Mgr Fidèle Agbatchi à Radio Notre-Dame - France Catholique
Edit Template
Pèlerinage de Chartres : la jeunesse de l'Église
Edit Template

Mgr Fidèle Agbatchi à Radio Notre-Dame

Copier le lien
Écouter l’éditorial : La présence ce matin 27 octobre à Radio Notre-Dame de Mgr Fidèle Agbatchi, archevêque de Parakou au Bénin, est pour nous l’occasion de réfléchir à la mission de l’Église en Afrique, telle qu’elle vient d’être dessinée au cours des trois semaines par d’ardentes discussions du second synode pour l’Afrique. Je laisse le soin à Mgr Fidèle Agbatchi de nous commenter les conclusions de ce synode, dont nous ressentons tous l’importance, tant la situation de ce continent exige la mobilisation entière des chrétiens sur tous les terrains. Pour ma part, je voudrais expliquer en quelques mots et à l’aide de quelques souvenirs mon attachement à l’Église d’Afrique. J’ai eu l’occasion il y a bien longtemps de vivre plus d’un an dans un village de l’actuel Burkina Faso au milieu d’une communauté chrétienne extrêmement fervente. J’avoue même que j’ai laissé une partie de moi-même dans ce pays si attachant et auquel je pense souvent. Nous étions alors au moment des premières réformes liturgiques issues du concile Vatican II et j’ai assisté à une africanisation des rites qui m’a plongé dans l’admiration. Pardonnez-moi mais j’ai été beaucoup plus convaincu alors par ce que je voyais là-bas que par ce qui déroulait en France au même moment. Une assemblée chantant à pleine voix et de façon enthousiaste dans la langue locale, une assemblée accompagnée par les balafons… C’était saisissant. L’Église de ce gros village de brousse était comble, toutes générations mêlées, et j’avais le sentiment de vivre une acculturation de la liturgie, pleine de promesses et qui donnait à la catholicité une ampleur nouvelle dans la richesse des enracinements, ceux-ci étant consacrés par la communion universelle. J’ai eu la chance aussi de bien connaître le premier baptisé du Burkina Faso qui avait alors 90 ans et qui mourrait presque centenaire au moment précis où Jean-Paul II achevait la messe célébrée dans la capitale. Alfred Ki-Zerbo est vénéré à travers tout le Burkina. Sa cause de béatification est instruite en ce moment. Je garde près de mon bureau sa photo, avec la prière composée à cette occasion « Fais que ton Église reconnaisse ton œuvre dans la vie merveilleuse d’Alfred Diban Ki-Zerbo en vue d’en faire un modèle pour tous les chrétiens du monde de notre temps. » Oui Alfred Ki-Zerbo était un modèle de vie chrétienne. Je le voyais chaque jour se rendre à l’Église de Toma pour une longue contemplation. Sa charité était immense, avec un dévouement constant pour les malades qu’il préparait à la vie éternelle. Cette belle figure de laïc africain me fait souvenir aussi d’une multitude d’autres visages. Je pense singulièrement aux grands évêques que l’Afrique nous a donnés. J’ai pu rencontré le cardinal Zoungrana qui fut très présent à Vatican II. Je me souviens aussi du cardinal Thiandoum, archevêque de Dakar qui m’avait appelé un jour pour me confier quelque chose que je n’ai jamais oublié. Il fut aussi un lecteur et un soutien assidu pour France Catholique. Mgr Agbatchi, vous avez évidemment très bien connu le cher cardinal Bernardin Gantin. Pour avoir été le saluer sur son lit de mort, je garde l’image princière d’un grand serviteur de l’Église. Que le second synode africain répande sur le continent toutes les grâces pour qu’il progresse dans la justice et dans la paix. Écouter l’éditorial :

Documents joints