LE SYNDROME PORTUGAIS - France Catholique
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LE SYNDROME PORTUGAIS

Conversation avec un Suédois qui ne comprend rien à ce qui se passe en France

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UN AMI CINEASTE SUEDOIS qui vient régulièrement tâter le pouls de la France me fait part de ses impressions.

− C’est curieux, dit-il, je n’y comprends rien. Je n’arrive pas à avoir une conversation approfondie sur ce qui se passe ici. Tous vos compatriotes sont évasifs. Ils se défilent. On dirait qu’ils ont peur.

(Précision : l’ami suédois ne connaît en France que le milieu intellectuel. Mais il le connaît bien, du moins le milieu qu’on appelle « de gauche » ce qui fait quand même le gros bataillon.)

− Eh ! dis-je, vous me la bâillez belle, espèce de social-traitre, citoyen d’un pays doté de la stabilité politique comparable à celle d’un gros fromage ! Vous me la bâillez belle, vraiment ! Mes compatriotes n’ont pas peur : ils ont la trouille !

− Vous m’étonnez ! Et de quoi, la trouille ?

Je soupire.

− Le Portugal, vous connaissez ?

− Ah ! non, la barbe avec le Portugal. La barbe ! A Stockholm aussi, on ne parle que de ça. Je suis sûr que si ces pauvres Portugais n’avaient pas la conscience exacte d’être au centre du monde, si on leur f… la paix, ils l’auraient finie, leur révolution. 1

Qu’est-ce que la révolution ?

− Vous ne comprenez pas. Ce n’est pas le Portugal lui-même qui travaille les Français à la poire d’angoisse (quoiqu’ils aiment bien le Portugal), c’est ce qu’ils ont découvert chez eux, à l’occasion de la révolution portugaise : j’appelle cela le syndrome portugais.

− Vraiment ? Et qu’ont-ils découvert ?

− Oh ! tout un monde insoupçonné de dangereuses subtilités politiques. Tenez, pour commencer par les plus grossières. Premièrement, sur le sens du mot « révolution » : ils croyaient que la révolution, c’était la destruction d’un pouvoir minoritaire oppressif, libérant la majorité opprimée. Eh bien, non ! dans certains cas, une telle destruction (ou menace de destruction), ce peut être le fascisme ! Car que voit-on en ce moment ? 83% du peuple portugais essaient de se débarrasser de la domination des 17% restants appuyés sur la force de l’armée2 , et, en France, notre parti communiste nous mobilise contre cette tentative de coup de force fasciste. Alors, notre parti communiste estimerait légitime d’imposer par les armes ses vues à 83% de Français récalcitrants ? C’est troublant ! Perplexing, comme disent les Anglais.

− Mais on n’en est pas là en France.

− Non, mais les intellectuels, dont c’est le métier, y pensent. Et ils savent que remuer de telles pensées, c’est mal, très mal : l’intellectuel a le devoir d’être l’avant-garde de la révolution, son fer de lance idéologique.

− Bon, mais il peut en être le fer de lance dans les partis frères, chez M. Mitterrand, ou M. Fabre 3, ou PSU ?

− Certes, il le croyait. Mais, là encore, que voit-il au Portugal ? Que (c’est toujours notre parti communiste qui les en avertit) le parti socialiste est devenu l’allié objectif de la contre-révolution, puisque les ennemis de la révolution ont trouvé dans ses rangs un refuge et un moyen de s’exprimer, ce qui est un crime contre la liberté du peuple. Alors, en cas d’accession de la gauche au pouvoir en France, les partisans de M. Mitterrand, de M. Fabre, etc., en devenant le dernier recours de ceux qui, comme eux, tiennent au suffrage universel, deviendraient du même coup les alliés objectifs de la contre-révolution ? Deuxième sujet d’angoisse.

