Castro : disparition d’un astre mort - France Catholique
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Castro : disparition d’un astre mort

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Avec la mort physique de Fidel Castro, on assiste à la disparition d’un astre mort de la géopolitique mondiale. Le dictateur barbu avait quitté la scène publique en 2006, laissant son frère Raul assurer l’interim de ce régime national-communiste en cours de délitement et d’assouplissement – ou d’assoupissement – relatif. Pendant près d’un demi-siècle, depuis son putsch de 1959, Castro a préservé Cuba des empiètements de l’impérialisme intermittent et maladroit des Etats-Unis. Mais c’est en instaurant une dictature militaire marxiste à la sauce caraïbe, vite inféodée à l’impérialisme permanent et subtil de l’Union soviétique : il a implanté un Goulag local, envoyé son rival Che Guevara se faire tuer en Amérique latine, et organisé une corruption juteuse mâtinée de trafic de drogue.

Dès 1962, l’installation momentanée par Moscou de fusées nucléaires à Cuba a failli provoquer la guerre mondiale. En 1989, l’effondrement du Bloc de l’Est a entraîné le déclin irréversible du régime de La Havane. Cible des États-Unis, Castro va garder longtemps une cote de popularité élevée. En particulier chez les intellectuels de gauche de la planète de Saint-Germain-des-Prés, ce qui n’est pas un label d’efficacité. Ancien élève des Jésuites, le « Comandante » a reçu dans son île les visites successives des Papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François, ce qui a permis d’obtenir peu à peu un « modus non moriendi » pour les catholiques de Cuba. Mais cela ne constitue pas à soi seul un label de sainteté.