La désignation d’un pape latino-américain d’origine italienne, jésuite à la spiritualité proche de l’idéal franciscain – Il s’appelle désormais François – apporte une mutation à la fois forte et douce à l’Eglise et au monde. Jorge Mario Bergoglio vient d’Argentine, une des nations d’Amérique latine les plus proches de l’Europe par ses origines. D’un milieu modeste, il s’est beaucoup engagé au service des plus pauvres, dans un continent marqué par la misère et l’oppression. Jésuite, il bénéficie d’un bagage intellectuel de très haut niveau qui l’a conduit à un doctorat de théologie en Allemagne, ancrage européen. Adepte d’une vie ascétique, il en a tiré une grande indépendance de cœur et d’esprit : c’est un homme libre vis-à-vis des puissants de ce monde, notamment des puissances d’argent. Humble et détaché, homme de confiance de Jean-Paul II et donc probablement proche du vrai Benoît XVI – que la « Grande Presse » découvre seulement maintenant… – il vit à la fois la fidélité de la Foi dans la vie de prière et l’audace de l’Espérance dans la Charité.
Le Pape François peut rapprocher davantage l’Eglise du Tiers-Monde, dont il est familier, et le Tiers-Monde de l’Eglise, dont il est un grand serviteur. Prochain rendez-vous : les JMJ de Rio avec la jeunesse du monde, au Brésil. Une fois de plus, le Saint-Esprit a déjoué les calculs des « habiles » et a puissamment aidé les pauvres et les humbles : il peut renouveler la face de la terre.