Fin de vie : de la sédation à l'euthanasie - France Catholique
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Fin de vie : de la sédation à l’euthanasie

Depuis le 8 avril, les débats ont repris autour d’une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie. Mais l’ambiguïté de la pratique de la sédation est en germe depuis 2016. Le point de vue du docteur Adrien Serey, médecin spécialiste en soins palliatifs.
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De la sédation à l’euthanasie, il n’y avait qu’un pas, éthique et philosophique. Et celui-ci a été franchi le 2 février 2016, avec la promulgation de la loi Claeys-Leonetti, qui prévoyait un nouveau droit à la « sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès » (SPCMJD). Depuis ce jour, toute personne atteinte d’une maladie grave et incurable peut « imposer » au médecin, sous certaines conditions, sa volonté de dormir jusqu’à ce que mort s’ensuive.

La sédation est une pratique utilisée surtout en réanimation ou en soins palliatifs. Elle cherche, par des moyens médicamenteux, une diminution de la vigilance du patient, pouvant aller jusqu’à la perte totale de conscience, dans l’objectif de faire disparaître la perception d’une situation qu’il vit comme étant insupportable, alors que tous les moyens disponibles ont été mis en oeuvre sans obtenir de soulagement. En d’autres termes, sédater une personne consiste à l’endormir parce qu’elle souffre trop.

Différentes sédations possibles

En médecine, il existe trois types de sédation. D’abord la sédation légère, qui s’apparente à une anxiolyse, c’est-à-dire à une rupture de l’anxiété. Elle a pour but d’apaiser l’état d’angoisse de la personne, en diminuant légèrement son degré de conscience, mais sans pour autant l’abolir complètement. Ensuite, la sédation profonde, intermittente ou transitoire, dans laquelle la personne qui souffre est endormie de manière profonde : il y a altération conséquente de la conscience, mais de manière transitoire, c’est-à-dire temporaire. Cette sédation est dite réversible.

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