L'écologie : nouvelle religion ? - France Catholique
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L’écologie : nouvelle religion ?

L’homme est-il une espèce nuisible dont il faudrait envisager la diminution, voire la disparition ? C’est ce que semblent penser les courants écologistes les plus radicaux qui distillent ces hypothèses dans le débat public.
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Et si l’écologie, plus qu’une idéologie, était une nouvelle religion qui se serait engouffrée dans la béance spirituelle laissée par la sécularisation de l’Occident ? À bien y regarder, la question n’est pas incongrue. Avec ses dogmes, ses idoles, ses prêtres, ses prophètes, ses anathèmes, ses excommunications, ses rituels et son eschatologie, elle semble de plus en plus s’éloigner de sa vocation initiale – la préservation de l’environnement – pour devenir un culte nouveau, empreint d’un certain paganisme, qui, si l’on n’y prend garde, pourrait exiger demain ses sacrifices et ses victimes innocentes. Se répand en effet dans l’air du temps un discours qui, si on ne se limite pas à le considérer farfelu, porte en lui un message aussi simple qu’inquiétant : la Nature – ou Gaïa, la Terre nourricière – est fondamentalement bonne, et l’Homme, par son existence même et pas seulement par ses déprédations, en est la principale menace. Cette vision, portée notamment par les courants de la Deep Ecology, substitue à l’anthropocentrisme de l’écologie traditionnelle un biocentrisme radical : toute vie mérite d’être absolument défendue, celle de la limace comme celle d’un homme, et toute hiérarchie entre les différentes espèces est à proscrire.

Une idéologie à prendre au sérieux

Cette idéologie trouve sa forme d’expression la plus aboutie dans l’antispécisme qui, à la façon de l’antiracisme qui combat les discriminations fondées sur la race, pourfend celles qui seraient fondées sur l’espèce. Dans L’extinction de l’homme (Tallandier), l’essai qu’il vient de consacrer à ce courant, le journaliste Paul Sugy souligne un parti pris sémantique qui résume parfaitement cette vision du monde : « Les antispécistes y tiennent : il ne faudrait pas dire les ‘animaux’ mais les ‘animaux non humains’ puisque l’homme serait un animal… comme les autres. » Grotesque ? Pas si sûr… « On pourrait trouver que cette idéologie ne mérite pas d’être scrutée avec attention, mais seulement accueillie
par des ricanements hautains. Ce serait oublier que l’antispécisme
met en branle les fondamentaux mêmes de notre
humanité », alerte la philosophe Ariane Nicolas dans son livre
L’imposture antispéciste (Desclée de Brouwer), publié l’année
dernière. Même observation chez Paul Sugy qui rappelle à
juste titre que, longtemps considérées comme loufoques, les
« gender studies » se sont imposées dans les universités et
les médias. « Quarante ans plus tard, leur hégémonie est
presque totale : tout le monde ou presque s’accorde malheureusement
à penser que l’identité sexuelle
n’est qu’une construction sociale » note-t-il.
Vigilance, donc.

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