Défendre la vie ce n'est pas « imposer » la religion - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Défendre la vie ce n’est pas « imposer » la religion

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Le livre Mario Cuomo : Le Mythe et l’homme par George Marlin est une contribution importante pour avoir une meilleure compréhension d’un fait honteux de notre vie politique américaine : Un pourcentage significatif des politiques qui sont les plus féroces partisans de la légalisation continue de l’avortement à la demande est composé de catholiques baptisés, même pratiquants, qui veulent rappeler souvent aux électeurs l’importance de la religion dans leur vie

Dans ces lignes, G. Marlin a récemment tiré le fil qui mène de Mario Cuomo à Joe Biden. Biden et Cuomo partagent le même dilemme auto-imposé : comment réconcilier leur profession de foi dans la vérité du Catholicisme et leur désir d’être élu à de hautes fonctions comme candidat du parti démocrate militant pour l’avortement

Leur réponse est de prétendre qu’il n’y a pas de conflit entre leur foi et leurs politiques. En effet, leur foi les oblige à soutenir et à protéger l’avortement légalisé pour éviter les tentatives religieuses intolérantes de contraindre à l’adhésion à quelque chose en quoi tout le monde ne croit pas : L’enseignement Catholique stigmatisant l’avortement comme étant intrinsèquement mauvais.

Pour ce faire ils doivent minimiser la gravité de l’avortement et réduire l’opposition de l’Église à ce meurtre d’enfants innocents pré-nés pour une question de règle « Catholique » sectaire qui ne peut pas être imposée à une nation, composée en majorité de citoyens qui ne sont pas catholiques.

Aussi, pourquoi un politicien catholique responsable devrait-il même envisager d’essayer d’imposer sa croyance au reste de ses compatriotes américains ? Selon cette logique, le politicien catholique aurait une obligation à ne pas travailler à en finir avec l’avortement sous prétexte que cela impliquerait d’essayer de faire que les non-Catholiques se conforment à un enseignement catholique alors qu’ils ne professent pas le Catholicisme.

L’incohérence intellectuelle de cette position est facilement exposée, et Marlin présente les critiques dévastatrices dont Cuomo a fait l’objet durant les nombreuses années durant lesquelles il a essayé de justifier l’injustifiable.

L’Église enseigne même que la simple raison humaine peut montrer que la destruction de la vie humaine dans le sein de sa mère est une grave violation du droit à la vie pour un être humain innocent. L’État a une stricte obligation morale et légale de protéger le droit à la vie de ceux qui sont soumis à son autorité. Il s’agit de la question de garantie du droit humain universel d’être protégé par les responsables de la société contre les actes de violence.

L’autorisation légale de tuer des enfants à naître est une horrible offense à la justice qui ne devrait pas être réglée par qui que ce soit, et surtout pas par un Catholique qui reconnaît la loi de Dieu, comme un thème sur lequel un homme raisonnable peut être en désaccord. Ceux qui soutiennent l’avortement légalisé sont les partisans de ce qui est en fait une pratique criminelle qui détruit des vies innocentes. Il ne peut y avoir de débats sur ceci dans un ordre social juste.

Marlin cite Monseigneur Austin Vaughan, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de New York, répondant aux tentatives de Cuomo de justifier son soutien à la compatibilité de l’avortement avec sa Foi catholique : « Je trouve qu’il est horrible, absolument contradictoire, pour une personne de dire qu’elle est personnellement opposée à l’avortement, et d’ajouter que personne n’a lutté autant qu’elle en faveur de l’avortement pour les pauvres femmes. Je pense que lorsqu’un croyant catholique éduqué adopte la position qu’il a prise, il prend un très sérieux risque d’aller directement en enfer. »

Cuomo répondit : « Il a tout à fait le droit de vous maudire en enfer, aussi horrible que ce soit. Vous (New York Post) avez tout à fait le droit de l’imprimer…Les femmes ont droit à l’avortement. Je protègerai ce droit comme je protègerai son droit de me maudire.

Notez que Cuomo, le prudent manieur de mots, a sauvagement mal interprété l’avertissement de Vaughan, le menaçant de l’enfer, et laisse de côté son désapprobateur « aussi horrible que ce soit » quand il défend le « droit à l’avortement ». S’il avait dit : Les femmes ont le droit à l’avortement, aussi horrible que cela soit », il aurait offert une lueur d’évidence qu’il était réellement contre l’avortement, qu’il acceptait vraiment l’enseignement de l’Église et essayait de vivre avec.

Marlin cite Cuomo s’adressant au New York Times dit : « Le Christ résume tout pour les chrétiens. Il donna une doctrine qui ne mentionne jamais l’avortement. Il n’insistait pas sur les côtés négatifs. Il était éloigné de la politique – il refusa d’adhérer au parti des zélotes. »

Prétendre que Jésus Christ n’était pas contre l’avortement, qu’il n’avait émis peu ou pas d’interdictions, et qu’il n’avait rien à dire sur la politique est totalement faux et égoïste. Déjà n’entendons-nous pas beaucoup de Catholiques partisans des soi-disant droits à l’avortement, avancer des arguments spécieux pour gagner des voix dans les urnes et rassurer le public, spécialement les électeurs catholiques, que les croyants qui se sont dédiés à leur foi, comme l’est Mario Cuomo, devraient soutenir l’avortement légalisé ?

Marlin présente en détails les décades de longs efforts de Cuomo pour se dépeindre lui-même comme un véritable serviteur de tout le monde en essayant de les convaincre que lui, en tant que Catholique attentionné et fidèle, était louable pour leur épargner d’être imposés par leur religion au sujet de l’avortement.

Cette stratégie, élaborée est encore déroulée par ceux qui donnent une plus grande valeur à l’ascension au pouvoir qu’à leurs obligations, en tant que supporters de Jésus, de protéger les enfants à naitre innocents d’être tués légalement dans notre pays. Le fait de soutenir « Roe Wade » est honteux ; essayer de justifier ce soutien en proclamant qu’un Catholique fidèle ne doit pas « imposer » ses croyances religieuses aux autres est au-delà de la honte.

Que diriez-vous simplement d’essayer de persuader les autres comme c’est simple d’essayer de persuader que le droit à la vie est un droit humain fondamental, reconnu comme tel par les croyants catholiques et par beaucoup d’autres ? Le mot « imposer » est libéralement déployé quand des politiciens ne désirent pas plaider publiquement pour une cause qu’ils prétendent soutenir personnellement. Cependant, ils semblent n’avoir aucun problème à imposer le mariage gay, l’idéologie transgenre et beaucoup plus, quand cela les arrange.

L’avertissement de Mgr Vaughan à son coreligionnaire Mario Cuomo devrait rester à l’esprit des politiciens qui lui ressemblent, spécialement les Catholiques, qui devraient être beaucoup plus concernés par ce qui arrivera lorsque leur bref séjour sur notre planète s’achèvera que par toute notoriété publique qu’ils peuvent atteindre en ce monde.