de baisser leurs prix jusqu’à trop souvent rejeter à plus tard de se donner un salaire et se permettant, en se frottant les mains, de saisir leurs proies à des prix de braderie, et donc sous les prix de revient, ce qui est interdit par la loi : pire, ce qui est monstrueux, ce qui est scandaleux, ce qui est immoral à un degré superlatif : in fine qui doit être nommé ‘’crime’’. Ils n’ont même pas la courtoisie d’envoyer une couronne à ceux qu’ils tuent ! Ils ne touchent à rien mais leurs victimes se jettent à l’eau, ou du haut de leur toit, ou meurent d’un coup de fusil. A moins de seulement jeter l’éponge alors que leurs regards se perdent dans une nuit de pôle nord.

Qui s’est posé la question, chez nos impudents gouvernants, de savoir pourquoi le taux de suicide chez les paysans est en France, et depuis des années, le plus élevé de tous les pays d’Europe ? Qui s’est demandé, n’ayant rien fait pour venir en aide d’une façon efficace à ces désespérés, à ces ’’esclaves’’ d’un nouveau type que sont devenus nos ‘’nourriciers’’, s’il serait possible de rétablir la justice ? Car le comble est que ces esclaves ne demandent qu’elle, la Justice, avec un J majuscule ; il semble hélas que personne n’a entendu parler d’elle, sauf quand il s’agissait de favoriser un coupable au détriment de sa victime…

La Justice passe par la loi : nos gouvernants, qui façonnent parfois des lois iniques, dites sociétales, feraient bien mieux de chercher quelle loi, quel concept fort ils pourraient faire surgir de leurs neurones, s’il leur en restent, afin d’imposer au GCC, dont les « hauts cadres » n’ont toujours pas cessé de s’en mettre plein les ‘’fouilles’’, de ne rien acheter qui sorte des règles du Droit. Rien de plus, mais rien de moins : donc dans leurs achats de ne jamais descendre, même d’un centime, en dessous des prix de revient de chaque fruit et légume, de chaque porc ou vache, de chaque brebis ou volaille, étant bien entendu que ce prix est fixé par celui qui a produit ou élevé et non par celui qui achète.

Et ce prix de revient comporte, sans le moindre oubli, le bénéfice qui doit revenir au paysan ou éleveur.

Car l’exploitant agricole ne peut fixer le niveau de son salaire qu’à l’aune de ce prix fixé en tenant compte naturellement à la fois de toutes les dépenses effectuées, à quoi s’ajoute tout aussi naturellement « le temps passé ». Et Dieu sait que ce temps passé compte fort peu aujourd’hui dans l’esprit des pédégés du GéCéCé, ce qui est bien une façon de comprendre comment ils ont réussi à transformer en esclaves ceux qui leurs fournissent de quoi gagner le bénéfice qu’ils entendent se donner à eux-mêmes ainsi qu’aux membres de leurs conseils d’administration.

Un autre point inacceptable : nous autres consommateurs nous vérifions régulièrement que bien des produits achetés en ces grandes surfaces qui ont pullulé dès la fin des années 60 – imitation de ce qu’avaient dix ans plus tôt fait les États-Uniens –, qui tout au long des années 70 avaient mis au chômage plus de 3 millions de travailleurs plus ou moins indépendants, en somme issus du « petit commerce » si méprisé, mais n’avaient créé que 800 milles emplois, étaient des produits importés, c’est-à-dire le plus souvent n’observant pas nos règlements, notamment ceux qui affectent les fruits, les légumes, le lait, les fromages, les pâtisseries, etc.. Importations qui échappent le plus souvent aux contrôles qui toujours s’imposent aux agriculteurs de France…

Un nombre énorme de tonnes d’orange, par exemple, de pêches, de poires etc. traversent nos frontières et puent le pesticide, heureux parfum dont se délectent les poumons des enfants ! Il faut quitter d’urgence les instances européennes et, sans attendre, régler par nous-même ces trafics honteux : je ais, nous avons livré aux fonctionnaires de Bruxelles l’essentiel des outils de la souveraineté : non sans pouvoir reprendre ce qui continue, en esprit, à nous appartenir. L’Espagne est l’un des plus importants fournisseurs de ces plateaux dangereux.

Il faudrait, cela devrait aller de soi, rédiger une ordonnance détaillée de tout ce que nous ne voulons pas importer qui soit dangereux pour la santé des enfants, des vieux et pourquoi pas de tous les autres citoyens… Et délimiter des zones temporaires afin que certaines récoltes, celle des pêches par exemple, ne soient pas mises en concurrence avec des livraisons massives venues de l’extérieur et dont les prix mettraient hors jeu les fruits de France…
Il conviendrait enfin d’avertir les pays qui, comme l’Allemagne et l’Espagne, sans oublier les exploitants français qui en font autant, mais seulement pour survivre, font venir d’Europe de l’Est ou du Maroc, des contingents très importants d’autres esclaves, traités souvent d’une manière infamante et payés à des prix de misère.

Ces pratiques sont intolérables et littéralement s’assimilent à du vol. L’Europe se garde bien de prendre position, mais la France se doit d’accomplir cette tâche de salut public : sans oublier, si les bonnes mesures sont prises, de mettre au pas ceux de France qui ne mettraient pas un terme à des solutions indignes.

Mais l’indignité n’a-t-elle pas déjà pris ses quartiers dans les palais où se tiennent nos élus ?