MYSTÉRIEUX OBJETS CÉLESTES - France Catholique

MYSTÉRIEUX OBJETS CÉLESTES

Chronique n° 300 parue dans F.C.-E. – N° 1620 – 30 décembre 1977

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L’écrivain breton Louis Le Cunff me citait l’autre jour, à propos des mécréants repentis, ce proverbe de son pays : « On veut bien qu’ils chantent, mais pas qu’ils portent la bannière ». Voilà qui est sage. Après m’être quelque peu égaré à porter la bannière dans mes précédentes chroniques, passons-la à des mains plus dignes et compétentes, et revenons à la science1. Le sujet dont je vais parler appartient-il d’ailleurs à la science ? Il devrait. Mais à mon avis ce n’est pas encore le cas. Il présente la situation unique jusqu’ici d’un échec complet et durable de la méthode scientifique, échec qui n’est pas sans susciter quelques réflexions. Il s’agit des ovnis. C’est un sujet important, puisque des sondages américains montrent que la majorité de la population croit à leur réalité, que de 10 à 14 % pensent en avoir vu si l’on considère la population dans son ensemble (c’est-à-dire en prenant tout le monde en compte, y compris les gens incapables de reconnaître un objet bien connu des spécialistes, par exemple la planète Vénus, des ballons-sondes, des météorites plus grosses que la moyenne, etc.) ; et surtout, que des interrogatoires soigneux menés par le physicien Sturrock, de l’Université Stanford, parmi les gens les plus compétents du monde à reconnaître dans le ciel ce qui est identifiable et ce qui ne l’est pas, à savoir les astronomes et les membres de l’Institut américain pour l’Espace et l’Astronautique, montrent qu’environ 2 % d’entre eux ont aussi observé ces choses qu’ils ne peuvent expliquer2. Deux pour cent, c’est beaucoup. Cela fait un million de témoins dans un pays comme la France, cinq fois plus en Amérique, sept à huit fois plus en URSS, et si l’on évalue à un milliard environ la population des pays avancés où l’on sait observer le ciel, quelque vingt millions de témoins. Soulignons bien la spécificité des sondages de Sturrock : ils ne mettent pas en évidence des choses mal observées qui pourraient relever d’une explication si on avait mieux vu, mais au contraire des choses assez bien vues pour qu’aucune confusion avec quoi que ce soit de connu ne soit acceptable, même au prix des hypothèses les plus tirées par les cheveux. Rappelons aussi que ces chiffres ne sont pas établis sur les récits de témoins inexpérimentés prêts à prendre des vessies pour des lanternes, mais au contraire qu’on les déduit du pourcentage d’observations faites par les gens les plus compétents du monde. A-t-on le droit d’étendre à la population entière ce pourcentage trouvé chez les seuls astronomes et techniciens de l’astronautique et de l’espace ? D’autres sondages montrent que oui : les « témoins » sont rigoureusement n’importe qui ; ils se recrutent également parmi toutes les catégories de la population. Ils sont une image exactement fidèle d’une population quelconque. Il s’agit donc bien d’un phénomène très important, car la réalité des ovnis (de quelque nature qu’ils soient), acceptée par une majorité de la population, incline la pensée vers des concepts nouveaux, troublants, dangereux peut-être pour les esprits faibles. Pour la première fois dans son histoire, l’homme se trouve affronté à quelque chose qui semble doué de pensée et qui se joue de lui. Peut-on imaginer situation plus propice à la naissance de la superstition, de toutes formes de superstitions, plus propice au découragement de la raison, notre seul guide en face des réalités de ce monde ? Notre devoir est pourtant de raison garder, et pour cela de regarder froidement en face de quoi il s’agit. Souvent des lecteurs m’écrivent pour me demander les titres de mes livres. Eh bien, il se trouve que je viens d’en republier un qui précisément raconte heure par heure, parfois minute par minute, ce qu’on appelle une « vague d’observations » (a), et qui donne une idée à peu près complète de ce qui se passe lorsque, soudain, pendant quelques semaines, les gens se mettent à « voir » de ces choses-là (quelles qu’elles soient). Les vagues (flaps dans les livres américains) ont de très curieuses propriétés. La plupart passent inaperçues de la presse et des mass media et personne n’en parle. Seuls en France la gendarmerie et le CNES (Centre national