La « perfection » de Mahomet - France Catholique
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La « perfection » de Mahomet

Traduit par Antonia

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Les événements qui se sont récemment produits à Paris sont vraiment attristants. Le magazine satirique, Charlie Hebdo, est allé trop loin, comme c’est souvent le cas de la satire, dans sa critique du christianisme, du judaïsme, de l’islam et des autres religions. Mais les caricatures de Mahomet sont, bien sûr, interdites dans le monde entier, et douze collaborateurs du magazine ont payé de leur vie ce franchissement de la ligne rouge.

Bien que parfois utile pour dégonfler l’ego de politiciens, célébrités et autres personnages trop imbus d’eux-mêmes, la satire n’est pas le meilleur moyen de faire passer des informations, en particulier en ce qui concerne un personnage comme Mahomet dont nous savons si peu de choses. Comme je l’ai mentionné dans un précédent article, le meilleur antidote contre cette ignorance populaire alarmante des faits et gestes du Prophète pourrait être un film retraçant les principales étapes de sa vie.

Mais qu’il s’agisse d’une biographie ou d’un film, il est important de connaître la « vérité » sur le « saint prophète » de l’islam. Les faits bruts peuvent constituer un exposé plus choquant que leur interprétation satirique. Si votre conception du « prophète » est tirée de l’Ancien Testament, les détails suivants vous refroidiront.

– Se réclamant d’une révélation faite par l’ange Gabriel, Mahomet fonda à La Mecque une religion monothéiste, avec quelques concessions pragmatiques au polythéisme qui furent plus tard attribuées à Satan (les « versets sataniques »).

– Après quelques succès très mitigés à La Mecque, où il se heurta à l’opposition de quelques tribus, il s’enfuit à Médine (en 622, l’année de l’Hégire) et acquit une grande influence qui lui permit de propager avec succès sa religion. Mais d’après une biographie publiée en 1985, Vingt-Trois Ans, d’Ali Dachti, sa personnalité se transforma à ce moment-là : « Après son installation à Médine, il se mua en guerrier implacable, déterminé à imposer sa religion par l’épée et à fonder un Etat au prix de machinations. Le Messie devint un David. Un homme qui avait vécu pendant plus de vingt ans avec une épouse se découvrit un goût immodéré pour les femmes ».

– Il acquit de grandes richesses en se livrant au banditisme qui pouvait être considéré comme « une profession courante » à l’époque. Les tribus arabes effectuaient des razzias pour voler des chameaux ; et après avoir combiné leurs forces, elles furent en mesure de conquérir davantage de territoires et se de procurer davantage de butin et de belles proies féminines.

– Ses appels à la conversion à l’islam se heurtant à une opposition considérable, Mahomet est pressé par Allah, dans l’ensemble du Coran, de tuer ou de soumettre les Juifs, les chrétiens et tous les infidèles (voir surtout les sourates II,III, IV, V, VIII, IX, XVII, XXXIII, XLVII, XLVIII et LXIX). C’était une époque de violence. D’après Daniel Pipes, Mahomet participa personnellement à soixante-dix-huit batailles, dont une seule (la Bataille du Fossé) fut défensive. Il devint un seigneur de guerre ne remportant que des succès. Le Coran stipule qu’un cinquième du butin acquis grâce aux razzias et aux batailles doit revenir à Mahomet.

– Mahomet conclut à l’occasion quelques traités, mais ceux-ci étaient fragiles. Le droit de conclure des traités pour gagner un avantage temporaire et de les violer quand les musulmans reprennent le dessus porte le nom de Houdaybiya (celui de la trêve de dix ans conclu avec les Mecquois et rompu au bout de deux ans pendant le mois sacré du Ramadan). Ce droit est confirmé dans la sourate II, 217, où Allah assure Mahomet que le refus des impies de La Mecque de se convertir à l’islam est une transgression pire que la rupture de son traité avec eux.

