La France, fille aînée de l'église - France Catholique
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La France, fille aînée de l’église

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Saint-Louis-des-Français

Saint-Louis-des-Français

© A. Pourbaix

Clovis, par son baptême, devient le premier roi barbare catholique, les autres rois germaniques étant ariens : c’est là l’origine du titre de « Fils aîné de l’Église » dont se prévaudront les rois de France à partir du XVIe siècle. L’expression « France fille aînée de l’Église » n’apparaît qu’à l’époque de la Monarchie de juillet. Mais au VIIIe siècle déjà, pour remercier Pépin le Bref d’être venu au secours de son frère et prédécesseur Étienne II, menacé par les Lombards, Paul Ier donne comme protectrice au roi et à ses fils la martyre sainte Pétronille, considérée à l’époque comme fille de saint Pierre. Ses restes sont exhumés, en 757, de la catacombe de sainte Domitille et placés dans un mausolée contigu à la basilique Saint-Pierre, que l’on appellera désormais « chapelle des rois francs ». Pour cette chapelle, au XVe, le cardinal Jean Bilhères de Lagraulas commanda à Michel-Ange la Pietà. Le jour de la sainte Pétronille, 31 mai, une messe est célébrée chaque année, pour la France dans la chapelle homonyme, en présence de l’ambassadeur de France.

Pèlerinage au seuil des apôtres

De plus, le chef de l’État français est chanoine laïc de la cathédrale de Rome, Saint-Jean-de-Latran. D’autre part, à Rome, les églises françaises ne manquent pas. Les deux plus importantes sont Saint-Louis-des-Français, au cœur de la ville, siège de la paroisse française, et La Trinité-des-Monts, qui domine la place d’Espagne. Il y a aussi Saint-Yves-des-Bretons, Saint-Claude-des-Bourguignons, où repose saint Pierre-Julien Eymard, fondateur de la Congrégation du Saint-Sacrement, et Saint-Nicolas-des-Lorrains. La Ville mérite avant tout d’être visitée en esprit de foi, sur les traces de nos ancêtres qui n’hésitaient pas à partir à pied pour un an ou plus afin de se rendre ad limina apostolorum – au seuil des apôtres .

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* Le Père Daniel Ols, dominicain français de la province de Rome, a été professeur de théologie dogmatique à l’Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin, avant d’être durant vingt-deux ans rapporteur à la Congrégation des causes des saints.