d’Études spatiales, à Toulouse) les décèlent à la multiplication subite des rapports qui leur parviennent. De même, les « flaps », quoique particulièrement intenses sur une région (par exemple, dans le cas rapporté dans mon livre, l’Europe occidentale), sont mondiaux : simultanément, le nombre des rapports augmente aussi bien dans tel département français qu’en Bolivie et dans l’État de New York. Il suffit de savoir ce qui se passe sur trois ou quatre départements français pour être averti qu’au même moment, les gens font des déclarations à la police au fond de l’Alabama (et inversement)3. Il n’y a que peu de différences, peut-être liées à la météorologie locale comme semble l’avoir montré un chercheur du CNES, M. Claude Poher4. Bien entendu, on aimerait savoir de quoi il s’agit. Les explications, proposées ne peuvent être valables que si elles rendent comptent des caractères les plus frappants, comme la simultanéité mondiale, l’impossibilité d’obtenir des documents objectifs, tels que films de scènes rapprochées, ce dernier caractère montrant jusqu’ici l’impuissance de nos ruses scientifiques les mieux élaborées, et donnant par conséquent l’impression que le phénomène est intelligent, plus intelligent que nous. À mon avis (que je développe à la fin de mon livre), ce phénomène sans pareil comporte d’une part une réalité subjective, hallucinatoire, d’autant plus complexe que le témoin est plus rapproché (les traces au sol montrent que le témoin s’est souvent trouvé à quelques mètres seulement de la « chose »), et en second lieu une réalité objective, totalement inconnue, sauf indirectement par les effets observés sur les machines (courants électriques « bloqués », effets électriques divers, effets thermiques, déviations des magnétomètres, etc.). Le fait qu’il faille, selon moi, distinguer entre les effets hallucinatoires – ce que décrivent les « témoins » rapprochés – et les effets objectifs, est évidemment déconcertant. Il n’a pas de précédent dans l’histoire des sciences. Pour le comprendre, il faut imaginer un objet physique, disons (mais au hasard) une pierre, un animal, une machine, une plante, qui, de loin, se laisserait voir tel qu’il est, et qui leurrerait nos sens, qui les mystifierait, à mesure qu’on l’approche. Le mirage n’est pas une bonne comparaison, car le processus est inverse : dans le cas du mirage, on voit de loin quelque chose de précis, mais qui disparaît et se révèle illusoire quand on l’approche5. L’aspect le plus déroutant du phénomène est le silence des témoins. Les sondages les plus sûrs, je l’ai dit plus haut, montrent que ces témoins sont quelque vingt millions (b). Or on n’en connaît que quelques dizaines de milliers. Pourquoi la presque totalité des témoins se taisent-ils ? Il n’y a pas de réponse à cette question. Ce n’est pas seulement déroutant, c’est, il faut l’avouer, inquiétant. Ces innombrables témoins silencieux qui se trouvent parmi nous contribuent à répandre un certain état d’esprit, une vision du monde complètement changée. La rencontre, puis la méditation solitaire d’un pseudo-miracle, créent un terrain propice à l’irrationalité et à la superstition. Les ovnis sont certainement l’une des causes principales de l’actuelle montée de l’irrationalisme, cause d’autant plus perfide qu’elle reste cachée. Les revues soucoupistes, très nombreuses, accusent les savants d’aveuglement et d’erreur, puisque, disent-ils, ils se refusent à étudier le phénomène. Mais ils ne refusent rien du tout ! Les savants ont à plusieurs reprises tenté cette étude. Beaucoup continuent. C’est leur méthode qui jusqu’ici s’avère impuissante6. Il faudrait inventer des méthodes nouvelles, mais lesquelles ? Pour les imaginer, on aurait besoin d’abord que les témoins parlent, ou du moins que l’on sache pourquoi la plupart ne parlent pas, en quoi ils diffèrent des autres. Récemment, le président Carter (lui-même témoin7) a demandé à la NASA de reprendre cette étude par des voies nouvelles. Et les savants de la NASA sont très embarrassés : quelles voies nouvelles ? Tout ce que l’on peut faire actuellement, c’est d’abord rapporter ce que racontent les témoins qui parlent, puis réfléchir à l’imbroglio résultant de leurs récits. C’est ce que j’ai tenté de faire dans mon livre, très conscient d’ailleurs de mon ignorance. Seuls des événements nouveaux nous permettront peut-être d’entrevoir la vérité. Une vérité qui de toute façon bouleversera bien des idées reçues. Aimé MICHEL (a) Aimé Michel : Mystérieux Objets Célestes, Seghers, Paris 1977. (b) Je rappelle qu’il s’agit des témoins compétents seulement, ceux à qui l’on est obligé de faire foi et qu’a étudiés Sturrock. Chronique n° 300 parue dans F.C.-E. – N° 1620 – 30 décembre 1977 [|Capture_d_e_cran_2014-11-10_a_12-28-10.png|]
