Les plaintes contre le cardinal Barbarin classées sans suite - France Catholique

Les plaintes contre le cardinal Barbarin classées sans suite

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La Justice a décidé de classer sans suite les plaintes déposées contre le cardinal Barbarin pour « non-dénonciation » d’agressions sexuelles sur mineurs et « non-assistance à personne en danger ». Ces plaintes reprochaient à l’archevêque de Lyon de ne pas avoir dénoncé les agissements du Père Bernard Preynat à la Justice et de l’avoir laissé en poste trop longtemps, jusqu’en août 2015, dans une paroisse où il était au contact d’enfants. Ce prêtre avait été mis en examen fin janvier pour des agressions sexuelles commises sur des scouts lyonnais il y a plus de 25 ans.

Au terme d’une enquête préliminaire diligentée au mois de mars, le procureur de la République de Lyon a estimé qu’il n’avait « aucun élément permettant d’établir qu’il y avait eu des agressions sexuelles après 1991 ». On ne pouvait donc parler de l’existence d’un « risque imminent et constant » pour accuser le cardinal de « non-assistance à personne en danger ».

En ce qui concerne la « non-dénonciation » des faits incriminés, il est confirmé que les autorités diocésaines ont eu connaissance de soupçons visant le prêtre en cause « entre 2005 et 2010 », mais cette période est couverte par la prescription. Le parquet a considéré en outre qu’il n’y avait pas eu de volonté du cardinal Barbarin d’entraver l’action de la Justice en cachant la vérité. A l’archevêché de Lyon, on considère que la décision du procureur est plutôt motivée par l’absence d’éléments réels à charge que par la prescription.

Le 30 juin dernier, le diocèse de Lyon a renforcé son dispositif de lutte contre la pédophilie, en décidant en particulier d’écarter définitivement de tout ministère tout prêtre ayant commis des agressions sexuelles sur mineur, « quelles que soient la date des faits et la date de découverte de ces faits ». On conclut que cette histoire a permis de « s’armer plus puissamment contre les abus sexuels ».