Noël, la Bonne Nouvelle pour tous - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Noël, la Bonne Nouvelle pour tous

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Dans un entretien au Figaro avec Jean-Marie Guénois, Mgr Benoist de Sinéty, le prêtre qui a présidé les obsèques de Johnny Hallyday et prononcé une si remarquable homélie, fait part d’une observation capitale : « Une des grandes difficultés d’aujourd’hui ne réside pas dans le fait que les gens ne croiraient plus ou ne voudraient plus croire, mais dans le fait que les gens sont persuadés que l’Église ne serait plus pour eux. Ils n’entrent pas dans les églises, comme s’ils en avaient peur. Ou, s’ils poussent la porte, c’est pour mettre une bougie mais ils n’iront pas à la messe et n’oseront pas rencontrer un prêtre. »

La pertinence d’un tel propos se vérifie à l’expérience que chacun est à même de reconnaître. Si une grande partie de la population éprouve une sorte de crainte à aborder une Église qui lui paraît trop loin de ses humbles dispositions intérieures, ce n’est pas pour autant qu’elle échappe à l’énigme de l’existence et à la sollicitation d’une Providence qui pourrait lui ouvrir les bras.

Cela peut se manifester dans de grandes occasions – celle des obsèques de Johnny Hallyday où l’hymne à l’amour de saint Paul, grâce à la voix de Marion Cotillard, peut transpercer une foule dans la peine de la séparation de la mort. C’est aussi vrai, ces jours-ci, avec la cruelle catastrophe de Millas dans les Pyrénées-Orientales. C’est tout le village de Saint-Féliu-d’Avall qui pleure les petites victimes d’une terrible collision. Spontanément, c’est vers l’église paroissiale que se tournent les habitants en quête de consolation et de réconfort.

Qui pourrait apporter une réponse à pareille détresse, sinon le Dieu qui a pitié de nos larmes ? « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur car l’ancien monde s’en est allé » (Apocalypse, 21,4). Le Noël que nous fêtons cette année ne se rapporte pas directement à l’évocation de nos deuils et de nos pleurs, puisqu’il est l’accueil du nouveau-né reçu dans la tendresse de Marie et célébré par les chants des anges. Mais il s’adresse néanmoins à une humanité en quête de salut et de délivrance. Tout le mystère chrétien tient dans la proximité d’un Dieu qui s’est fait homme pour manifester à l’humanité de quel amour elle était aimée. C’est bien pourquoi il n’y a pas lieu de baisser les bras, face aux foules qui ont déserté nos sanctuaires. Dieu n’a pas renoncé à faire entendre que la vie humaine est tout autre chose qu’un songe ou une passion inutile. Il a visité son peuple et ne cesse de s’adresser au cœur d’un chacun pour l’illuminer jusque dans les ténèbres et l’ombre de la mort et guider ses pas dans le chemin de la paix.