Notes de Jean-Pierre ROSPARS du 11 avril 2016

 

  1. Aimé Michel fait notamment allusion ici aux chroniques n° 297, Le refus d’Adam – La justice comme expression de la part de nous-même qui échappe à la science (19.05.2014) et n° 298, La Bible confrontée aux affirmations de la science (05.0.34.2009). On voit les scrupules qui peuvent le saisir lorsqu’il doit batailler pour « notre part divine » et « notre aspiration à un Père aimant, non à un Père Système ». Je ne tenterai pas d’en démêler les raisons…
  2. Cette étude de Peter Sturrock, « UFO Reports from AIAA Members », a été publiée dans Astronautics and Aeronautics, (vol. 12, pp. 60-64, 1974) et est actuellement disponible sur http://www.ufoevidence.org/documents/doc592.htm. En 1967, le Comité des Sciences spatiales et atmosphériques de l’AIAA, l’Institut américain pour l’Aéronautique et l’Astronautique, avait créé un sous-comité pour étudier les ovnis et, en 1973, le Chapitre de San Francisco avait autorisé un sondage auprès de ses 1175 membres à ce sujet. Plus du tiers d’entre eux (423) répondirent et 18 firent état d’au moins une observation. « Il est notable, observe Sturrock, que, des 21 évènements ou plus dont il est fait état dans les réponses au sondage, deux seulement ont été rapportés. En aucun cas un scientifique n’a déclaré publiquement avoir observé un phénomène étrange. Aussi, il apparaît d’après ce sondage que, si vous voulez découvrir si des scientifiques voient des OVNI, vous devez le leur demander, et vous devez probablement leur garantir l’anonymat. Ce sondage a certainement atteint son principal objectif. Il montre qu’un échantillon de personnes entrainées scientifiquement rapporte des phénomènes aériens similaires aux “rapports OVNIˮ comme on les appelle communément. » Fort de cette première expérience, Peter Sturrock refit un sondage en mai 1975, cette fois auprès des 2611 membres de la Société Astronomique Américaine (AAS), qui est la principale organisation d’astronomes professionnels en Amérique du Nord, avec l’autorisation de celle-ci. Il reçut 1 356 réponses (52 %), dont 34 sans révéler leur identité et deux seulement en proposant de lever leur anonymat, « ce qui confirme, écrit Sturrock, que le problème OVNI est une question sensible pour la plupart des scientifiques. » À la question de savoir si le problème ovni méritait une étude scientifique, 23 % répondirent « certainement », 30 % « probablement » (soit 53 % d’attitudes positives), 27 % « possiblement », 17 % « probablement non » et 3 % « certainement pas » (soit 20 % d’attitudes négatives). Les scientifiques âgés étaient nettement plus négatifs que les jeunes. Les opinions étaient corrélées avec le temps passé à étudier le problème : 29 % d’attitudes positives chez ceux y ayant consacré moins d’une heure contre 68 % chez ceux y ayant consacré plus de 365 heures. Pour 78 % des personnes ayant répondu, les rapports d’ovni sont attribuables à des causes « conventionnelles » (farces, phénomènes naturels ou non, familiers ou non) et pour 13 % d’entre elles à des causes « non conventionnelles » (extraterrestres ou autre). Ceux qui ont le plus étudié le sujet donnaient moins d’importance à la possibilité de farces et davantage aux explications non conventionnelles. Soixante-deux des scientifiques (4,6 %) répondirent qu’ils avaient observé ou enregistré un évènement qu’ils n’avaient pas pu identifier, dont une dizaine qualifiés d’étranges. Seuls 18 d’entre eux (environ 30 %) avaient fait un rapport (7 à l’Air Force, à la Marine ou au NORAD ; un à la police ; deux aux autorités aéroportuaires ; 7 à d’autres scientifiques et un à la presse). Les réponses et les observations sont détaillées dans le rapport de Sturrock : « Report on a survey of the membership of the American Astronomical Society concerning the UFO problem », J. Sci. Expl., 8, 1-45, 153-195 et 309-346, 1994 (publié en 3 parties, disponible sur le site http://www.scientificexploration.org/journal-library).
