« Le mystère de la vie est intérieur » - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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« Le mystère de la vie est intérieur »

Le temps de l’Avent, à la lumière mariale, est l’occasion d’approfondir la réflexion sur la fécondité propre à la féminité. Rencontre avec Sœur Marie-Sophie et Sœur Marie-Matthieu, des Petites sœurs des maternités catholiques, à la clinique Sainte-Félicité, à Paris.
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La femme a-t-elle une vocation particulière ?

Sœur Marie-Sophie : La femme a cette particularité d’être faite pour accueillir, porter et donner la vie : c’est une mission très particulière. Elle doit manifester ce qu’elle est en déployant la vie qu’elle porte en elle. C’est son intériorité physique et psychologique spécifique qui lui permet de donner la vie.

Sœur Marie-Matthieu : La femme est appelée à donner la vie, quelle que soit sa vocation : tout son être est marqué par cette capacité d’accueillir l’autre. Même dans la vie consacrée, elle est faite pour protéger la vie, elle est gardienne de la vie, elle veille sur la vie.

L’exemple de Marie éclaire-t-il la vocation de la femme ?

S. M.-S. : Elle est notre modèle. Elle a pu accueillir le Verbe, à travers la parole de l’ange. Elle est pleinement femme, épouse, mère, fille : elle est accueil, elle est « oui », elle est don… Quand nous rencontrons des couples en souffrance, qui par exemple viennent de perdre un bébé, nous voyons que leur réflexe est toujours de se tourner vers Marie : ils sentent qu’elle est là, notre maman à tous…

S. M.-M. : Marie nous apprend a être toujours disponibles à accueillir l’autre, à l’aimer quoi qu’il arrive. Elle accueille la vie, depuis l’embryon – à l’Annonciation –, jusqu’à la personne en fin de vie, sur la croix – au Calvaire –, en passant par la personne sur son chemin de croissance – quand Jésus est retrouvé au Temple. Cela manifeste la grandeur de la vie, à tous les stades, aux yeux de Dieu. Marie est là dans nos mystères joyeux, lumineux, glorieux et douloureux. Le chapelet est une école pour découvrir Marie, Jésus et le Père. Une école pour se mettre à l’écoute de la Parole. Comme disait le cardinal Newman : « En tenant son chapelet, on tient toute sa foi dans la main ! »

Comment Marie nous aide-t-elle à vivre l’Avent ?

S. M.-S. : Le mystère de l’Incarnation commence le jour de l’Annonciation. Dès cet instant, Marie nous apprend l’attente silencieuse, intérieure, enfouie, qui nous dit énormément du cœur et du corps de la femme. Nous avons besoin de nous recentrer sur notre intériorité aujourd’hui. Les femmes enceintes manifestent un immense mystère dans leur corps. À la clinique, elles nous parlent souvent de l’importance du silence pour l’approfondir. De même, nous aussi, pendant l’Avent, prenons le temps de vivre ce mystère dans le silence qui, seul, permet la contemplation. Marie nous conduit au mystère de Noël où le Verbe se fait chair.

S. M.-M. : Pendant l’Avent, je pense aussi au mystère de la Visitation : à peine Jésus s’est-il niché dans l’utérus de Marie que Jean-Baptiste le reconnaît et danse de joie dans le ventre d’Élisabeth !

S. M.-S. : À la clinique, nous vivons Noël tous les jours, et c’est toujours le même émerveillement, à chaque fois que nous entendons le premier cri d’un enfant, et que nous découvrons un nouveau visage ! Nous ne pouvons que penser à Marie et Joseph, les premiers à avoir vu le visage du Dieu fait homme, dans la crèche… Noël c’est la plénitude de la contemplation.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien et du Grand Angle dans le magazine.