À quoi rêvent les 16-30 ans ? Croient-ils en l’avenir ? Sont-ils prêts à s’engager ? Et Dieu dans tout ça ? Portrait de cette génération parfois incomprise, mais aussi pleine de ressources.
Nathalie Becquart, directrice adjointe du Service national pour la pastorale des jeunes, analyse ce qui différencie les 18-30 ans d’aujourd’hui de la génération précédente :
« La sécularisation de la société a provoqué une cassure dans la chaîne de la transmission. Aujourd’hui, elle ne se fait plus à la verticale, entre les jeunes et leurs aînés, mais à l’horizontale, entre individus de la même tranche d’âge. Nous assistons à une individualisation des comportements, qui se traduit par un grand besoin d’intériorité, mais curieusement demeure, en parallèle, une soif d’être ensemble. Si vous les interrogez, ils vous diront que la valeur la plus importante à leurs yeux est la solidarité. Cette génération est très en demande d’un élan collectif et de rencontres. »
LES FRANÇAIS, LES JEUNES ET LA FOI
Sondage exclusif 1 TNS Sofres-Logica effectué pour Pèlerin
1 Français sur 2 a une bonne opinion de l’Église catholique
Avec 49 % de bonnes opinions (mais seulement 7 % de très bonnes opinions) contre 32 % de mauvaises opinions, l’Église Catholique reste majoritairement favorablement perçue en France.
L’image est logiquement meilleure chez les catholiques avec 64 % de bonnes opinions contre 25 % de mauvaises opinions, et l’on atteint 89 % de bonnes opinions chez les pratiquants réguliers.
Les résultats chez les jeunes (âgés de 15 à 30 ans) suivent sensiblement la même tendance, hormis un regard légèrement moins critique et une plus grande difficulté à se positionner sur ce sujet : 46 % ont une bonne opinion de l’Église versus 23 % qui en ont une mauvaise opinion, et 31 % qui ne se prononcent pas.
À l’inverse, l’opinion vis-à-vis du Pape est majoritairement défavorable
32 % des Français ont une bonne image de lui contre 44 % qui en ont une mauvaise image et tout de même 24 % qui ne se positionnent pas sur cette question.
Chez les catholiques, l’image du Pape reste contrastée (42 % de bonnes opinions contre 40 % de mauvaises) alors qu’elle s’améliore nettement chez les pratiquants réguliers (71 % de bonnes opinions et 20 % de mauvaises).
Les jeunes sont moins sévères que la moyenne : sans doute moins informés, ils se positionnent de nouveau moins que la moyenne (31 % de bonnes opinions, 37 % de mauvaises et 32 % de non réponse).
39 % des Français prient mais seulement 53 % des catholiques et 27 % des jeunes
Parmi les 39 % de Français qui déclarent prier : 17 % prient régulièrement, dont 10 % tous les jours
et 22 % prient occasionnellement
Chez les catholiques, la proportion de ceux qui prient régulièrement n’augmente que peu par rapport à la moyenne des Français (21 % dont 11 % tous les jours) et celle de ceux qui prient occasionnellement davantage (32 %). Mais 44 % des catholiques déclarent ne jamais prier.
Le fait de prier est largement corrélé à l’âge, les jeunes étant ceux qui prient le moins (27 % des 15-30 ans versus 51 % des plus de 65 ans).
Et la majorité des jeunes catholiques ne prie pas : 56 % ne prient jamais versus 43 % qui prient (12 % régulièrement et 31 % occasionnellement).
Les autres activités religieuses restent occasionnelles : seuls 24 % des Français ont rencontré un prêtre, un religieux ou une religieuse au cours des 12 derniers mois (31 % des catholiques, 25 % des jeunes et 37 % des jeunes catholiques) et 10 % ont participé à une activité ou à une rencontre organisée par un groupe chrétien, en dehors des messes (12 % des catholiques).
- Sondage réalisé par TNS Sofres / Logica pour Pèlerin, les 13 et le 14 octobre 2010, auprès d’un échantillon national de 1 070 personnes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 15 ans et plus, interrogées en face à face à leur domicile par le réseau des enquêteurs de TNS Sofres. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage PCS) et stratification par région et catégorie d’agglomération.