  3. Aimé Michel me semble trop catégorique sur ce point. Toutes les vagues d’observations ne paraissent pas aussi uniformément réparties dans le monde entier. Certaines sont localisées à des territoires plus ou moins étendus, par exemple la Belgique wallonne entre 1989 et 1992.
  4. Claude Poher a défendu cette hypothèse dans son article « Les rapports d’observation d’ovni correspondent à des observations réelles et non à des phénomènes imaginaires », 16 pp., CNES, GEPAN n° 33, 23 juin 1977 (http://www.cnes-geipan.fr/typo3conf/ext/dam_frontend/pushfile.php?docID=1572) et dans « Deux questions essentielles » in J.-C. Bourret, Le nouveau défi des o.v.n.i., France,-Empire, Paris, 1976, pp. 248 et sq. Il montre en premier lieu sur un échantillon de rapports d’observations que les conditions météorologiques indiquées par les témoins sont exactes dans plus de 99% des cas où elles sont fournies. En second lieu, en utilisant les données des services météorologiques des aéroports sur les distances horizontale et verticale au-delà desquelles un avion n’est plus visible, il estime les conditions de transparence atmosphérique aux voisinages des lieux d’observation. En supposant que l’atmosphère est traversée par des mobiles statistiquement équirépartis en volume (sur une durée assez longue, trente ans ici) et que la probabilité d’observation et de transmission d’un rapport est constante quand il pénètre dans le « volume de visibilité » d’un observateur, Poher établit la loi théorique qui lie le nombre des rapports d’observations de mobiles à la distance de visibilité. En troisième lieu, il établit pour quelques cas où la chose est possible, le nombre d’observations en fonction de la hauteur angulaire du phénomène observé. Il obtient un alignement des points sur une « droite de Bouguer », comme celle qu’utilisent les astronomes pour étudier l’absorption de lumière par l’atmosphère, ce qui montre selon lui que « le phénomène se comporte statistiquement comme si les lois de l’absorption atmosphérique étaient respectées. » En quatrième lieu, l’auteur compare le nombre d’observations rapportées dans des départements du nord de la France, où l’ensoleillement annuel moyen sur 30 ans est de 1200 heures environ, et du midi de la France où il est de 2500 heures environ. Il constate alors en échelles logarithmiques que les départements d’un même groupe s’alignent et que les deux droites sont distantes d’un facteur deux, comme les moyennes d’ensoleillement. Il en conclut que le phénomène allégué présente toutes les caractéristiques de « quelque chose » de réellement observé visuellement à travers une atmosphère plus ou moins transparente. Enfin, l’auteur fournit des données statistiques sur la durée et la distance d’observation des phénomènes qui suggèrent que les phénomènes décrits ne sont pas des phénomènes connus. Malheureusement, à ma connaissance, ces intéressants résultats n’ont pas été reproduits sur d’autres échantillons. L’étude n’échappe pas à l’objection que les témoins ont bien vu des phénomènes réels mais connus qu’ils n’ont simplement pas su reconnaître.
