La Catalogne toujours sans président - France Catholique
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La Catalogne toujours sans président

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Devant la pression du Tribunal Constitutionnel, Roger Torrent le Président de la Chambre catalane dut renoncer à convoquer les députés pour élire le président et les nouveaux ministres délégués de Catalogne.

Les mesures et les précautions exigées par le tribunal constitutionnel ayant retardé cette convocation annoncée désormais pour les prochains jours, les trois partis indépendantistes Jxcat, Erc et Cup ont engagé des discussions entre eux pour entamer l’investiture de Carles Puigdemont et sauver l’élection avant qu’elle ne puisse être invalidée ou refusée par le pouvoir central à Madrid.

Une formule insolite semble se profiler entre Jxcat , l’Erc et la Cup, à savoir deux gouvernements, le légitime à Bruxelles autour de Carles Puigdemont et de ses hommes les plus fidèles et un exécutif dirigeant les affaires à Barcelone.

Le premier à distance en délicatesse avec la justice espagnole, mais encore non jugé, le second constitué par des représentants des trois partis non visés par des affaires du précédent gouvernement destitué.

Pour ne pas penser que ce gouvernement à Barcelone fut symbolique, les décisions étant prises à Bruxelles par un gouvernement en exil, les Catalans choisis au parlement du lieu auraient fonction de les exercer et d’appliquer les mesures prises en Belgique.

“L’Assemblée des Elus” aurait mission d’investir ce gouvernement en exil sans l’exposer de ce fait à des interdictions judiciaires en Espagne pour tous les prisonniers du moment , en attente de procès au cours du temps à venir.

Les trois partis partisans de cette idée proposée par Junqueras de sa prison du sud de l’espagne, referaient une unité réelle de la part de toutes les composantes de partis indépendantistes contre les constitutionalistes qui de fait seraient déclarés hors jeu, et sauveraient ainsi le projet régionaliste de nouvelles élections ou d’une décision de la haute juridiction espagnole qui n’a pour l’heure fait connaitre sa décision.

Mais il faudrait pour ce faire obtenir l’investiture de Puigdemont à Bruxelles. Ce qui semble impossible sur le sol espagnol, en activant l’assemblée des élus qui regroupe tous les députés, les maires et les conseillers d’obédience indépendantiste fédérés au sein de l’AMI, dès la fin 2016.

Un corps de sujets habités par une volonté souverainiste capable de transcender les partis, les sensibilités et les divergences de vue, pour incarner “la volonté populaire des catalans capables de défendre résolument toutes entraves à leurs projets.”

D’aucuns appellent cela une forme de désobéissance civile, affichée contre le pouvoir central de Madrid, qui sera de toute évidence désavoué par le Tribunal Constitutionnel à terme.

Chacun campant dans son camp, les constitutionalistes en minorité de voix de députés élus, les indépendantistes plus nombreux, l’investiture de Carles Puigdemont n’étant que retardée par ses partisans, les jours qui viennent vont alimenter encore le feuilleton des discussions interminables qui désormais se passent entre Bruxelles et Barcelone dans une région où les députés ne se sont pas encore réunis depuis leur élection du 21 décembre passé, et attendent les oracles des jours meilleurs pour siéger à leur place au Parlement.