Pour Benoît XVI, Compostelle est à la fois le « cœur spirituel de la Galice » et une « école d’universalité sans frontières ».
Benoît XVI a revêtu la cape brune des pèlerins de Saint-Jacques, la coquille blanche sur l’épaule droite, la croix rouge sur le cœur, après être allé se recueillir auprès de la tombe de l’apôtre et avoir assisté, émerveillé, à la cérémonie traditionnelle de l’encensement, par l’encensoir géant recouvert d’argent. Le pape a ensuite été accueilli par les ovations de la foule à sa sortie, sur le parvis de la basilique.
Le Pape était entré par la Porte « Azbacheria » avant d’aller se recueillir un moment devant le Saint-Sacrement. Puis il s’est approché du Portail de la Gloire, et il a salué la foule rassemblée sur la place de l’Obradoiro. Rentré par la Porte Royale, le pape est descendu dans la crypte auprès de la tombe de l’Apôtre Jacques, et selon l’antique tradition, le pape a embrassé la statue représentant « l’ami du Seigneur », devant l’autel principal.
Après la salutation de l’archevêque, Mgr Julián Barrio Barrio, le pape a prononcé une brève allocution – en Galicien et en Espagnol – en présence des personnes consacrées présentes, ainsi que des persones âgées et des malades.
Le Pape a expliqué ce que signifie « faire un pèlerinage » : « Sortir de soi-même pour aller à la rencontre de Dieu là où Il s’est manifesté ».
Et ce que signifie son pèlerinage à Compostelle : « En cette Année Sainte compostellane, en tant que Successeur de Pierre, j’ai voulu moi-aussi venir en pèlerinage dans la Maison du « Señor Santiago », dont on célèbre le 800ème anniversaire de la consécration, pour affermir votre foi et raviver votre espérance, et pour confier à l’intercession de l’Apôtre vos aspirations, vos efforts et votre travail pour l’Évangile. En embrassant sa statue vénérée, j’ai aussi prié pour tous les fils de l’Église, qui a son origine dans le mystère de communion qui est Dieu ».
Puis le pape a souligné le lien « étroit » et « nécessaire » entre vérité et liberté : « La recherche honnête de la vérité, l’aspiration à celle-ci, est la condition d’une authentique liberté », l’une n’allant pas sans l’autre car « cette aspiration à la vérité, à la justice et à la liberté, l’homme se perdrait lui-même ».
Le Pape a invité les catholiques d’Espagne à vivre en se laissant éclairer par la vérité du Christ, en professant leur foi avec joie, cohérence et simplicité, à la maison, au travail et dans leur responsabilité de citoyens ». Et il a encouragé « les nombreuses institutions de charité et de promotion humaine ».
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