  5. Dans la postface intitulée « Vingt ans après » de la réédition de son livre cité en note, Aimé Michel écrit : « Peut-être l’O.V.N.I. rapproché détraque-t-il le système pensant de l’homme comme un moteur chaud rayonne de l’infrarouge. Mais peut-être aussi l’hallucination répond-elle à un dessein : le faisceau du projecteur cinématographique projette bien de l’infrarouge sur l’écran, mais ce qui est signifiant c’est l’image. On commence à soupçonner de fantastiques camouflages impliquant la mise en place de vrais scénarios (Vallée), voire l’induction d’erreurs et d’inventions (Giraud). Certains vont jusqu’à se demander d’où viennent certaines idées à certains auteurs de science-fiction (Méheust). » En effet, dans son livre Science-fiction et soucoupes volantes. Une réalité mythico-physique (1978, nouvelle édition, Terre de Brume, Rennes, 2007), Méheust montre que la science-fiction des années 20 et 30 a abondamment décrit des soucoupes volantes. Non seulement des soucoupes mais tous les effets qu’on leur attribue (pannes de moteur, paralysie de témoin, enlèvements, etc.), et cela deux décennies ou plus avant le premier témoin moderne, l’Américain Kenneth Arnold en juin 1947 ! Réfléchissant à nouveau à cette surprenante coïncidence, Méheust en propose aujourd’hui l’interprétation suivante : « Si les ovnis semblent surgir au moment même où la SF est en train de les imaginer, ce n’est pas seulement parce que la SF a permis de les fantasmer, c’est peut-être aussi, tout simplement, parce qu’ils ont toujours été là. C’est peut-être aussi parce que, aussi loin que portent nos archives, “quelque choseˮ se serait manifesté dans le ciel humain. Ce “quelque choseˮ aurait été saisi pendant des millénaires à travers les registres magico-politico-religieux, à travers la catégorie des prodiges et des signes célestes. Vers la fin du XIXe siècle, l’apparition d’un nouvel imaginaire, et le découpage de nouvelles catégories analytiques, comme le culte du fait, de l’observation exacte, auraient fait surgir ce “quelque choseˮ, l’aurait rendu visible. L’ovni se serait décanté des prodiges, se serait posé comme fait. » (op. cit., pp. 44-45).
  6. Cet argument finira par le convaincre d’abandonner l’étude du sujet. Il s’agit d’un point délicat. À mon avis la méthode scientifique n’est pas impuissante, elle est restée surtout inemployée. J’ai défendu cette idée dans un texte intitulé « Un échec de la science ? », écrit en 2001 et paru dans le 4e volume de la réédition par Francine Fouéré de la revue Phénomènes Spatiaux (Le Courrier du Livre, Paris, 2008, pp. 76-84) et dans l’ultime numéro de la revue belge Inforespace (n° 114-115, octobre 2007). De façon plus générale, cet échec illustre la difficulté d’étudier des faits qui n’entrent pas dans les cadres établis, voire les menacent. C’est un thème récurrent, vaste et difficile, de l’histoire et de la philosophie des sciences (voir le livre de G.N. Amzallag, La Raison malmenée. De l’origine des idées reçues en biologie moderne (CNRS éditions, Paris, 2002) dans la note 2 de la chronique n° 131, À propos d’un cousin éloigné – L’animal d’où monte l’homme était déjà un être au visage prédestiné tourné vers les étoiles, 25.06.2012).
  7. Jimmy Carter, qui fut président des États-Unis de 1977 à 1981, déclara avoir observé un ovni immobile pendant une dizaine de minutes un matin d’octobre 1969, vers 7h15, près de Leary en Géorgie, alors qu’il était gouverneur de cet État, mais il n’en fit un rapport écrit que quatre ans plus tard (http://www.nicap.org/waves/CarterSightingRptOct1969.pdf). Selon l’ufologue Allan Hendry il pourrait s’agir de la planète Vénus et selon le sceptique Robert Sheaffer, qui est du même avis, Carter se serait même trompé sur la date de son observation, qui aurait eu lieu en fait le 6 janvier 1969 (http://www.debunker.com/texts/carter_ufo.html). Dans une interview de 2007, Carter rejeta cette explication en disant qu’il était astronome amateur et savait reconnaître Vénus. Il rejeta aussi l’explication par un appareil extraterrestre : il avait supposé à l’époque que c’était un appareil militaire d’une base voisine. Il déclara à cette occasion qu’il ne croyait ni à des visites extraterrestres (https://www.youtube.com/watch?v=f9ZoKfYCNlM) ni à une dissimulation du gouvernement américain à ce sujet.