Débat sur la fin de vie à l’Assemblée nationale - France Catholique
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Débat sur la fin de vie à l’Assemblée nationale

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‘’Soulager mais pas tuer’’ a assisté dans les tribunes de l’Assemblée nationale au débat sans vote sur la fin de vie, ce mercredi 21 janvier après-midi.

Pour l’un de ses porte-parole, Tugdual Derville : « Derrière le foisonnement des prises de parole, se révèlent les deux glissements contre lesquels nous avions mis en garde : d’abord cette notion de « sédation terminale », dont près de 10 orateurs ont dénoncé le caractère potentiellement euthanasique ; ensuite le risque d’amendements explicitement euthanasiques. La présidente de la Commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton, et la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ont conclu qu’il ne fallait pas sacraliser le consensus, pourtant promis par l’exécutif. Dans ces conditions, comme nous l’avons expliqué au vice-président du groupe UMP qui nous a auditionnés en début d’après-midi, cette proposition de loi Claeys-Leonetti constitue à nos yeux un piège qui légitime notre mobilisation. »

De son côté, Alix Frenais, autre porte-parole de ‘’Soulager mais pas tuer’’, souligne au nom de l’association Soigner dans la dignité : « L’urgence à renforcer les soins palliatifs a été soulignée de façon unanime, des deux côtés de l’échiquier politique. C’est le vrai consensus que nous soutenons. Ce débat nous conduit à rester toujours plus mobilisés, car certains députés ont clairement affiché leur volonté d’aller plus loin que le rapport débattu aujourd’hui et n’ont pas été contredits par le Gouvernement. »

Pour rappel, dans 55 villes de France, en milieu de journée, ‘’Soulager mais pas tuer’’ a organisé des chaînes humaines de solidarité et de vigilance (plus d’informations sur le site Internet).

Elles ont rappelé que l’interdit de tuer demeure le fondement de la confiance entre soignants et soignés.

Elles demandent que les soins palliatifs soient enfin accessibles à tous ceux qui en ont besoin, dans toute la France.

Elles alertent contre l’expression ambigüe « sédation profonde et continue jusqu’au décès » contenue dans les récentes propositions : la sédation en phase terminale, exceptionnelle, est légitime quand elle n’a pas pour objectif de provoquer la mort. En revanche, toute sédation qui aurait comme intention de provoquer la mort, obtenue notamment par un arrêt de l’alimentation et de l’hydratation, constitue une euthanasie masquée.

Ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie – mais des traitements antidouleur et un accompagnement adaptés à chacun.

Regroupant des soignants, des personnes handicapées ou âgées, des professionnels du grand âge et d’autres citoyens usagers du système santé, tous concernés par la protection des personnes les plus vulnérables, le mouvement unitaire « Soulager mais pas tuer » est soutenu par une dizaine d’associations et parrainé par Philippe Pozzo di Borgo, à l’origine du film Intouchables. Il demande le maintien de l’interdit de tuer, fondement de la confiance entre soignants et soignés, et la mise en œuvre par les pouvoirs publics d’un plan de développement des soins palliatifs sur tout le territoire pour soulager et accompagner les personnes dans le respect de leur dignité.