– Mahomet ne tolérait aucune opposition ou différence d’opinion. La poétesse Asma Bint Marwan, le poète Kab ibn al-Ashraf et deux autres poètes furent exécutés pour l’avoir critiqué. Pour venger un enlèvement, il envoya son fils adoptif Zayd qui attacha une femme, membre du gang coupable, entre deux chameaux qui la démembrèrent. Vers la fin de la vie du Prophète, la tribu juive Quraychite se montra particulièrement résistante. Les forces de Mahomet ripostèrent en décapitant 600 à 800 hommes devant leurs femmes et enfants et en violant ensuite les veuves. Mahomet mit la nuit même dans son lit une de ces jeunes veuves, Rayhana. Elle refusa de devenir son épouse et il la garda comme concubine.

– Le harem de Mahomet était extrêmement diversifié. Alors que les autres musulmans n’avaient droit qu’à quatre épouses (sans compter les esclaves), Mahomet avait, lui, reçu d’Allah le privilège d’avoir un nombre illimité d’épouses (XXXIII, 50).

– Au nombre de ses quinze épouses figurait sa belle-fille, Zaineb (Zayd avait divorcé pour faire plaisir au Prophète – un arrangement approuvé par Allah lui-même dans la sourate XXXIII, 37-38) ; une juive de dix-sept ans, Safiya, dont le mari venait d’être décapité pour n’avoir pas révélé l’emplacement de son trésor à Mahomet ; et sa favorite, Aïcha, qu’il épousa quand elle avait six ans, consommant le mariage quand elle en eut neuf. Outre ces épouses « légitimes », une esclave égyptienne, Maria, causa des protestations temporaires à cause de ses rendez-vous nocturnes avec Mahomet, jusqu’à ce qu’Allah rassure les épouses dans la sourate LXVI, 1-3.

Après la mort de Mahomet, ses disciples continuèrent à propager la foi par la conquête et l’occupation de pays d’Asie, du Moyen-Orient et de la Méditerranée (Espagne, Portugal, Grèce, Sicile, Serbie, Hongrie, Roumanie et Bulgarie).

Evidemment, Mahomet et l’islam comportent aussi des aspects moins controversés. Mais puisque Mahomet est considéré par les fidèles musulmans comme l’épitomé de toutes les perfections (al-Insan al-Kamil), le modèle parfait à imiter, on peut facilement concevoir les graves difficultés auxquelles se heurtent à notre époque les pieux musulmans, jeunes et vieux, pour imiter ce genre de vie !

Parce que le monde occidental où les musulmans sont minoritaires les a largement dépassés sur les plans de la technologie et de l’armement, ces derniers ont dû adapter leurs méthodes de soumission des infidèles – en recourant à la guérilla, aux massacres et aux décapitations etc.

Et imiter la vie sexuelle de Mahomet est d’une difficulté insurmontable, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Car si de grands nombres de musulmans très pieux ont beaucoup d’épouses, il y aura pénurie de femmes remplissant les conditions requises ; et avec l’interdiction légale de l’esclavage, il est presque impossible de trouver des esclaves sexuelles appropriées dans la plupart des pays (à l’exception de quelques endroits en Afrique, Egypte, Syrie etc.).

Il n’est donc pas surprenant que certains « extrémistes », aiguillonnés par la promesse de multiples escapades sexuelles dans le paradis musulman faite par le Coran aux « martyrs » aient recours à la violence suicidaire, surtout dans des sociétés séculières qui ne respectent guère Mahomet. Mais ce ne sont là que des tentatives peu judicieuses d’imiter la « perfection » du Prophète.

Le 13 janvier 2015

Illustration : Quand les images étaient permises : Mahomet et l’ange Gabriel par Rachid-al-Din Hamadani (vers 1300)

Howard Kainz est professeur émérite de philosophie de l’Université Marquette. Ses dernières publications sont : Natural Law : an Introduction and Reexamination (2004), Five Metaphysical Paradoxes (The 2006 Marquette Aquinas Lecture), The Philosophy of Human Nature (2008) et The Existence of God and the Faith-Instinct (2010).

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