J-1 pour une adoration planétaire - France Catholique
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Saint Benoît, un patron pour l'Europe
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J-1 pour une adoration planétaire

À la veille de la fête du Christ-Roi, une adoration eucharistique est organisée dans une centaine de pays. L’objectif principal de cet évènement est la préparation du 52e Congrès Eucharistique International, qui aura lieu dans la capitale hongroise. À l’origine de cette adoration, il y a deux hommes : le cardinal Peter Erdo, archevêque de Budapest et le père Kornel Fabry.
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Les compteurs s’affolent de plus en plus : le site internet, qui sert de plateforme digitale pour s’inscrire à l’heure d’adoration, a déjà comptabilisé plus de 3 000 lieux d’adoration. Il faut compter entre 5 et 60 participants par lieu. Ce qui ferait plus de 15 000 participants. Le message du cardinal Peter Erdo a suscité l’enthousiasme : « Quand Jésus a dit au revoir à ses disciples après sa résurrection, il les a envoyés dans le monde entier pour prêcher la bonne nouvelle. Il a promis d’être avec eux “tous les jours, jusqu’à la fin du monde”. Il est avec nous dans son enseignement, sa grâce, ses sacrements, mais surtout, il est avec nous dans la célébration de l’Eucharistie et dans le Saint-Sacrement, qui est vénéré en dehors de la messe. Le samedi de la fête du Christ Roi, le 21 novembre, nous invitons à nouveau tout le monde pour une adoration mondiale. Dans la situation épidémiologique actuelle, là, où il n’y a aucune possibilité de se réunir dans nos églises, nous pouvons également nous rejoindre de chez nous avec nos prières personnelles. Participons à cette adoration commune d’une heure autant que possible, rejoignez-nous avec votre paroisse, votre communauté ou votre famille ! Que cette adoration mondiale soit la prochaine étape de nos préparatifs en vue du 52e Congrès Eucharistique International à Budapest et expérimentions de nouveau l’amour de Dieu, qui nous renouvelle ! »

Une adoration face à une pandémie mondiale

De son côté, la cheville ouvrière de cet évènement, le père Kornel Fabry, qui s’exprime avec élégance en français, n’a pas une minute à lui. Avec sa petite équipe d’une demi-douzaine de personnes, il termine les réglages de cette journée. « Demain, explique-t-il, pour la septième fois, nous invitons le monde à une adoration et à une prière mondiale les uns pour les autres. Comme je viens de le dire, c’est la septième fois que nous invitons le monde entier à prier, surtout que, dans des moments comme ceux que nous vivons, de pandémie mondiale, l’adoration mondiale va avoir une réelle importance. » Prêtre depuis 20 ans, le père Kornel semble avoir été choisi, ou peut-être prédestiné, pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Né dans une famille catholique de 5 enfants, il s’est converti, après un temps d’éloignement et d’incertitude, à l’âge de 22 ans. Et, sa conversion a changé sa vie. Comme il le raconte, « je me suis converti lors d’une retraite de préparation à l’Esprit Saint. J’allais, ensuite, à la messe tous les jours. C’était une vraie conversion, parce qu’à partir de ce moment-là, je n’ai plus regardé qui est le prêtre qui célèbre la messe, comment il prêche, comment qualifier la musique dans l’église, qui était là, etc. Bref, je ne regardais plus “l’esthétique” de la messe. Le plus important était devenu la rencontre avec Jésus grâce aux paroles prononcées par le prêtre et à l’action de l’Esprit Saint. C’était dans les années 90. Et, je suis devenu prêtre. Célébrer la messe et recevoir Jésus dans mon cœur, c’est toujours une fête et le sommet de ma journée. L’adoration est le prolongement de la messe. J’aime beaucoup l’adoration communautaire, étant membre de la Communauté de l’Emmanuel, mais aussi l’adoration silencieuse personnelle, car je suis persuadé que Jésus veut nous parler, mais dans le bruit, ou bien quand on parle tout le temps, on ne peut pas l’entendre. Dans l’adoration silencieuse, la voix de Jésus se fait entendre, mais il faut lui donner notre temps. »

Le bienheureux Carlo Acutis

En 2017, à la veille de la fête du Christ-Roi, qui a lieu cette année le 22 novembre, l’équipe des organisateurs a été surprise de constater que, déjà, 18 pays avait participé à leur prière d’adoration. Depuis, un site internet a été lancé en huit langues : corpusdomini.iec2020.hu. Ce site simple permet de s’inscrire en quelques clics. Une vidéo de présentation a été réalisée. Et, une carte mondiale présente les lieux d’adoration.

« Grâce à ce site internet, sur la carte, on se rend compte de l’étendue de notre union de prière. Ainsi même ceux qui sont seuls ont conscience de faire partie d’une communauté beaucoup plus grande. C’est un message que nous avons reçu des États-Unis : deux prêtres qui priaient ensemble nous ont écrit que même s’ils n’étaient que deux, ils étaient certains de faire partie d’une communauté beaucoup plus large et ça leur donnait courage et force. »

Le 10 octobre dernier était béatifié le jeune Carlo Acutis, décédé en six jours, à l’âge de 15 ans, d’une leucémie foudroyante. Tous les jours, il avait mis la messe, le chapelet et l’adoration eucharistique au centre de sa vie. Cela n’a pas échappé au Père : « Dès le début de l’organisation du Congrès, on commençait à traduire les miracles eucharistiques sur le site de Carlo. »

Sur le site internet des organisateurs, le 3500e lieu d’adoration vient de s’inscrire. Plus de 101 pays sont touchés par cet évènement planétaire.