Troisième sujet d’angoisse, plus ou moins diffus : la légitimité révolutionnaire. Jusqu’à la révolution portugaise, pas de problème. La légitimité révolutionnaire, c’était le peuple qui la détenait. Mais sans parler de la polémique entre MM. Daniel et Marchais 4, montrant que pour M. Marchais la légitimité est détenue par le seul parti communiste « qui n’a de leçons à recevoir de personne » ; les réflexions de M. Roger Garaudy, communiste libéral et exclu du parti, personnalité attachante et de grand prestige dans les milieux de gauche 5, ses réflexions, dis-je, sont, si possible, encore plus troublantes.

Électeurs récalcitrants

Constatant que le socialisme (c’est-à-dire dans la terminologie de M. Garaudy, le communisme), ne peut être instauré « ni par en haut », comme a voulu le faire M. Cunhal 6 d’autorité en s’appuyant sur l’armée, ni par le bas, à partir d’un suffrage universel récalcitrant, Roger Garaudy explique qu’il faut avoir recours à une autre méthode qu’il appelle le « socialisme des conseils ». « Dès que le pouvoir de la classe dirigeante est brisé, écrit-il (a), le socialisme ne peut être qu’un socialisme des conseils de travailleurs créés à la base pour le contrôle, la gestion et l’orientation de toutes les activités sociales. Les organismes centraux ne peuvent émaner que de ces conseils », etc.

Ainsi, si l’on ne peut ni d’en haut ni d’en bas imposer aux gens un régime dont (très stupidement, certes, mais enfin avec obstination) ils ne veulent pas entendre parler, il faut imaginer d’autres moyens pour le leur faire avaler quand même.

− Mais, dit mon Suédois, rien de cela n’explique la peur dont vous me parlez.

− Que si ! Car ceux que vous avez rencontrés se rendent compte que si la gauche vient au pouvoir en France (ce qui est parfaitement possible par le suffrage universel, quoi qu’en pense M. Garaudy), tous leurs bavardages gauchisants, mais non conformes à la seule et unique légitimité (la légitimité communiste), devront, selon le processus classique de radicalisation révolutionnaire, soit s’aligner sur la légitimité, et cette normalisation leur fait peur, soit entrer en lutte avec elle et devenir « objectivement complices de la contre-révolution », comme M. Mario Soares, ce qui est aussi positivement affreux.

Et il y a autre chose encore. En France, sur quoi le « processus de radicalisation » s’appuie-t-il ? Consultez les scrutins : sur au maximum 25% de la population 7 , deux fois plus qu’au Portugal sans doute, grâce â Dieu, ce qui laisse quand même, hélas ! 75% d’ennemis du peuple. Les Français sont très indociles. On dit même que ce sont les gens les plus indociles du monde. Ces 75%, il faudrait les mater, puis les remater encore.

Dans un pays où l’écrasante majorité du peuple est faite d’ennemis du peuple, il faut des commissaires du peuple inflexibles, ne reculant devant rien. Naturellement on les aurait. Voilà à quoi songent vos interlocuteurs mélancoliques. Mettez-vous à leur place ! Ils pensent à leur dossier.

− Mais, et vous ?

− Qui, moi ? J’ai déjà eu l’occasion de le dire : ayant femme et enfants, j’ai fait d’avance ma propre normalisation. Ma cervelle est complètement vide ! Si vous pouviez l’ouvrir, vous n’y trouveriez rien qu’un respect infini, absolu et filial, pour tout commissaire du peuple mandaté par la seule vraie légitimité, des modèles d’autocritique en nombre incroyable, propres aux exigences les plus contradictoires, et des listes d’aveux tout aussi innombrables et contradictoires, ce qui ne doit vous gêner en aucune façon puisque la Dialectique est faite de contradictions.

Moyennant quoi j’attends les événements avec placidité. Ce qui doit arriver arrivera, mais le reste, non. C’est un proverbe poldève que je trouve très pertinent, pas vous ?

Telle est la conversation que j’ai eue avec un Suédois qui ne comprend rien à ce qui se passe en France.

Aimé MICHEL

(a) Le Monde, 20 août 1975, page 2.

