Où sont les prêtres ? - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Où sont les prêtres ?

Le 12 mai est la Journée mondiale de prière pour les vocations.
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Ils ont disparu de nos rues. C’est à peine si nous les apercevons, toujours pressés, dans des églises habituellement fermées en dehors des offices. Ils ne viennent enseigner le catéchisme aux enfants qu’un quart d’heure par mois (au mieux par semaine), laissant des « dames » assurer la transmission de la foi. En certains endroits ils ne président plus les obsèques, sur ordre parfois de leur évêque, alors que tout le village est rassemblé. Par ailleurs, les voilà montrés du doigt par les journalistes ou les juges. Accusés de pédophilie, ou de mener double vie. Par grâce, quelques-uns, si peu nombreux, avaient maintenu malgré les quolibets de leurs confrères et de leurs autorités la vraie foi et la bonne liturgie, et ils les ont transmises. Heureusement, la nouvelle génération, d’une manière générale, a relevé le défi et ne s’est pas contenté de la médiocrité et de l’invisibilité. Joyeux, zélés et visiblement reconnaissables, ces jeunes prêtres lèvent autour d’eux des communautés ferventes… et des vocations.

Là est le problème. Comment des jeunes pourraient-ils désirer s’engager dans la vie consacrée, s’ils n’ont pas sous leurs yeux des exemples de pasteurs véritables ? Il est bien certain que Dieu n’a pas radicalement changé de méthode depuis les années 70. Il appelle toujours les jeunes cœurs à tout quitter pour le suivre. Comme déjà il appelait le jeune Samuel, comme Jésus invitera le jeune saint Jean et son frère Jacques à venir à sa suite. Mais Samuel trouvait sa joie au service du prêtre Éli dans le sanctuaire de Silo.

Il est un mot capital que l’Évangile se plaît à mettre sous nos yeux : « prestim » « aussitôt » « sans tarder ». Dès que l’appel est entendu, la réponse est immédiate. Comment expliquer alors que, quand un enfant ou un jeune entend cet appel intérieur, il ne soit pas pris en compte ? En fermant les petits séminaires, en supprimant les œuvres de jeunesse, en demandant à un étudiant de terminer ses longues études, d’avoir un métier, de faire des stages sans aucun rapport avec la vocation entrevue, comment veut-on qu’un jour il réalise cet appel intérieur ? Comme une flamme fragile, il est nécessaire de protéger la vocation naissance, non pour la confiner ou l’étouffer, mais pour l’entretenir, la discerner et la développer.

Plus qu’un prêtre ordonné à la quarantaine, un prêtre de 27 ans sera plus proche des enfants avides de jeux, de savoir et de connaissance de Dieu. Frapper dans une balle dans un patronage, rassembler chaque semaine dans une salle de catéchisme des enfants bruyants, célébrer la messe avec eux et les inviter à joindre leur prière à celle de tous, n’est-ce pas déjà les rendre attentifs à un appel divin ? Pour ceux qui en sont conscients et pour ceux qui répondront alors : « Me voici ».