« Ozanam la comédie musicale » - France Catholique
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Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
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« Ozanam la comédie musicale »

Changement des horaires des représentations En raison de l’annonce de la « Manif pour Tous » du dimanche 24 mars et pour permettre au plus grand nombre de s'y rendre, nous modifions les horaires de notre comédie musicale. SAMEDI 23 MARS 14h, 17h30 & 21h La représentation du dimanche après-midi est donc annulée. Et 3 représentations auront lieu le samedi 23 mars à 14H, 17H30 et 21H. Venez découvrir un spectacle qui porte sur le sens de l'engagement, la sainteté au quotidien, l'aide aux plus pauvres ainsi que la beauté de l'engagement dans le mariage.
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Pour saluer le bicentenaire de la naissance de Frédéric Ozanam en 2013, « Revelateur Production », sous la houlette du P. Jean-Marie Luc de la Communauté St-Jean, a concocté un spectacle musical avec 50 comédiens, chanteurs, danseurs… et de nombreuses autres personnes engagées.

Rond de traits et pétulant d’esprit, le P. Jean-Marie-Luc présente le travail d’une soixantaine de jeunes venus l’été 2012 au sanctuaire de Cotignac (Var) suivre un stage de comédie musicale. La crypte de Notre-Dame de Grâce de Passy est une ruche en proie à l’effervescence des aficionados autour de celui qui a fondé le festival St-Jean des jeunes et Campus Révélateur pour faire de la comédie musicale un outil d’évangélisation des jeunes par les jeunes.

A Cotignac, les premiers à subir les affres du casting, ce sont les saints qui doivent faire preuve d’une « sainteté exemplaire » pour être choisis ! Cette année, « the Voice », c’est Frédéric Ozanam que Jean-Paul II a béatifié lors des Journées mondiales de la jeunesse de 1997. « Frédéric, un laïc, y a un hic… et donc alors faisant « la chose » très certainement… tout comme nous » chante la troupe en ouverture… Le « la » est donné !

Né le 23 Avril 1813 dans une famille lyonnaise décimée par les décès prématurés, Fréderic acquiert la conviction qu’il lui faut « conquérir par l’amour le droit de donner ». Son époque est entachée par un libéralisme intransigeant. Qu’on pense aux Misérables de Hugo et l’on aura la mesure du désarroi populaire qui va pousser Frédéric, à peine âgé de 20 ans, à fonder la Société de Saint-Vincent de Paul, devenue aujourd’hui une ONG forte de 700 000 bénévoles agissant sur les cinq continents.

Alors qu’il tâtonne à la recherche de sa vocation, attiré par la philosophie mais persuadé qu’elle n’est pas antinomique de la foi, Ozanam tombe amoureux d’Amélie Soulacroix (ça ne s’invente pas !). Ils auront une fille, Marie, et formeront le modèle des époux chrétiens, très unis et irradiant la charité. Bonheur de courte durée puisque Frédéric meurt à 40 ans.
Dans les temps troublés que nous vivons, où le mariage subit une attaque visant à le vider de sa substance pour l’ouvrir « à tous », un tel modèle conjugal est plus que bien venu. Mais, si judicieuse que soit l’intention, la comédie musicale est un genre exigeant. Mieux vaut arriver à ce spectacle disposé à l’indulgence et prêt à se laisser porter par la ferveur communicative.

Les moyens en son et lumière ne peuvent évidemment pas rivaliser avec ceux des grandes comédies musicales à l’affiche. Et si la musique répond bien aux canons actuels, avec quelques trouvailles, et si les voix sont agréables, le livret, écrit par Michel-Olivier Michel (qui collabore depuis 2002 avec la compagnie du Caillou Blanc créée par le philosophe dramaturge Fabrice Hadjadj) verse parfois dans des excès argumentatifs (la leçon de philosophie sur croyance et raison) induisant un déséquilibre avec les parties chantées (six titres dont on peut écouter des extraits sur le site Internet du spectacle). Quant à la mise en scène, vouloir évoquer une barricade avec quelques chaises et un sofa renversé, c’est prendre un risque, eu égard à l’illusion théâtrale. Difficile aussi sur scène de rendre la misère la plus noire quand on est si bien portant…

Mais ce qui emporte l’adhésion, cependant, c’est l’évocation finale de la rencontre de Frédéric et Amélie. Quelque chose d’ineffable advient alors qui touche au mystère de l’union de l’homme et de la femme comme icône de l’amour de Dieu envers sa créature. Et tandis qu’ils chantent tous deux leur foi en Dieu et leur amour réciproque, toute la troupe vient peu à peu les entourer comme sur ces vieux clichés de noces villageoises.

On se prend alors à répéter avec eux « Je reconnais/comment la divine bonté/ne pouvant ici-bas se montrer davantage/a voulu me donner sa ressemblante image/en te mettant à mon coté/ dans ma vie ».
Une initiative qui mérite d’être soutenue en réservant en famille pour les représentations des 23 et 24 mars. Ce spectacle a le charme authentique du « fait maison », de la jeunesse et des idées positives. Ce n’est déjà pas si mal.

http://www.ozanam-lespectacle.fr/