Chasse permanente à tout opposant réel ou potentiel - France Catholique
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Chasse permanente à tout opposant réel ou potentiel

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« On » a raté Christine Lagarde, mais on cherche à coincer Bernard Tapie comme un sanglier au fond d’un bois, et ça, ce n’est que l’écume – bavante – des jours de chasse ordinaire du pouvoir politico-judiciaire. Tapie a précisé qu’à travers lui, et Mme Lagarde, c’était Sarkozy qu’on cherchait à atteindre. On s’en doutait un peu… Mais, cette fois, après l’épisode des juges bordelais qui semble avoir fait long feu, la chasse au Sarkozy est à nouveau ouverte, et par des tirs directs. Oui, c’est bien Nicolas Sarkozy qui est visé — vous savez, Sarkozy, cet écureuil qui bondit de branche en branche avec une agilité déconcertante — le ci-devant président de la République d’avant le grand printemps rose de mai 2012. Eh bien ça y est, on pense l’avoir abattu d’une balle au portefeuille, et avec lui, son groupe d’amis de l’UMP, parce qu’ils auraient dépassé leur budget lors de la campagne électorale. Frapper au portefeuille, c’est le meilleur moyen d’abattre la bête, ou tout au moins de la neutraliser durablement. Vae victis ! Malheur aux vaincus !

Entendons-nous bien ! La question n’est pas ici de jouer les avocats de Nicolas Sarkozy, qui est lui-même avocat de profession, et qui a évidemment trouvé d’autres défenseurs. Ni de se faire l’avocat de Bernard Tapie, qui a de l’énergie à revendre, face à ses adversaires, et face à l’équipe gagnante du Crédit lyonnais, dont, bizarrement, aucun grand média n’évoque les responsabilités. Une remarque, toutefois : contrairement à leurs adversaires socialistes, ni Sarkozy, ni Tapie, ne prétendent être des gens parfaits. Ils demandent seulement qu’on les respecte et qu’on leur laisse leur marge de liberté. C’est peut-être leur droit, comme celui de tout citoyen, précisément dans un Etat de droit…

Mais l’essentiel, ici, est de constater que les réseaux du nouveau pouvoir ont entamé une chasse permanente à toute forme d’opposition, et à tout opposant réel ou potentiel, même parmi ceux qui, comme Tapie, déclarent ne plus vouloir faire de politique, ou parmi ceux qui se tiennent en réserve de la République en ne soufflant mot. Il est vrai que Sarkozy reste un ténor capable de dire des vérités gênantes à l’encontre du discours officiel de l’Etat-PS. Et à une moindre échelle, Tapie a racheté le groupe de presse de la région PACA que le pouvoir socialiste insatiable rêvait de récupérer : voilà un électron libre qu’il paraît bon d’éliminer, car faute de se dresser en opposant, il pourrait faire obstacle à bien des manœuvres…

Et puis quoi de plus naturel, dans une République socialiste dirigée par un Président « normal », qu’une « démocratie » sans opposition et sans obstacle ? Ne sait-on pas que les socialistes ont le monopole de la Vertu ? Il est donc malvenu et aujourd’hui dangereux de le leur disputer