(*) Chronique n° 216 parue dans France Catholique-Ecclesia − N° 1499 − 5 septembre 1975

Les Notes sont de Jean-Pierre ROSPARS

(Cette chronique fait suite à la chronique de la semaine précédente)

  1. Pour un résumé de la situation au Portugal en 1975 ainsi que des tenants et aboutissants de la Révolution des œillets voir la chronique n° 215, Pluralisme normalisé (La Révolution des œillets vue de France), parue ici la semaine dernière, en particulier la note 5.
  2. Les élections portugaises au suffrage universel auxquelles se réfèrent ici Aimé Michel ont eu lieu le 25 avril 1975 en vue de réunir une Assemblée constituante. Le Parti communiste portugais (PCP) ne recueille que 12,5% des voix, et les bulletins blancs préconisés par le Mouvement des Forces Armées (MFA) seulement 4%. Le centre et le centre-gauche l’emportent avec respectivement 26,5% (PDP) et 38% (PS).
  3. Robert Fabre (1915-2006) est originaire de Villefranche-de-Rouergue en Aveyron où il est pharmacien comme son père, son grand-père et son arrière-grand-père, ce qui lui vaut une réputation de notable de province. En 1952 il entre, tardivement, en politique. En 1972, favorable à une alliance avec le Parti communiste, il quitte le Parti radical dirigé par Jean-Jacques Servan-Schreiber pour fonder le Mouvement des radicaux de gauche puis signe avec François Mitterrand et Georges Marchais le programme d’Union de la Gauche le 27 juin 1972. Il incarne la gauche modérée : « Ne vous inquiétez pas, dit-il, je suis pharmacien et j’ai signé. »

    L’éternel second rôle, le « troisième homme », a son heure de gloire le 14 septembre 1977. Les trois signataires de l’Union se sont réunis pour réactualiser le Programme commun suite à l’échec de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1974 (elle est gagnée par Valéry Giscard d’Estaing). Ils ne peuvent que constater leur désaccord sur l’ampleur des nationalisations réclamées par le PC. Alors que le ténor Georges Marchais se dirige vers les caméras, Robert Fabre le bouscule et lui vole la vedette, déclarant son refus des nationalisations supplémentaires et son opposition à « toute évolution de la France vers le collectivisme. »

    En 1978, après l’échec de la gauche aux législatives, il se déclare « délié des engagements du Programme commun » ce qui provoque un tollé. Peu après, il est exclu du parti qu’il a fondé pour avoir accepté une mission que lui confie Valéry Giscard d’Estaing. En 1980, VGE le nomme Médiateur de la République. En 1986, il devient membre du Conseil constitutionnel avec l’accord de François Mitterrand où il siègera jusqu’en 1995. S’il revient à cette occasion chez les radicaux de gauche (aujourd’hui Parti Radical de Gauche, PRG, dirigé par Jean-Michel Baylet), il n’occupera jamais de fonctions ministérielles.

  4. Cette « polémique entre MM. Daniel et Marchais » marque le point culminant des tensions entre le Parti communiste et le Parti socialiste, en France, durant la Révolution des œillets. Cet épisode de la vie politique française, dont la gravité permet de comprendre la vigueur inquiète de la présente chronique, est très bien présenté dans un article de Gilles Rodrigues, La Révolution des œillets au Portugal vue par la presse française (Revue de la Bibliothèque Nationale de France, n° 25, 2007).

    Les tensions entre PC et PS à cette époque qui se manifestent par presse interposée présentent en gros quatre phases successives. La première, la plus longue, dure presque un an. Le 25 avril 1974, lorsque la dictature de Salazar est renversée, tout le monde en France est pris de court. Le PCF n’a pas de schéma préétabli pour analyser un coup d’État, certes appuyé par la population, mais fomenté par une armée qui ne lui inspire aucune confiance (cf. l’exemple chilien de l’année précédente). La presse en général connaît mal le Portugal et ignore qui sont les putschistes. Il faudra attendre juillet pour qu’elle rapporte les dissensions au sein du MFA. En 1975 les tensions entre PS et PC portugais sont devenues évidentes ; elles sont naturellement interprétées dans le cadre de la rivalité entre PS et PC au sein de l’Union de la gauche en France. Les trois phases suivantes, qui marquent l’essor, l’apogée et le déclin de la crise, se déroulent en moins de 9 mois.

