Mgr Aupetit archevêque de Paris - France Catholique
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Mgr Aupetit archevêque de Paris

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Tout, ou presque, a déjà été dit du parcours singulier de Mgr Michel Aupetit, que le pape François vient d’appeler à la succession du cardinal André Vingt-Trois à l’archevêché de Paris. De la médecine à la prêtrise, puis à l’épiscopat, et maintenant au siège prestigieux de saint Denis, l’histoire personnelle du nouvel archevêque de Paris constitue une véritable parabole. De la guérison des corps au souci des âmes, de la vie terrestre à la vie éternelle, il y a une belle progression, chaque étape n’abolissant pas la précédente mais la prolongeant et l’achevant. Comment une vocation a pu mûrir depuis l’enfance, d’une façon d’abord mystérieuse, jusqu’à l’appel explicite qui exige la réponse la plus généreuse, Michel Aupetit en a rendu compte avec simplicité. Son témoignage devrait toucher beaucoup de jeunes gens qui s’interrogent sur leur avenir. Le médecin qui se met à genoux dans son cabinet de consultation pour donner une réponse à ce que Dieu a fait grandir en lui depuis des années, c’est l’image même de cette relation toute particulière de celui qui poursuit la grande aventure du sacerdoce commencée sur les bords du lac de Tibériade : « Pierre, Jacques, André, Michel, suis-moi ! Pais mes brebis ! »

On sait quelle est la triple mission de l’évêque dans la tradition catholique : gouverner son peuple, l’enseigner et le sanctifier. Cela s’accomplit dans l’ordre de l’économie de la grâce, qui est tout autre chose que l’économie du monde tel qu’il va. L’évêque ne gouverne pas comme un dirigeant politique, il n’est pas un leader d’opinion et n’appelle pas à un accomplissement purement humain. Certes, c’est l’Évangile des Béatitudes qui constitue la charte du royaume en marche, et l’on sait Mgr Aupetit particulièrement préoccupé du bonheur personnel de tous ceux et de toutes celles à qui il confie les responsabilités nécessaires. Mais c’est dans l’ordre de la charité que tout prend sens et s’organise.

L’archevêque de Paris, même lorsqu’il n’est pas président de la Conférence des évêques de France, se trouve dans une situation de proximité avec les autorités de l’État et tout ce qui se trouve associé aux activités d’une grande capitale. De ce point de vue, Mgr Aupetit sera amené à participer à des débats nationaux majeurs, et sa compétence particulière dans le domaine de la bioéthique lui sera précieuse, dès lors que les dossiers les plus brûlants détermineront des décisions législatives de première importance, que ce soit pour la procréation médicalement assistée ou la fin de vie. Notre prière ardente accompagnera le nouvel archevêque dans cette tâche si importante où il sera la voix de l’Église pour éclairer les consciences, celles de nos dirigeants en charge de l’avenir du pays.