Il y a comme une étonnante proximité entre Bernadette et les nombreux fidèles rassemblés devant ses reliques en ce mercredi 28 avril, dans l’église parisienne de Saint-Louis d’Antin. Installé sur l’autel latéral consacré à la Vierge Marie, le reliquaire renfermant un morceau de chair de sainte Bernadette Soubirous (1844-1879) plonge cette église d’habitude passante dans un paisible recueillement. Face aux reliques, certains fidèles semblent rendre visite à une amie.
« J’aime sa simplicité et son humilité », souffle Constance, d’Asnières-sur-Seine, dont la présence est due à sa volonté de « dire merci à sainte Bernadette d’être venue jusqu’à nous ». Cette femme de 59 ans, très sensible à la « pauvreté » de la voyante de Lourdes, a également une haute estime de sa discrétion. « Sainte Bernadette attire beaucoup, car elle n’a justement jamais cherché à attirer », avance dans un sourire le Père Antoine Devienne, curé de Saint-Louis d’Antin. « À notre époque où la publicité est partout, les figures de ceux qui sont restés discrets brillent d’autant plus. » Et le prêtre de donner comme exemple l’arrivée de sainte Bernadette au couvent Saint-Gildard des Sœurs de la Charité de Nevers, en 1866 : elle, qui a vu la Vierge, ne raconte qu’une unique fois à ses Sœurs ce qu’elle a vu, avant de se donner totalement à sa vocation religieuse.