L’amour au cœur de la Sainte Famille - France Catholique

L’amour au cœur de la Sainte Famille

L’amour au cœur de la Sainte Famille

Jésus, Marie et Joseph formaient-ils une vraie famille, avec de vrais sentiments de couple et de parents à enfant ? Bien plus encore, nous disent les saints...
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La sainte famille, R. Levieux.

La sainte famille, R. Levieux.

Les représentations de saint Joseph varient considérablement dans lʼart et la littérature chrétienne. Le charmant jeune homme imberbe des Pères de lʼÉglise prend de lʼâge au fil des siècles et devient peu à peu le patriarche chauve et fatigué du Moyen Âge : il sʼagit dʼun « honnête vieillard », nous dit sainte Brigitte dans ses Révélations, ce qui évite les questions indiscrètes sur son surprenant mariage. Lʼépoque moderne ayant rendu à saint Joseph ses cheveux, sa barbe et sa jeunesse, n’ayons pas peur de poser ces questions ; et dʼabord, Marie et Joseph sʼaimaient-ils ?

Lʼamour de son épouse

Pour saint Jean Eudes (1601-1680), cela ne fait pas de doute : « Après Dieu, saint Joseph est le premier objet de lʼamour de sa très sainte épouse et il a la première place dans son cœur ; car Marie étant toute à Joseph, comme lʼépouse est à son époux, le cœur de Marie était à Joseph. Non seulement il était à lui, mais sʼil est dit des premiers chrétiens quʼils nʼavaient quʼun cœur et quʼune âme, combien davantage peut-on dire de la bienheureuse Vierge et de son saint époux quʼils nʼavaient quʼune âme et quʼun cœur par un lien sacré dʼamour et de charité » (Le Cœur admirable, VIII, III). Ensuite, saint Joseph, que sainte Brigitte nous montre en train de bricoler dans le fond de lʼétable au moment où Marie met Jésus au monde, aimait-il vraiment son fils comme un père aime son enfant, ou nʼétait-il que le gardien dévoué de lʼenfant dʼun autre ? La réponse nous sera donnée encore une fois par saint François de Sales : « Ô grand saint Joseph, époux très aimé de la Mère du Bien-aimé ! hé ! combien de fois avez-vous porté lʼamour du ciel et de la terre entre vos bras, tandis quʼembrasé des doux embrassements et baisers de ce divin Enfant, votre âme fondait dʼaise lorsquʼil prononçait tendrement à vos oreilles, que vous étiez son grand ami et son cher père bien-aimé ! » (Traité de lʼamour de Dieu).

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