Le pape et la France se rencontrent - France Catholique
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L'Église dans l'attente
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Le pape et la France se rencontrent

Dans cette ville nourrie par le catholicisme populaire, la visite du Souverain pontife aux catholiques français, les 22 et 23 septembre, a été portée par le prestige des successeurs de Pierre et par une vraie communion de cœur.
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Lors de la messe au stade Vélodrome de Marseille, devant près de 60 000 personnes. À 86 ans, le pape s’est montré visiblement touché par la ferveur populaire des Français, dont bon nombre de familles et de jeunes.

Lors de la messe au stade Vélodrome de Marseille, devant près de 60 000 personnes. À 86 ans, le pape s’est montré visiblement touché par la ferveur populaire des Français, dont bon nombre de familles et de jeunes.

© Vatican Media

«Soyez des citoyens de la tendresse de Dieu dans l’épidémie de l’indifférence actuelle », à l’image de la Vierge de la Visitation, célébrée ce samedi 23 septembre lors de la messe votive à Notre-Dame de la Garde. À force de s’entendre dire que le pape François ne venait à Marseille que pour les Journées méditerranéennes, les quelque 60 000 fidèles présents au stade Vélodrome ne s’attendaient sans doute pas à un tel message qui touche au cœur.

Mais le caractère historique d’un tel voyage, près de 500 ans après la précédente venue d’un pontife, le pouvoir d’attraction de la monarchie pontificale, quelle que soit la personnalité du pontife – ainsi que la forte tradition de catholicisme populaire à Marseille – ont eu raison des paravents officiels et des polémiques politiques, qui n’auront pas atteint Emmanuel Macron : respectueux de la dignité pontificale, le président de la République et son épouse ont tous deux tenu à assister à cette messe.

Et le pape François a joué le jeu en s’exprimant en français dès ses premiers mots : « Bonjour Marseille ! Bonjour la France ! », suscitant d’emblée une ovation. Pasteur toujours quand, juste avant la bénédiction finale, le Souverain pontife a aussi fait mémoire, contre toute attente, de l’attentat de Nice qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016 : un appel à se souvenir de « tous ceux qui ont perdu la vie et de tous les actes terroristes perpétrés en France ». « C’est la preuve que le pape François est très au courant de tout ce qui se passe dans notre pays », confiait un évêque après la messe pontificale.

Mais le plus émouvant fut certainement cette adresse du cardinal Jean-Marc Aveline au pape, pour le remercier de sa venue à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde : « Vous faites comme nous, les Marseillais, quand nous montons confier nos vies à la Vierge Marie. Déjà par ce geste, vous avez été baptisé Marseillais ! Même la Bonne Mère en a la larme à l’œil. » Le visage du Saint-Père s’est alors illuminé et chaque fidèle dans le stade pouvait sentir dans ces échanges de regards entre le pape et le cardinal la qualité du lien tissé entre les deux hommes de Dieu.

« Assurément il s’est passé quelque chose durant la sainte messe à Marseille », appuyait l’abbé Éloi Gillet, missionnaire de la Miséricorde divine dans la cité phocéenne. « Nous avons découvert un pape détendu, souriant, attentif. Ce n’est pas toujours ainsi que nous avons l’habitude de le voir », confiait pour sa part Frédéric Prat, organisateur du Tour des patronages, présent avec sa famille. De son côté, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, qui a assisté à tous les temps forts de la visite papale, à Notre-Dame-de-la-Garde, au palais du Pharo et au stade Vélodrome, a pu observer un successeur de Pierre « très touché par l’accueil reçu, par la ferveur ressentie y compris lors de sa remontée de l’avenue du Prado juste avant son arrivée au stade. Sans doute a-t-il vu qu’il y avait énormément de jeunes. Il a aimé ce témoignage populaire ».

Un voyage sous patronage marial

La clef de ce voyage réussi est-elle mariale ? Le pape François l’avait en effet placé sous le regard de la Vierge Marie, depuis le début de son périple dans la cité du Sacré-Cœur par une prière à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde jusqu’à sa longue prière silencieuse au pied de la statue de la Bonne Mère, à la fin de la messe au stade Vélodrome.

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