L'autre Europe. - France Catholique
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L’autre Europe.

Traduit par Pierre

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En mai, tandis que le premier dirigeant du monde libre (selon les sources de votre choix) démolissait l’édifice soigneusement établi des relations internationales des États-Unis ou secouait le monde politique en Amérique et à l’étranger pour faire face au nouvel environnement mondial, un évènement d’égale conséquence — et bien plus fondamental — se déroulait, quasi naperçu, en Hongrie. J’ai rappelé récemment, à plusieurs reprises, que je me suis adressé au Onzième Congrès mondial des familles qui venait alors de s’achever à Budapest. Mais il est bien difficile de répandre les idées pleines d’espérance — et inattendues — portées par un tel évènement. On n’en entend presque jamais parler, assourdis par nos obsessions politiciennes, mais il y a des milliers d’acteurs et d’organismes consacrés à la famille et au mariage de par le monde. La plupart participait fin mai à la rencontre de Budapest. Et, par-dessus tout, hors l’Europe Occidentale, l’Amérique du Nord et les cousins lointains tels l’Australie et la Nouvelle Zélande, ces pays ne sont nullement à la remorque des modes absurdes et suicidaires sur le mariage et les enfants qu’on imagine (par erreur) dominer dans le monde entier. La Hongrie est un modèle en Europe. Le Premier ministre, ancien dissident anti-soviétique, Viktor Orban, a réussi à amorcer un renversement des tendances désastreuses sur le mariage et la natalité qui, en Hongrie comme en Europe Occidentale s’étaient répandues depuis des années. C’est dû en partie au comportement populaire, en partie à des mesures politiques spécifiques. La Constitution Hongroise de 2011, adoptée après le retour des libertés lié à la chute de l’Union Soviétique, précise: Article L. (1) La Hongrie protègera l’institution du mariage en tant qu’union d’un homme et d’une femme, contractée volontairement, et la famille en tant que fondement de survie de la nation. Les liens familiaux seront noués par le mariage et/ou les relations entre parents et enfants. (2) La Hongrie encouragera le désir d’avoir des enfants. Ceci peut sembler un geste sans suite devant la culture dominante de nos élites internationales, mais, voici dix ans, la Hongrie connaissait un taux de mariages d’environ 3,6 pour mille, le même que l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Il approche actuellement de 4,75 et continue à croître régulièrement. De même le taux de fertilité en Hongrie est parti du même niveau que l’Europe Occidentale, tombé vers 1,45 — semble remonter vers le taux magique de 2,1 nécessaire à la stabilité de la population. De tels changements prennent du temps et le gouvernement Hongrois ne songe pas à la stabilité de la population avant 2030. Entre-temps un lot de mesures favorables à la famille a été mis en place en Hongrie pour encourager non seulement le mariage, et donc les naissances, mais pour favoriser les familles d’au moins trois enfants. Retrouver de saines attitudes envers le mariage et la famille n’est pas impossible si l’opinion reconnaît que les deux ont leur importance pour le bien-être des habitants et la stabilité sociale — pourvu que le gouvernement n’agisse pas contre au nom d’une croisade idéologique destructrice. En fait, la Hongrie a repoussé les tentatives de l’Union Européenne pour répandre le « mariage gay », se référant à la Constitution Européenne. « Le droit au mariage et le droit de fonder une famille seront garantis en accord avec les lois nationales régissant l’exercice de ces droits. » Les relations légales sont toujours, bien sûr, complexes, mais la Constitution de l’Union Européenne, tout comme la Constitution des États-Unis, n’accorde au gouvernement central aucun droit de regard sur le mariage et la famille. Et il n’est pas seulement question de la Hongrie. La République de Slovaquie a amendé sa Constitution en 2014 et a défini le mariage selon le modèle hongrois. Ce qui s’est fait sous un gouvernement socialiste. En Pologne, l’article 18 de la Constitution stipule : « Le mariage, union d’un homme et d’une femme, ainsi que la famille, la maternité et la paternité, seront placés sous la protection et le souci de la République de Pologne. » La Roumanie semble engagée sur le même chemin. En vérité, il ne s’agit pas de grandes nations Européennes. L’Allemagne, la France, le Royaume Uni — et particulièrement la lointaine Amérique — ont largement placé la question devant la communauté internationale. C’est, pour le moins, ce que les radicaux sexuels voudraient vous faire croire quant aux pouvoirs des Nations Unies et autres organismes comme l’O.M.S.. Regardez ci-dessous : same-sex_marriage_map_europe_detailed.svg_.png En bleu foncé, les pays où le « mariage gay » est légal. Mais en rouge, les pays où il est illégal — le mariage étant défini comme l’union d’un homme et d’une femme. Les zones en bleu clair sont entre les deux, géographiquement et légalement, autorisant une certaine forme de reconnaissance des couples « non-traditionnels » sans pour autant les assimiler au mariage. D’une certaine manière, il y a bien une césure en Europe entre les pays « bleu foncé » et les pays « rouge ». Car toutes les revendications sur le mariage, la famille, la morale sexuelle, etc., ont été dépassées par les « adeptes du progrès », c’est-à-dire les radicaux inconscients qui ignorent s’aventurer dans une Europe en train de s’enfoncer dans un déclin décadent et négligent une résistance significative. Il n’est sans doute pas étrange que c’est dans les pays des bords de l’Europe, encore récemment sous le joug communiste,que la résistance est la plus vigoureuse. Ils ont encore le souvenir des anciens totalitaires, et ne sont guère intimidés par les nouveaux. De plus, ils bénéficient d’un regard — sur l’Amérique et l’Europe Occidentale — où le nouvel « ethos » totalitaire mène à la perte des liens sociaux et à la disparition de ce qui constitue une société — les parents avec les enfants. Naturellement,avec leurs sages mesures pour faire face à la crise et leur refus de compenser leur déficit de population par l’afflux de réfugiés musulmans, on les a accusés de piétiner les « droits » des gays, et d’encourager un dangereux nationalisme frisant le fascisme. Hongrie: Viktor Orban a cinq enfants. Bien des membres des cabinets ministériels sont jeunes et déjà parents de familles nombreuses. Et en Europe centrale et du Sud-Est les principaux hommes politiques ont des enfants, contrairement aux dirigeants de l’Union Européenne, d’Allemagne, France, Italie et Grande Bretagne. L’opinion « progressiste » s’imagine aller « dans le sens de l’histoire ». Mais on a peine à dire ce qui pourrait être le futur progressiste puisqu’il ne semble pas se soucier du futur d’enfants et de communautés assez fertiles pour se reproduire. Exprimé en magnifiques termes américains, ce point de vue est « historique », ce qui signifie appartenant déjà au passé, privé d’avenir. Et il existe ailleurs des modèles chargés d’espérances en cours d’évolution en des endroits discrets et inattendus. 1er juin 2017. Source : https://www.thecatholicthing.org/2017/06/01/the-other-europe/