Le mystère du bas-relief de la Déposition du Christ - France Catholique
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Le mystère du bas-relief de la Déposition du Christ

Saint-Germain-en-Laye, à l’ouest de Paris, fut une résidence régulière des rois de France entre le XVe et le XVIIe. En atteste son château où vécurent François Ier, Louis XIII et Louis XIV notamment. Son église paroissiale, placée sous le patronage de saint Germain, évêque de Paris au VIe siècle, face au château, abrite aujourd’hui la copie (ou l’original ?) d’un bas-relief, chef-d’œuvre du Moyen Âge…
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Au cours des travaux de restauration des fresques de l’église paroissiale, place du château à Saint-Germain-en-Laye, le bas-relief, antérieurement installé dans la chapelle Saint-Vincent de Paul (la deuxième à gauche), a été remis en valeur contre le mur entre les deux chapelles. Ceci a conduit les passionnés du patrimoine à se pencher sur son histoire pleine de mystères. L’église Saint-Germain possède en effet ce bas-relief depuis 1994, date à laquelle une famille saint-germanoise en a fait don au père Thomas, curé de l’époque.

La frise de cette sculpture en marbre de Carrare porte une inscription en latin, que l’on peut traduire par : « l’an 1178, un sculpteur se révéla le deuxième mois, ce sculpteur fut Benedictus dit d’Antelamo ». Connu sous le nom d’Antelami, il fut un véritable génie de la sculpture médiévale, à cette période où l’art roman caractéristique renouvelle la façon de représenter les relations entre le Visible et l’Invisible, entre les hommes et Dieu. La cathédrale de Parme, en Italie, possède exactement le même bas-relief en marbre rose. Selon les spécialistes de cette époque, « notre » sculpture en marbre de Carrare ne peut avoir été réalisée que sur place à Parme, tant les détails sont semblables.

Alors se posent plusieurs questions : Qui en est l’auteur : Antelami ? un de ses élèves ? un copiste ? un faussaire ? De quand date cette œuvre : de 1178 ? du XVe ou XVIe siècle ? du XIXe siècle ? Comment, quand et par qui, ce bas-relief en marbre de plus d’une tonne a-t-il été transporté de Parme jusqu’à Saint-Germain-en-Laye ? Comment s’est-il retrouvé dans l’atelier d’un marbrier saint-germanois au début du XXe siècle ?

Si, réellement, cette sculpture date de 1178, nous sommes alors en présence d’un trésor inestimable (pour le situer dans le temps, ce chef-d’œuvre serait alors antérieur à la construction de la Sainte-Chapelle et contemporain du début de la construction de Notre-Dame de Paris !).

C’est à toutes ces questions que ACF (Arts, Cultures et Foi de Saint-Germain-en-Laye), l’ADV (Association Diocésaine de Versailles) et FAI France (Fondo Ambiente Italiano) ont résolu d’unir leurs forces et leurs connaissances. D’où l’opération de crowdfunding, collecte sur internet, destinée à réunir des fonds permettant de mener à bien les études scientifiques poussées de datation de ce bas-relief.

Plusieurs personnalités : Mgr Éric Aumonier (évêque de Versailles), Pierre Morange (député de Saint-Germain-en-Laye), Alain Gournac (sénateur des Yvelines), Emmanuel Lamy (maire de Saint-Germain-en-Laye) soutiennent cette démarche, à laquelle plusieurs spécialistes et passionnés d’histoire des religions, d’histoire de l’art, et plus précisément de sculpture moyenâgeuse et gothique se sont intéressés. Nous invitons toutes les personnes intriguées à se rendre sur le site Internet dartagnans.fr, pour découvrir le projet dans la rubrique Patrimoine où toutes les informations actuellement disponibles leur seront fournies.

Ils auront aussi l’occasion de découvrir les réactions de divers organes de presse et de télévision. Toutes les contributions, à partir de 5 euros, sont acceptées. Les donateurs bénéficieront même de la défiscalisation à hauteur de 66 % !