Les revenants du Chiraquisme obstruent l’espace politique - France Catholique
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Les revenants du Chiraquisme obstruent l’espace politique

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Par cette « Primaire de la Droite et du Centre » censée préparer l’alternance démocratique de la prochaine élection présidentielle, les revenants de l’ère chiraquienne ont fâcheusement obstrué l’espace politique. Malgré les efforts désespérés d’un Poisson et les tentatives sporadiques d’un Fillon, le débat tronqué d’hier soir l’a trop montré : ce débat télévisé a escamoté, ou traité à la va-vite des problèmes capitaux et cruciaux comme l’islamisation croissante de la France, la prolifération mortelle de zones de non-droit devenant des « territoires perdus de la République » à reconquérir désormais par des opérations de type militaire, le sacrifice terrifiant de la police française sur l’autel d’utopies irresponsables, et la vente de pans entiers de l’économie nationale à des pays étrangers, puissances hégémoniques à l’appétit démesuré.

Ce bilan terrible, presque insoutenable il est vrai, est hérité, certes pas seulement du quinquennat de François Hollande, mais des décennies marquées par le trio fatal Giscard-Mitterrand-Chirac. Cette période néfaste où l’esprit et l’héritage de la Ve République ont été gravement altérés, jusqu’à l’amputation du septennat présidentiel transformé en quinquennat. Le quinquennat, ce mandat tronqué qui affaiblit dangereusement le pouvoir du chef de l’État, jusqu’à l’exposer au risque de l’impuissance face aux contre-pouvoirs intérieurs et extérieurs à la France. Dans ces conditions, on reste songeur devant le retour sur la scène médiatique d’Alain Juppé, le dauphin de Chirac, auteur de la régression quinquennale, et celui d’autres adeptes des jeux politiciens de type « rad-soc » hérités des IIIe et IVe Républiques.

Quant au principe de la « Primaire » à la française, pâle copie de la grosse machinerie électorale politico-médiatique et financière des Etats-Unis, il paraît d’ores-et-déjà hautement discutable d’un point de vue démocratique, tant il mélange les genres, en confondant dans une même marmite l’approbation des militants d’une formation politique au nom de leur liberté d’expression, ici noyée dans une masse indistincte, et un embryon de suffrage universel plus ou moins avorté…, ceci à l’ombre de sondages forcément aléatoires.

Triste avatar de démocratie, où les héritiers vrais ou faux d’un gaullisme en état comateux risquent fort de se fourvoyer, et d’égarer le peuple français, qui mérite pourtant plus de respect et de transparence.