    En mars 1975, le PC portugais approuve la suspension de trois partis et en mai, les locaux du journal Republica, organe des socialistes portugais, sont occupés. Mario Soares, dirigeant du PSP, exprime son désaccord. Il est soutenu par François Mitterrand. La polémique prend alors de l’ampleur. Le 21 juin, l’éditorialiste du Monde souligne combien est difficile « l’application immédiate et sans nuance d’une liberté d’expression qui a souvent tendance à s’exercer au profit des nostalgies du passé encore installé dans l’“appareil” », demande de « mesurer ce que cette liberté peut avoir de formel » et termine par la question de savoir « si, en permettant à tous d’user de la liberté d’expression, on ne permet pas en fait à quelques-uns d’en abuser ? ». Raymond Aron réagit dans le Figaro du 23 juin : « Utiliser la distinction pseudo marxiste des libertés formelles et des libertés réelles pour justifier, fut-ce avec réserve, la fermeture au Portugal d’un organe de presse lié à un parti auquel 38% de l’électorat ont fait confiance, c’est pousser le mensonge, par insinuation ou par omission, au-delà des limites tolérables pour un journal qui se veut respectable. » Jean Daniel, directeur du Nouvel Observateur, qui soutient l’Union de la gauche, exprime aussi ses réserves le 30 juin.

    Le 26 juillet, la prise des pleins pouvoirs par un triumvirat militaire appuyée par le PCP mais dénoncée par Mario Soares, provoque l’escalade. Le 11 août, Jean Daniel écrit « Si le parti communiste [portugais] persévère diaboliquement dans une logique bolchevique impliquant l’élimination des autres partis ouvriers, y a-t-il autre chose à faire que de le combattre en devenant l’allié “objectif” des réactionnaires, des cléricaux et des fascistes qui régnaient hier encore sur le Portugal ? ». L’Humanité répond que « brandir l’épouvantail du communisme au Portugal » est « criminel » et « équivaut à justifier les pogroms ». Jean Daniel poursuit alors le quotidien communiste en diffamation. François Mitterrand suivi de 34 autres personnalités soutient Jean Daniel dans une pétition publiée dans Le Monde et Le Nouvel Observateur. Le 13 août, une rencontre entre le PC et le PS français pour tenter de définir une action commune sur le Portugal échoue tant leurs appréciations de la situation sont différentes. La polémique ne prend fin qu’en septembre lorsque Jean Daniel retire sa plainte.

    L’attitude du PCF commence alors à changer. Lorsque se dessine une alliance entre PCP et gauchistes à Lisbonne, le PCF ne suit plus. Il le fait savoir au PCP en privé mais sans que cela paraisse dans L’Humanité pour ne pas troubler les militants. Les nouvelles du Portugal disparaissent de la première page. Le putsch raté du 25 novembre, quoique attribué au PCP par Mario Soares ce qui aurait dû soulever l’indignation du quotidien, ne donne lieu qu’à un petit article en page 3, tandis que Le Monde y consacre plusieurs articles. La polémique s’éteint. Tant en France qu’au Portugal, la Révolution des œillets s’achève L’année suivante (1976) le PCF renonce à la dictature du prolétariat. Une page se tourne…

  5. Roger Garaudy vient de s’éteindre le 13 juin 2012. C’est une personnalité complexe dont la vie a été marqué de nombreuses inflexions. Né en 1913 à Marseille de parents athées, il se convertit au protestantisme à 14 ans puis, sans renier son christianisme, adhère à vingt ans au PCF. Mobilisé en 1939, il obtient la Croix de Guerre mais il est déporté dans un camp vichyste d’Algérie de 1941 à 1943. En 1945, il devient membre du Comité central du PCF, député puis sénateur. « Stalinien de la tête au pied » selon sa propre expression, il entre en 1956 au Bureau politique du PCF dont il est l’un des philosophes officiels, et écrit une vingtaine de livres de 1945 à 1965. A partir de cette date il critique l’athéisme rigide et prône le dialogue avec les chrétiens. Les événements de Mai 1968 et l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’armée soviétique accentuent sa critique. En 1970, il est exclu du PCF. Il revient alors au christianisme avant de se convertir à l’islam en 1982.

