« Nous ne serons plus jamais seuls » - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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« Nous ne serons plus jamais seuls »

L'epérance de Noël

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« Je n’arriverai jamais à lui pardonner. » « C’est un combat que je mène depuis longtemps et je rechute sans arrêt… » « Je ne comprends pas cette injustice qui nous a frappés… » Il n’est pas rare comme prêtre d’accompagner de telles situations qui, à vue humaine, semblent désespérées… La joie de Noël peut-elle nous aider à espérer contre toute espérance ?

Devant l’enfant de la crèche, notre espérance s’enracine dans la parole de l’ange Gabriel : « Rien n’est impossible à Dieu. » Ainsi en est-il de la naissance de ce petit garçon il y a 2 000 ans à Bethléem. Était-il possible que la Vierge conçoive et enfante un fils ? Était-il permis de croire que Dieu, immortel, tout-puissant, infini se fasse mortel, fragile, limité à un corps qui a besoin d’être emmailloté et nourri ? Devant la contemplation de l’Enfant-Jésus, aucun des obstacles envisagés ne résiste à la toute-puissance de Dieu. Rien, pas même nos impasses, n’empêche Dieu de tracer un chemin de vie et de sainteté.

La naissance de l’Emmanuel atteste que Dieu peut faire même l’impossible, ou ce qui semble l’être. Mais plus encore, elle atteste que, par amour, de manière totalement gratuite, il l’a fait. Un tel amour, manifesté par cet abaissement sublime d’un Dieu fait nourrisson, peut nous rassurer dans toutes les épreuves : « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. »

Voilà des raisons d’espérer révélées au jour de la Nativité. Mais cela nous concerne-t-il réellement ? Cette nuit de Noël nous donne encore une autre note d’espérance : « Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (Vatican II, Gaudium et spes).
Ainsi se révèle la grande joie de Noël : par cette naissance, notre espérance devient indestructible. En l’Emmanuel – Dieu-avec-nous – le Seigneur nous a rejoints dans cette réalité misérable de notre pèlerinage sur la terre et, si loin que nous soyons, même rejetés par les hommes, ou dans l’humiliation d’un dénuement extrême, nous ne serons plus jamais seuls.

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* Vicaire de la paroisse Saint-Symphorien (Versailles)