Dans la situation de chaos provoquée par le choc du flux migratoire croissant de 2015, l’Europe bureaucratique de l’ « Espace de Schengen » est dans un état comateux, après une brève période post-traumatique. La frontière commune des divers pays européens concernés s’est effondrée sous les coups répétés des « entrées » massives de migrants venant soit du Moyen-Orient, soit d’Afrique, soit de pays plus éloignés comme le Pakistan ou l’Afghanistan, soit plus simplement de certains pays des Balkans, comme en voisins…
Le système de Schengen, conçu comme un espace de « libre circulation », devait faire respecter cette frontière commune avec une maîtrise des flux migratoires. Les principaux dirigeants européens ont renoncé à la faire respecter. A preuve les projets mirifiques d’ouverture et de « quotas d’accueil » de la chancelière allemande Angela Merkel en septembre dernier, même si celle-ci a cherché peu après à revenir en arrière, une fois produit un périlleux effet d’annonce. La double ligne de conduite européenne d’accueil des réfugiés et de fermeture aux migrants illégaux a volé en éclats, passant au rang de vœu pieux révolu. Désormais, comme certains le rappellent encore, comme pour mémoire…, la solution de l’aide au développement des pays d’origine paraît une issue pleine de sagesse à la crise actuelle. Mais encore y faudrait-il une volonté politique concrète, tragiquement absente de l’Europe actuelle…