    Dans son livre Les mythes fondateurs de la politique israélienne (1995, republié en 1996) il soutient qu’Hitler n’a pas donné l’ordre d’exterminer les Juifs, que ceux-ci furent décimés par le typhus et que les fours crématoires ne servaient qu’à brûler leurs cadavres. Le Canard enchaîné déclenche la polémique en janvier 1996. L’abbé Pierre, ami de Garaudy depuis l’après-guerre quand ils étaient tous deux députés, prend sa défense ; le scandale qui s’ensuit le contraint de s’éloigner de la vie médiatique. Roger Garaudy est condamné pour « contestation virulente et systématique des crimes contre l’humanité commis contre la communauté juive » (février 1998), puis « provocation à la haine raciale » (décembre 1998). Ses pourvois en cassation sont rejetés (septembre 2000) et son recours devant la Cour européenne des droits de l’homme est déclaré irrecevable (juin 2003).

    Le livre traduit en arabe et son auteur connaissent un grand succès : « Du Caire à Téhéran en passant par Beyrouth, Damas, Amman, le Qatar et les territoires palestiniens, il est accueilli avec égards. Il est reçu au Liban par le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en Syrie, par le vice-président Abdel Halim Khaddam – soutenu par le cheikh Yassine, chef du Hamas –, en Iran, par le président Khatami. Diffusé dans différents pays par des groupes militants, invité à de multiples conférences, il se montre un orateur brillant, jouant de sa considérable culture et de ses allures de doux savant. Son propos continue d’être répercuté sans fin sur Internet. » (Luc Cédelle, « Roger Garaudy, figure du négationnisme, est mort », Le Monde, 15.06.2012).

  6. Álvaro Cunhal (1913-2005), marxiste-léniniste de stricte obédience, est secrétaire du Parti communiste portugais de 1961 (il est alors en exil à Moscou) à 1992. Il est à Paris le 25 avril 1974, jour de la Révolution des œillets. Il retourne dans son pays quelques jours plus tard…
  7. A la libération le PCF est une des principales force politique française. Il recueille 5 millions de voix aux législatives (26% ; ces pourcentages ainsi que les suivants proviennent de l’Encyclopedia Universalis). Pour la première fois des communistes entrent dans un gouvernement ; ils y restent jusqu’en 1947, en sont exclus par le président du conseil (socialiste) Paul Ramadier car ils n’ont pas voté la confiance au gouvernement, et entrent durablement en opposition. En 1958, lors du référendum organisé par le Général de Gaulle en faveur de la Ve République, ils obtiennent 19% des voix. En 1967, l’influence du PCF remonte (22,5% des voix, 31 députés). Aux élections présidentielles de 1969, son candidat, Jacques Duflos, recueille 21,3% des voix (4,5 millions d’électeurs). Aux cantonales de 1976, le PS devance le PC pour la première fois. Aux présidentielles de 1981, George Marchais ne recueille que 15,34% des suffrages mais le PC place quatre ministres au gouvernement jusqu’en 1984. Aux élections européennes de 1984, le PC tombe à 11,3%. En 1995, Robert Hue, obtient 8,64%. Au premier tour des législatives des 1997 le PC atteint presque 10%, à celles de 2002 il tombe à 4,8%. Depuis lors, il tend à revenir autour de 10% (voir le graphique des résultats électoraux du PCF sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_communiste_fran%C3%A7ais#R.C3.A9sultats_.C3.A9lectoraux).