Le Christ Roi - France Catholique
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Saint Benoît, un patron pour l'Europe
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Le Christ Roi

Traduit par Pierre

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Ce dimanche 25 novembre, fête du Christ Roi. Nous célébrons le grand mystère des dons de Dieu à Ses créatures. Cette fête achève l’année liturgique. Ainsi l’Église prend du recul pour embrasser ce vaste panorama.
C’est un atout maître pour dominer le tohu-bohu politique, la ruée sur les achats de Noël et ces millions de choses qui se mettent en travers de notre besoin de sens de la vie sur terre. Voilà pourquoi cette fête doit nous aider à remettre de l’ordre dans nos priorités.

Tout d’abord, Dieu et le Salut; tout le reste suivra, au cinquantième rang, au cinquante-et-unième, et ainsi de suite. Nous n’avons que l’embarras du choix. Décidez comme vous l’entendez. On peut bien acheter ceci ou cela. Rester fidèle à son épouse ou la tromper. C’est une liste sans fin de possibilités. Mais rien n’égalera le choix de Dieu et de Son Salut. Pas même avoir une meilleure situation, changer de femme ou partir en vacances à la montagne. Rien ne pèsera autant que ce choix fondamental.

Nous sommes libres, d’une façon qu’il faut comprendre. On s’est emparé du mot « choix » comme si le « choix » définissait la liberté. Mais la liberté telle que nous la trouvons dans la révélation divine réside dans le choix que nous devons faire des bonnes choses, et non de ce que nous croyons être de bonnes choses. Notre choix doit être conforme à ce qui est bien aux yeux de Dieu.

Voilà le comportement convenable d’une personne libre. La communauté de l’Église est un de ces biens que nous devons préférer. Il ne s’agit pas d’une simple option, mais en réalité d’une clé qui nous permettra d’effectuer de mieux en mieux les choix entre le bien et le mal.

Ne nous leurrons pas — nous sommes des pécheurs. C’est pourquoi la communion de l’Église est si importante dans le combat contre le mal. Venons-en maintenant aux lectures de ce dimanche.

La première lecture, tirée du livre de Daniel nous parle d’un « Fils d’homme [ . . . ] à qui fut donné domination, gloire et royauté; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent.» Prophétie réalisée en Jésus Christ.
Comme le relève le pape Benoît XVI : « nul n’est plus fort que le Christ, car il est avec le Père, et il est avec nous. Nous sommes donc en sécurité, protégés des frayeurs.» Grâce à quoi nous avons les fondations pour bâtir notre existence quotidienne. Jésus Christ peut nous aider à choisir entre le bien et le mal, de sorte qu’Il se révèle comme le Seigneur de nos vies.

Par le psaume nous chantons le Roi, Jésus Christ, chaque strophe monte vers Lui. Je voudrais insister sur : « Tes volontés sont vraiment immuables.» Dieu nous guide vers le bien. Les volontés de Jésus nous concernent, tout comme ce qui en découle par les travaux de la hiérarchie dans l’Église selon l’Esprit de Jésus Christ. Aller contre est un péché, parfois très grave. C’est une question de vie et de mort, à ne pas prendre à la légère. L’avortement est un exemple frappant. Tuer des bébés est terriblement mal, menaçant toute possibilité de vie éternelle — éventualité effrayante mais bien réelle. Et on n’y échappera pas simplement parce qu’on n’y croit pas, ou qu’on ne s’en soucie pas, ou qu’on nous dit que çà ne se passera pas ainsi.

L’Apocalypse acclame Jésus, Roi pour tous, même pour vous, lecteur, ou pour moi. Il n’est pas qu’un personnage historique. Il n’est pas qu’un exemple qui réchauffe nos cœurs. Il est le Seigneur en tous temps, que celà nous plaise ou non.

Écoutez donc cette prière: « À Lui qi nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, qui a fait de nous le royaume et les prêtres de Dieu Son Père, à Lui gloire et puissance pour les siècles des siècles.»
Ces paroles sont la description de l’Église. En son sein nous est accordée la grâce d’éviter le péché et de choisir le bien. Évidemment, bien des Catholiques ne s’y soumettent pas, mais c’est une question personnelle. Dans cette communauté, qui est le Corps du Seigneur, nous sommes transformés en un peuple d’adorateurs de Dieu, dignes d’adorer Dieu car ayant confessé leurs péchés.

Et maintenant, « Il vient ». Ce sera le thème dominant de l’Avent. Ainsi, nous ne serons plus ballotés parmi les choix à opérer jusqu’à la fin de notre vie. Nous vivons en sachant que le Seigneur Historique reviendra. Alors, autant faire les bons choix, choix de ce que Dieu considère comme bons, autant dire exercer une véritable liberté.

L’Évangile de ce dimanche ne nous parle pas de Jésus dans Sa gloire, mais au tribunal, devant Ponce Pilate. Interrogé sur sa royauté, il répond, car il ne saurait mentir même en cas de besoin, oui, Il est roi. D’où le nom de la fête de ce dimanche.

Et il poursuit: « Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix.» Voilà où nous mènent ces lectures. Il n’est pas simplement question de quelqu’un ayant le pouvoir. Il est question de ce pouvoir fondé sur la vérité — matière à réflexion pour nos hommes politiques.

Si nous adhérons à la vérité, alors nous connaissons le bien, et nous choisissons ce bien. C’est ainsi que nous appartenons au Christ. C’est ainsi qu’Il devient Roi de nos cœurs et que nous aurons la vie éternelle.

Bevil Bramwell.

Tableau : Le Christ Roi – Hubert van Eyck (Élément de retable, Gand, vers 1420).

Source :

http://www.thecatholicthing.org/columns/2012/christ-the-king.html