Après l’affreuse série des attentats groupés de la nuit du 13 au 14 à Paris et à Saint-Denis, la France doit malheureusement s’attendre à d’autres mauvais coups de la part de l’organisation « Etat islamique » : c’est ce qu’ont déclaré des voix compétentes et autorisées, celles en particulier d’hommes, magistrats, militaires ou policiers, qui avaient tenté de mettre en garde une opinion et une classe politique exagérément insouciante.
Aujourd’hui moins que jamais, ce n’est le moment de chanter « Tout va très bien, Madame la Marquise », pour reprendre le fameux refrain – ironique – lancé par Paul Misraki dès 1935 devant la montée du nazisme en Europe… Quand on apprend, par exemple, qu’aujourd’hui seulement la moitié des individus qui sont allés en Syrie dans des buts liés au terrorisme sont aux mains de la justice, et que les autres circulent librement en France, on comprend que des efforts substantiels sont nécessaires pour parer à la menace qui pèse sur la sécurité des citoyens. Depuis ce week-end, les responsables politiques prononcent plus facilement le mot « guerre ». Même si elle est douloureuse, cette prise de conscience est nécessaire. Question de vie ou de mort.
Denis LENSEL