La semaine de l'Unité - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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La semaine de l’Unité

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Chaque année, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens fait ressurgir la même interrogation : sommes-nous réellement en progrès sur le chemin des retrouvailles de l’Église indivise ? Beaucoup sont d’avis que les choses traînent et qu’à certains égards il y aurait régression. C’est peut-être vrai du point de vue d’un espoir un peu naïf. On a pu croire à certains moments que la cause de l’unité pourrait brûler les étapes, dès lors qu’elle était reconnue et adoptée par la plus large opinion chrétienne. Mais on ne surmonte pas des siècles de divisions aussi aisément, dès lors que les sensibilités se sont structurées solidement et déterminent des spiritualités si différenciées.
Et pourtant, il est impossible de considérer que tout ce qui a été fait à l’initiative des pionniers, puis des Églises elles-mêmes, aurait été vain. Une hantise commune préside désormais aux relations inter-ecclésiales et interpersonnelles. Il n’est plus possible de reconnaître dans celui qui appartient à une autre confession le visage de l’adversaire.

Le père Yves Congar aimait citer à ce propos saint Grégoire de Nysse: « Celui qui monte ne s’arrête jamais, allant de commencement en commencement par des commencements qui n’ont jamais de fin. » Ainsi, pour l’œcuménisme, y avait-il eu chez les catholiques, cet admirable prêtre de Lyon, l’abbé Couturier, initiateur de cette semaine. C’était un commencement fondateur qui fut suivi de plusieurs autres: la fondation de Taizé, l’orientation de Vatican II… De commencement en commencement, les pèlerins de l’Unité, pour laquelle le Christ a prié le soir de la fondation de l’Eucharistie, progressent en sachant que les étapes précédentes constituent le gage d’une espérance qui déploie ses promesses. Il est vrai qu’en même temps d’autres obstacles, qui ne sont pas forcément doctrinaux, apparaissent. Mais n’est-ce pas de l’effort commun à reconnaître, par exemple, la crise de la transmission de la foi, que peut naître un autre commencement : celui de la nouvelle évangélisation de l’Europe ?