Crise sanitaire oblige, l’édition 2021 de la Marche pour la vie a été… statique, place du Trocadéro à Paris. Dans le froid et sous les averses, entre 4000 et 6000 personnes, selon la Préfecture et les organisateurs, se sont réunies pour protester contre « la culture du déchet » des promoteurs de l’avortement. Dans la ligne de mire, la proposition de loi déposée par la députée Albane Gaillot (Écologie démocratie solidarité, ex-LREM), voté en première lecture grâce au soutien de la majorité présidentielle et de la gauche, et examiné par le Sénat le 20 janvier – le texte a été rejeté le 13 janvier en commission des Affaire sociales.
Prônant l’allongement du délai légal de l’avortement de 12 à 14 semaines et la suppression de la clause de conscience des médecins spécifique à l’IVG, la proposition était au cœur des revendications, tout comme la révision de la loi bioéthique, ouvrant l’avortement jusqu’au neuvième mois pour « détresse psychosociale » et qui reviendra au Sénat le 2 février. « 232 244 avortements ont déjà eu lieu en 2019 », fustige Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie, pour qui la réduction du nombre d’avortements devrait être « une priorité », de même qu’une politique d’accompagnement des femmes enceintes et une éducation sexuelle et affective.