Hommage aux soignants - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Hommage aux soignants

Hospitalisé d’urgence au cours de l’été 2018, l’abbé Pierre Amar rend hommage au personnel qui s’est occupé de lui.
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Quel fut l’impact immédiat de l’hospitalisation sur votre moral ? Abbé Pierre Amar : Quelle épreuve de ressentir l’impression terrible de ne plus servir à rien ! Un sentiment d’autant plus étrange lorsque l’on est prêtre, animé que par une seule envie : se donner à corps perdu du matin au soir pour sauver le monde. Et ce n’est pas juste une expression ! Je crois au Salut : par conséquent, si je ne me bouge pas, si je me rends coupable de « non-assistance à personne en danger », j’aurai des comptes à rendre. Pourtant, ce passage de 200 à 0 km/h a été essentiel car il m’a donné l’occasion de faire le point sur ce qui était important. J’ai ainsi vécu une forme de purification. Je me suis rendu compte qu’une autre fécondité était possible, plus ancrée dans l’être que dans le faire. À l’âge de 45 ans, il était temps que je comprenne que l’agir doit suivre l’être ! Les premiers à vous avoir accompagné durant cette expérience, ce sont les femmes et les hommes du personnel soignant ? Celles que l’on voit, parfois dix fois par jour, ce sont en effet les infirmières, les aides-soignantes et les ASH, les agents des services hospitaliers. J’avoue que j’ignorais jusqu’à présent l’existence de cette dernière catégorie. C’est avec ces femmes – ce sont des métiers très majoritairement féminins – que l’on converse. Elles vous expliquent ce qui va vous arriver avec des mots simples. Il m’est arrivé d’appeler quatre fois dans une nuit une aide-soignante. Quatre fois de suite, elle est venue changer mes draps. Quatre fois de suite… Et quand je m’excusais, elle me répondait : « Pas de souci, c’est mon travail. » Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.
—  hors_service_amar_malade_soignants.jpgPère Pierre Amar, Hors service, Artège, 168 p., 12,90 €.