Le portier de saint joseph - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Le portier de saint joseph

Dominant le fleuve Saint-Laurent, au cœur de la ville de Montréal, l’oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal a été bâti grâce à la confiance sans faille en saint Joseph et le travail immense d’un humble et fragile religieux : saint Frère André.

Au Québec

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La statue de saint Joseph culmine devant l’Oratoire qui lui est consacré.

La statue de saint Joseph culmine devant l’Oratoire qui lui est consacré.

«Quand je suis entré en communauté, mes supérieurs m’ont mis à la porte et j’y suis resté quarante ans sans partir. » Ces mots pleins d’humour signent l’esprit humble et espiègle de Frère André. Pourtant, devenir portier de sa communauté n’était même pas une mission acquise pour lui, en raison de la santé très précaire dont il souffrait depuis sa naissance. Lui qui obtiendra par la suite la guérison de tant de malades… Alfred Bessette – son nom civil – naît au Québec, en 1845, dans une famille pauvre. À 12 ans, il est déjà orphelin de père et de mère. Les épreuves n’entament pas sa très grande foi : il prie nuit et jour et offre de nombreux sacrifices à Dieu, porte le cilice, se prive de dessert, prie les bras en croix… en dépit de sa faiblesse. « Je vous envoie un saint » À 25 ans, en novembre 1870, il postule au noviciat de la Congrégation de Sainte-Croix de Montréal, quelques jours avant la déclaration de saint Joseph patron de l’Église universelle. Sur la lettre pour le recommander au monastère, l’abbé Provençal écrit : « Je vous envoie un saint. » Pourtant, malgré sa grande ferveur, la communauté hésite à le garder, en raison de sa santé et de son manque d’instruction. Au bout de quatre ans, il peut finalement faire sa profession perpétuelle. Il devient le portier du collège Notre-Dame, sous tutelle de sa congrégation. Il travaille et dort dans sa loge, où il place près de la fenêtre une statue de saint Joseph, tournée vers le Mont-Royal, la montagne encore vierge de Montréal, située en face. Lorsqu’on lui demande pourquoi, il répond : « C’est parce qu’un jour, saint Joseph veut être spécialement honoré sur le Mont-Royal. » Le début des miracles Frère André va souvent en ville pour visiter les personnes malades. Il leur apporte de l’huile qui brûle dans la lampe au pied de la statue de saint Joseph, dans la chapelle, accomplissant des guérisons. Les malades affluent pour le rencontrer. Après des paroles d’encouragement, il frotte les membres abîmés avec un peu d’huile de la lampe de saint Joseph ou les touche avec une médaille du saint. De plus en plus de guérisons se produisent. Mais lui se défend d’être un thaumaturge : « Je n’ai pas de don, je ne guéris pas. C’est saint Joseph. » Il explique ainsi le sens de ces guérisons miraculeuses : « Comme le bon Dieu est bon ! Ces guérisons font du bien à la personne qui est guérie et aux autres qui en entendent parler. Cela augmente leur foi. » Retrouvez l’intégralité de l’article dans le magazine.
—  frere_andre.jpgFrère André disait souvent… Recueil de paroles de frère André rapportées par ses amis, Éditions Fides, 2010.