Enseigner pour répondre à l'islamisme - France Catholique
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Enseigner pour répondre à l’islamisme

Face à la menace islamiste au Burkina Faso, le frère Philippe Bai, Frère des écoles chrétiennes, témoigne de la force de l'apostolat par l'éducation.

Burkina Faso

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Pour le frère Philippe Bai, présent au Burkina depuis 1978, « les faits de violence sont inquiétants mais en même temps confirment les chrétiens dans leur foi et confirment les musulmans traditionnels dans leur fraternité avec les chrétiens ». En effet, le dimanche 12 mai un prêtre et cinq fidèles ont été abattus en pleine messe, le 13 mai quatre catholiques ont été exécutés lors d’une procession religieuse, dimanche 26 mai, quatre personnes ont été tuées dans l’attaque d’une paroisse du nord du pays. Depuis mi-février, un prêtre a été enlevé et deux autres tués. Le danger fait qu’il peut y avoir une certaine peur, voire une psychose. D’autant qu’on sait que les agresseurs ne viennent pas tous de l’étranger. Spontanément les gens parlent de martyrs, un certain nombre ayant donné leur vie pour témoigner de leur foi. Ils ont été tués en tant que priants et que chrétiens.

« L’Église est solide et au-delà du Burkina, plus l’islam se montre violent, plus il fait preuve de sa faiblesse intime. L’opposition radicale entre foi et raison fait que l’islam se sent en situation de déroute devant la modernité. S’ensuit un raidissement mais à la longue ça ne peut pas tenir. Au Burkina en tout cas, nous sommes confiants. Le Seigneur est là, les gens vivent leur foi. »

Dans le nord du pays, dans la région sahélienne où le terrorisme sévit maintenant, les frères viennent d’ouvrir un centre éducatif qui s’est très vite développé. Frère Philippe, qui a travaillé dix ans à ce projet explique : « Les musulmans sont de très chauds partisans de l’école catholique, pour son excellence, mais d’abord parce qu’on y prie et que les relations entre musulmans et chrétiens sont traditionnellement excellentes. » Il ajoute que ces relations sont « très poreuses », « beaucoup de musulmans se convertissent assez facilement au Christ ».

Formation religieuse
Au Burkina tous les élèves des lasalliens ont deux heures de formation religieuse – étude de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la morale chrétienne… – dans un milieu multi-religieux. Chacun est appelé à rechercher la vérité de tout son cœur. Il est important qu’il y ait une recherche de la vérité commune et une capacité de prière, d’ouverture spirituelle et de souci du bien spirituel des élèves, « le bien spirituel suprême étant Jésus Christ ».

« Pour avoir un esprit chrétien il faut une majorité de chrétiens mais il est bon qu’il y ait une minorité significative, à peu près un tiers de musulmans parce que cela crée des liens pour la vie, une connaissance mutuelle profonde qui dans le contexte actuel est vitale. »

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On peut contacter le frère Philippe Bai en lui écrivant à l’adresse : frphbai (arobase) yahoo.fr