Il veut replacer la Vierge Marie au cœur de Prague - France Catholique
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Il veut replacer la Vierge Marie au cœur de Prague

Le projet avait été rejeté par les nazis et les communistes. Malgré les entraves qui se multiplient et l’hostilité des athées militants, un sculpteur veut que revienne au cœur de la capitale tchèque une colonne à la Vierge, déboulonnée en 1918.
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La statue de la Vierge acheminée en péniche

La statue de la Vierge acheminée en péniche

© Martina Řehořová, Člověk a víra

La colonne mariale qui se dressait place de la Vieille Ville, à Prague, retrouvera-t-elle sa place plus d’un siècle après avoir été mise à bas ? C’est du moins l’ambition de Petr Vana, un sculpteur persévérant qui, malgré les obstacles innombrables, entend redonner à cette statue emblématique de la Vierge la place qui lui revenait naguère. Cela fait près de vingt ans qu’il se bat pour cela. Et le combat est harassant en République Tchéque, qui a la réputation d’être le pays le plus athée d’Europe avec 20% de la population qui se déclarait croyante en 2011.

Érigée en 1650 et abattue en 1918 aux cris de « Loin de Vienne ! Loin de Rome ! » lors de l’indépendance de la Tchécoslovaquie, cette colonne symbolisait pour beaucoup la tutelle des Habsbourg. Mais sa mise à bas était également l’œuvre d’une mouvance anticléricale particulièrement virulente. Les catholiques praguois n’ont cependant jamais voulu abandonner leur vierge. Mais les nazis qui occupèrent la capitale tchèque à partir de 1939, puis les communistes au pouvoir à partir du coup de Prague en 1948, réussirent à déjouer le projet.

Multiplication des obstacles

Malgré le soutien d’une association catholique fondée peu après la chute du rideau de fer – les embûches nombreuses s’accumulent sur le chemin de Petr Vana, à commencer par les manifestations de militants athées ou libres-penseurs qui y voient « un symbole de l’intolérance religieuse », une « colonne de l’humiliation » ou encore un « monument cynique », comme le rapporte l’AFP. L’association dispose pourtant d’un permis de construire qui expire fin juillet, mais les obstacles administratifs qui se sont multipliés menacent désormais le projet.

La colonne, qui pèse près de 60 tonnes, est entreposée à bord d’un bateau qui mouille dans la Vitava en attendant que la situation se débloque. Des membres de l’association ont tenté à deux reprises de donner les premiers coups de pioche, mais la police est rapidement intervenue pour mettre fin à leur initiative. Un stand a également été aménagé sur la place où les passants pouvaient signer une pétition en faveur du retour de la colonne mariale.